samedi 8 août 2009

Baiser les frontières


Depuis 1987 j'ai dû passer au moins 45 fois à la frontière du Canada et des États-Unis.

J'ai dû passer plus d'une centaines de bouteilles d'alcool au travers des années.

Aujourd'hui de bout d'autoroute en bout d'autoroute, nous sommes revenus des États-Unis.

Par la 4 Ouest, la 93 nord, la 91 Nord et la 10 Ouest rendus au Québec.

On avait 12 bouteilles de vin la veille, 2 bouteilles de fort, trois caisses de 12 de bières ou de coolers.

Hier soir on a liquidé une bouteille de fort et une bouteille de vin pour clôturer notre séjour entre amis sous les rayons de soleil torride du sud du sud. Quand nous sommes rentrés la belle et moi, nous avons couché les enfants. Préparant notre départ d'aujourd'hui nous avons constaté tard hier soir que nous avions à peine entamé une bouteille de CarolAnn's. Cette boisson se trouve à être un genre d'équivalent du Bailey's. En bons camarade de la boisson nous ne pouvions pas laisser cette bouteille lettre morte. Pleine aux 3/4, nous ne pouvions non plus la garder ainsi car elle ne se serait pas très bien conservée dans la chaleur étouffante du trajet du jour.
Sous sa rare initiative, on s'est tous deux servis deux gros verres de bière de CarolAnn's que nous avons avalé tel deux joggeurs en plein marathon.

C'est qu'en grosse quantité, c'est salement sucré cette gogosse. Résultat? L'amoureuse a dû se lever quelques secondes avant de fermer l'oeil pour aller vomir à la toilette en trombe. (Héhéhé pour une fois que c'est elle...).

Nous n'avions plus que 11 bouteilles de vin, une de fort et 3 caisse de bières/coolers. C'était moins que la veille mais encore hautement illégale. Comme nous n'avons JAMAIS été fouillé et que nous avons toujours défié de plus en plus sauvagement la loi je sentais cette fois que nous étions dû pour ne pas passer impuni.

Habituellement nous passons la douane la nuit, bien souvent il y a peu de monde et l'employé sur place ne semble pas avoir envie de se forcer trop trop. Toutefois ce soir il était 19h00, le soleil était splendide, c'était le magic hour où l'ombre vient draper les montagnes de Stanstead, c'était de toute beauté.

Trop beau pour être vrai.

Quand notre tour est venu il y avait foule. 4 kiosques d'ouvert, 40 minutes pour passer. Ça nous a donné le temps de pratiquer nos menteries comme toujours, jouer nos rôles respectifs de jeunes parents pas trop intéressés par l'alcool et les dépenses en général.

"On a de la bière mais y a pas de buveurs de vin dans ce char là!"

Rendu au kiosque, alors que nous attendions une moustache et un air aigri nous avions plutôt la plus belle paires de jolis yeux verts depuis la fille à gauche sur la banquette de la passagère.

Nos gueules de surfeurs, nos yeux pleins de mensonges, notre arrogance toute Étatstuniennes, une jolie jeune fille au lieu du bouc habituel, c'était un nouveau détail qui nous confrimais qu'on allait cette fois assurément nous faire plonger dans la fouille.

Et ben non.

Veulent pas travailler ces douaneurs. Même si c'est écrit dans nos faces ON EST PACTÉ DE STUFF À SE PACTER!!!!!! ils nous fouilleront pas.

Tant mieux.

Et dommage un peu.

Un peu plus loin, on a croisé une affiche publicitaire au Québec d'une compagnie d'assurance qui se vantait que sa police d'assurance pardonnait deux fois les accidents de voiture.

Ça m'a rappellé qu'on aimait tant niveler par le bas chez nous qu'on en avait surement pour encore 25 ans de passages de bouteilles aux lignes sans se faire fouiller.

Aucun commentaire: