dimanche 6 janvier 2013

Terres Brûlées

On me dira que je ne comprend rien à la psychologie des femmes battues.

Et on aura peut-être raison.

Je n'ai jamais été "battu" et n'ai jamais été femme.

Mais il est tout à fait naturel pour moi, comme une seconde nature, de me couvrir de mépris et de haine contre ceux qui s'en prennent à plus faibles physiquement que soi. J'ai toujours cru, et crois encore, que lorsqu'on lève la main sur plus faible que soi, il s'agit de la plus pure forme d'impuissance possible. En tentant de se montrer puissant on se dévoile au contraire, au plus misérable qui soit.

 Je ne connais pas le profil de la victime et crois sincèrement que ça pourrait être n'importe qui. Le problème se trouve chez l'agresseur chez qui certains "boutons" sont activés sans retour en arrière possible.

Des tonnes d'hommes, j'en suis certain, ont ce fusible facile à griller qui, 9.9 fois sur 10, ne fait que les mettre de mauvaise humeur. Les plus faibles craquent, pête les plombs et pète la gueule au bout du compte. Il existe quelques espaces professionnels pour ces gens-là, mais en général, "se battre" devrait toujours rester une métaphore.

En 2009, à la veille de la remise des prix Grammys, la totale dans l'univers musical étatsunien, Chris Brown, un rappeur en devenir, a vicieusement battu sa partenaire, une chanteuse 10 000 fois plus populaire que lui et qui a tapissé la radio toute l'année 2012. Je n'écoute jamais la radio dite commerciale, l'amoureuse et mes enfants me forcent toutefois quelques fois à syntoniser les ondes 94,3 ou 96,9 et immanquablement, chaque fois même, nous sommes tombés sur la dizaine de même chansons mais de plus il y en avait toujours au moins 2 qui étaient de cette chanteuse.

Une chanteuse fort jolie mais qui pourrait facilement être oubliée/remplacée dans 10 ans. Elle a tenté de communier avec les pigeons l'an dernier, mais ce fût une catastrophe.

Ce qui ne l'a pas empêchée d'être quand même l'une des artistes des plus riches de la planète.
Et des plus admirées...

Rihanna et Chris Brown sont redevenus "amoureux" l'un de l'autre l'an dernier, au grand dam de tous et chacun. La victime et son agresseur. Le syndrome de Stockholm. Elle s'est justifiée en disant que Brown avait un problème à gérer et qu'elle souhaitait être à ses côtés pour l'aider à s'en sortir. Ne songeant pas du tout qu'elle pourrait, peut-être, faire partie du problème dans la vie de Brown. Elle en a rajouté une couche en chantant avec Eminem une chanson qui fait directement référence à sa situation et dont le refrain et le titre peuvent encore vouloir dire "Je sais que tu me promets que tu changeras, mais j'aime quand tu me mens...". Elle a aussi produit des vidéos et offert des prestations à saveur sado-maso qui ne suggéreraient que de simples sourires coquins si ce n'était de cette relation avec Brown au tempéramment trouble.

Autant de messages plus ou moins sains de la part d'une jeune femme de 24 ans dont des milliers de jeunes filles étudient les moindres gestes. Je ne sais pas ce qu'elle compte semer sur ces terres brûlées.

Je vous l'ai dit je ne comprend rien aux femmes battues.
Mais je n'ai certes aucun respect pour l'homme batteur.
Il y a eu, en décembre dernier, cette jeune femme, étudiante en médecine, qui a été violée dans un autobus public par 6 hommes intoxiqués et qui a été balancée hors de ce bus en marche. Elle a rendue l'âme quelques jours plus tard. Si ce n'avait été des manifestations dans les rues de Mumbay, peut-être que les 6 hommes n'auraient jamais été arrêtés. Il a fallu une colère frôlant la guerre civile. Il faudra encore beaucoup de travail mais il s'en trouve plusieurs pour dire que la condition de la femme en Inde ne s'en trouvera qu'améliorée à partir de maintenant.

Pour ma part, enfant d'Amérique, je crois que la condition de la femme a peut-être reculé de quelque peu grâce à Rihanna en 2012.


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