Vraiment.
Les Libéraux fédéraux sont en campagne afin de remplacer leur dernier chef déchu, Micheal Ignatieff. Mais le Canada a été clair, aux tristes élections du 2 mai 2011, ils ont fait comprendre qu'ils ne voulaient pas d'un intellectuel universitaire charismatique d'envergure internationale mais plutôt d'un révisioniste créationiste monarchique bitumineux.
Entre maintenant et le 14 avril prochain, ce sont 9 candidats Libéraux qui tenteront de séduire leur clan, mais aussi la nation, afin de gagner la chefferie du parti.
Penchons-nous sur chacune de ses têtes, qui, aujourd'hui, sont un peu le portrait laissant deviner un troisième règne conservateur.
Marc Garneau. L'ancien homme des étoiles semble avoir beaucoup de mal à susciter des réactions. Il a le slogan tout à fait approprié pour que l'on fasse le lien entre son passé d'astronaute et pour à la fois inspirer le pays: Take Canada to new heights. Mais si le premier candidat pêche par excès de personalité, Garneau pêche de l'autre côté de l'extrême. Il est plutôt beige pâle. Mais ce côté everyday guy pourrait aussi jouer en sa faveur. Mais est-ce vraiment des gars bien ordinaires qu'on envoie dans l'espace? l'homme est beaucoup plus érudit qu'on le croit. C'est l'orateur qui fait parfois défaut. le vendeur aussi. Saura-t-il se vendre comme il se doit? Saurait-il mener le pays dans des interventions au Mali? Reste à voir.
Martin Cauchon. Avocat, candidat contre Brian Mulroney dans Charlevoix en 1988, il a été élu dans Outremont en 1993, nommé secrétaire d'État responsable du Développement économique du Québec en 1996, ministre du Revenu national en 1999 puis de la Justice en 2002. Il pratique le droit commercial depuis 2004, avec un fort accent sur les relations avec la Chine. Il a été battu par Thomas Mulcair dans Outremont, en mai 2011. Il s'est porté candidat à la toute dernière minute principalement parce qu'il état fort occupé ici et à l'étranger. Saurait-il gérer les priorités à la barre du parti? à la barre du pays?
Martha Finlay. Médaillée d'argent en ski canadien en 1976, l'avocate de Toronto a fréquenté l'école francophone jusqu'à ses 14 ans. Elle était si brillante qu'elle a sauté trois ans scolaires terminant son secondaire à l'âge de 15 ans (!!!). Avocate et femme d'affaires, elle s'est présenté sous la bannière libérale en 2004 perdant par un cheveu face à Belinda Stronach. Elle remplace un candidat à Willowdale en 2008 et y est élue. Elle perd ce siège toutefois 3 ans plus tard quand les conservateurs le lui chipent. Elle s'était présenté comme candidate pour remplacer Paul Martin en 2006, terminant dernière. Cette fois, elle sent qu'elle pourrait facilement faire mieux et les sondages lui donnent raison.
Karen McCrimmon. Première femme à être à la tête d'une escadrille de la canadian air force, la militaire retraitée en 2006 s'est présentée comme candidate de la circonscription de Carleton-Mississippi Mills en 2011 mais a perdu face au conservateur Gordon O'Connor. McCrimmon a étudié les méthodes de négociation, de gestion et de médiation à la Harvard Law School. Elle est consultante légale dans des entreprises privées. Qu'elle serait ses positions dans les dossiers militaires? Son passé dans les forces, avantage ou inconvénient?
Joyce Murray. Co-fondatrice de Brinkman's and Associates Reforestation Ltd et mère de Baba, cette candidate très versée dans les causes environnementales semblent une bien meilleure ministre de l'environnement que la leader du pays.
George Takach. Geek (c'est lui qui le dit) de 55 ans, il veut se distinguer des autres candidats qui tenteront de déloger le favori Justin Trudeau par l'importance qu'il accorderait à la technologie en tant que clef de la croissance économique. Au ministère des sciences et technologies, pas comme chef.
David Bertschi. L'avocat de 53 ans né à St-Adèle a fondé sa propre agence en 1985. Il a beaucoup sondé les canadiens from coast to coast sur leurs besoins et leurs attentes. Il était organisateur pour John Turner et Jean Chrétien avant de faire le grand saut lui-même. Il a perdu face au conservateur Royal Galipeau (ça ne s'invente pas...) aux sombres élections de 2011.
Deborah Coyne. Avocate, professeur et auteure, elle était parmi les opposantes de l'accord du Lac Meech, des accords de Charlottetown et une grande amie de Clyde Wells. Ça devrait d'emblée la disqualifier de l'intérêt Québécois. Justin la connait bien puisque son papa, Pierre Eliot, lui a fait un bébé. Jack Layton la bat dans la circonscription de Toronto-Danforth en 2011.
Alex Burton, avocat d'Ottawa et David Merner, ancien président de l'aile du PLC en Colombie-Britannique, avaient manifesté leur intérêt pour la chefferie mais ne se sont finalement pas présentés.
Peu importe le chef, vous vous sentez inspiré?
Vous les voyez dans votre soupe?
Les conservateurs ne sentent pas la soupe chaude en tout cas.
NPD again en 2015?
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