mardi 24 novembre 2009
Masculisinisteries
Peut-être parce que c'était d'abord un livre et que les livres c'est souvent meilleur que les films qu'ils deviennent.
Mais voyez vous je reprochais un peu la même chose au livre.
The Road de Cormac McCarthy a été un grand succès littéraire. Un prix Pulitzer. Pas surprenant qu'on ai voulu en faire un film. D'ailleurs la principale qualité de ce film à mon avis se trouve justement dans le décor post-apocalyptique. L'étonnante trame sonore est aussi agréable. Sobre et épurée, la musique de Warren Ellis & Nick Cave vient appuyer la photographie bleutée de Javier Aguirresarobe. John Hillcoat à la réalisation est correct. Sans plus. Vous voyez je parle de tout sauf de l'histoire. Car c'est là que je bute un peu.
Être un homme pour moi ça comprend entre autre être capable de lire son prochain, être sensible aux besoins d'un proche, comprendre ou du moins essayer de comprendre la femme, savoir prendre ses responsabilités au bon moment, faire preuve d'ouverture.
Faire son viril en buvant du whisky au goulot n'en fait pas parti.
Protéger son gamin toutefois va de soi. En faire un film ou un livre qui en souligne l'importance m'agace un peu. Ça trahit l'idée que ce n'est peut-être pas dans les priorités des Hommes/pères d'aujourd'hui. Bien entendu comme l'action semble provenir des États-Unis (en ruines) c'est aussi avec des fusils que l'on se défend. Aaaaaaaaaah les ricains sans les fusils!
Non ce qui me chicote aussi c'est cette idée du père pourvoyeur, chasseur, protecteur, l'idée du mâle de cromagnon. La femme est traitée dans The Road comme "la belle inquiète". Charlize Theron est gaspillée et Micheal Kenneth Williams, Molly Parker et Guy Pearce ont droit à une seule scène chacun.
Au fond j'apprécie tout ça dans la seule éventualité où McCarthy ait voulu démontrer que justement le rôle de l'homme pourvoyeur est appellé à mourir. Tout comme la civilisation selon de toute façon.
L'homme est son pire ennemi, voilà les grandes lignes de ce film. Mais ne le savions nous pas déjà?
Le film sort vendredi.
En revenant chez moi, j'ai eu envie d'autre chose. J'ai loué Je vais bien, ne t'en fais pas de Philippe Lioret. Avec la fantastique Mélanie Laurent. Après avoir vu un film que je jugeais un peu masculiniste, j'ai été surpris de cette brillante histoire d'Hommes et de leurs Hommeries. Servi par une excellente distribution Mélanie Laurent, en tête.
Un bon film qui traite aussi d'instabilité et de ruines.
Mentales celles-là.
Beaucoup plus réussi à mon avis.
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