vendredi 27 novembre 2009

Déchiqueteuse en burn-out


"ben voilà" a dit la déchiqueteuse en poussant un long souffle qui semblait pratiquement être son dernier.

"Depuis la commission Gomery et même Conrad Black un peu avant que je travaille sans cesse...On m'avait dit que de travailler au gouvernement me donnerais un tempéremment de fonctionnaire, que je voudrais ralentir la cadence, que même si je ne voulais pas ralentir la cadence qu'on me forcerait à le faire et pourtant... Tout d'abord il y a eu Black qui n'a pas tellement eu le temps de faire grand chose car ses propres caméras de surveillance l'ont lui-même surpris. Heureusement car déjà je surchauffais depuis le week-end précédent. Mais là Gomery s'est mis en branle et jour après jour la troupe à Chrétien me faisait broyer du matériel à outrance. J'ai dû demander un congé à mon patron à la toute fin de la comission d'enquête"

La déchiqueteuse prends ici une longue pause et pose un verre d'encre à imprimante sur sa lentille supérieure. On sent au travers de ses dens acérées qu'elle revient de loin.

"Pour toutes vacances on a choisi de me transférer tout simplement dans les bureaux de la police de Montréal. AU MOMENT MÊME OÙ ON LES ÉVÈNEMENTS DE MONTRÉAL-NORD CE SONT PRODUITS!!!. Imaginez tout ce que j'ai broyé dans la merdouille Villanueva!!! Puis on m'a envoyé au gouvernement Libéral de Jean Charest. Croyez-vous que j'ai chomé? Tout d'abord on me nourrit de toutes sortes de cochonneries se rapportant à la construction du CHUM puis depuis que le nom de Tony Acurso a fait surface je suis en fonction presque 24 heures sur 24. Non seulement je déchiquette des milliers de dossiers d'attribution de contrat tous les jours mais en plus on parle de me transférer chez les Conservateurs de Stephen W. Harper afin de travailler le dossier "Colvin". Je ne fournis tout simplement plus. J'ai beau expliquer à mon boss que c'est pas humain tout ça il me répond continuellement que justement je suis machine et que je devrais me féliciter de ne pas faire partie du monde des Hommes et de leurs Hommeries"

Le regard vitreux on aurait presque pu s'attendre à ce que la déchiqueteuse se mette à pleurer ici. Confirmant par le fait même quelques signes de dépression nerveuse.

"Broyer c'est mon métier, je n'ai rien contre j'ai été construite pour cela. Mais j'ai moi aussi le droit d'avoir des temps libres. Un simple après-midi où le soleil viendrait étendre ses rayons sur ma personne. Une heure ou deux d'inaction qui me ferait tomber en mode "veille", je n'en demande pas tellement plus. J'en suis rendu à ne plus être capable de m'entendre broyer ET C'EST MA JOB!!!" a conclu la déchiqueteuse avant de vomir de la bile.

Ses parents racontent qu'ils songent à poursuivre le gouvernement pour surménage mais que la mission sera difficile.

"Vous savez ce sera difficile car c'est un peu David contre Goliath, il n'y a pas de caméra pour surveillez l'action autour des déchiqueteuse." a dit le père de la déchiqueteuse.

"Nous sommes une famille très fière, j'étais une broyeuse de lavabo dans mon jeune temps et mon mari était une fière déchiqueteuse de ferme toute sa vie, il pense même reprendre du travail afin de payer des services d'honoraires d'avocats dans l'éventualité où nous choisirions de poursuivre le gouvernement. Une chose est clair on ne traite pas les machines de cette façon, c'est immoral" a rajouté la mère de la déchiqueteuse ne réalisant pas qu'elle parlait du gouvernement ici, un endroit par nature ammoral.

La déchiqueteuse pense se retirer et se reconvertir en aiguise crayon-electrique où le stress est beaucoup moins grand.

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