lundi 12 mai 2008

Blé d'inde







J'ai été élevé en franglais. Bilingue. Blé d'inde. Papa (dad) de racine Irlandaise et maman (mom) de racine indienne. Donc english all around.
Le moindre observateur le remarquera j'utilise fréquemment des anglicismes quand je n'écris carrément pas simplement en anglais. Ce blog a d'ailleurs passé à un cheveu d'être 100% anglais.
Quand j'ai lu la semaine dernière que les néo-Québécois se faisait payer des cours d'anglais j'ai tout de suite pensé que la ligue du vieux poële de la Saint-Jean- Baptiste s'agiterais très certainement pendant une bonne semaine. Je me disais une autre tempête dans un verre d'eau pour alimenter la plume journalistique.
Le problème à mes yeux n'est pas que des cours d'anglais soient payés par le gouvernement car l'anglais est indispensable dans la vie mais le vrai drame pourrait etre a mon avis que le contraire ne soit pas vrai.
Pour plusieurs le gouvernement a le devoir de payer la même chose en français. Sinon en tout premier lieu. Le Laosien, le Grec ou le Phillippin qui arrive ici se doit de parler la langue du peuple ça va de soi et la langue du peuple Québécois est encore le français.

Toutefois, se prendre un snack sur le pouce est beaucoup plus rapide que de se préparer un repas.



Je comprends tout à fait celui ou celle qui voudrait accélérer son arrivée dans un pays où la vie en générale va extrèmement plus vite que là d'où il arrive. Le seul endroit où ça prend une éternité c'est justement dans les bureaux d'Immigration. Choisir l'anglais c,est ouvrir 20 portes de plus non? l'étranger qui choisit l'anglais ne fait pas un affront a la langue autant qu'il ne fait qu'augmenter ses chances de travailler un peu partout en Amérique. Moi-même je réalise que sans mon anglais je serai porbablement sans emploi. L'Anglais est un outil de ma vie. Pas un adversaire. Au Québec on a cette culture d'affront toujours disponible quand vient le temps de faire face à ce qui nous fait peur. Et la peur actuelle est l'aburde peur de voir le français disparaitre...

On dit que 8600 immigrants par année arrivent au Québec par année ne parlant ni français, ni anglais. Dans la plupart de cas c'est l'anglais qui sera la langue que l'on choisira d'apprendre en premier et ce sera souvent la seule qu'on se donnera la peine de connaitre. Peut-on vraiment les plaindre? Les forcer à apprendre le français ne serait-il pas comme lui dire tu seras à la diète mais reste devant le buffet? L'étranger qui se pointe en Amérique ou au Canada se cherche un meilleur avenir. Il a quitté son pays d"origine à la conquête d'un futur qu'il se souhaite prometteur. Il vient conquérir l'Amérique avec un grand A. Pourquoi aprrendre une langue que seulement 7 millions de gens parlent ? Un gage de réussite sera d'apprendre la langue que les 310 millions d'autres jasent (Canada et États-Unis).

Notez Québec est presque toujours troisième dans l'esprit de celui qui a quitté son pays d'origine. Son choix du Québec n'est souvent qu'un choix portuaire. Le seul moment où le déraciné a le Québec profondément ancré dans le coeur c'est quand il est d'emblée francophone avant même de quitter son pays.

Faut jamais oublier que la langue française, bien que probablement la plus jolie au monde, est aussi la plus compliquée. Son ortographe est encore fort inexplicable même pour nous. Pourquoi le "ps" dans le mot "champs"? Pourquoi la même chose dans le mot "temps" pourquoi on peut écrire "clé" et "clef"? des "chevaux" et des "chevals"? Les exemples d'ortographes inexplicables se retrouvent par centaine dans la langue française. Et là je ne parle pas des accords de verbes, des genres et des nombres qui ne survivent pas au transfert des langues et qui est très souvent incompréhensible pour celui qui veut l'apprendre. En contrepartie l'anglais est d'une facilité déconcertante a se mettre en bouche. Du vrai fast-food oral.

Je soupçonne que les gouvernement ne veuillent pas payer des cours de français à des gens qui laisseraient probablement tomber les cours sous le poids ardu de l'apprentissage. Et je les comprend. Zont déjà à réapprendre à vivre complètement dans un nouveau pays, à restructurer tous les tiroirs de leurs cerveaux et de les placer en mode "réhabilitation Américaine" , leur français ils l'apprendront dans les rues, dans le quotidien, dans les écoles.

C'est trois lieux sont souvent le même endroit de toute façon.

Une langue est à l'image de sa société, c'est-à-dire évolutive.

L'évolution ne se traduit pas toujours par "menace identitaire"
faudra arrêter de craindre de disparaitre tout le temps.

L'enfance ne s'efface pas, elle se transforme en monde d'adulte.

La langue de demain sera napolitaine et c'est très bien ainsi.
Ça ne fera pas des enfants plus niaiseux mais au contraire des enfants moins peureux et plus affirmés non seulement au Québec mais sur la planète entière.

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