La musique est indispensable à ma vie tout comme le silence est indispensable à certains moines.
Au début des années 90 quand Nirvana, Red Hot Chilli Peppers, Oasis, Pearl Jam et le grunge de Seattle à pris le contrôle des ondes j'ai tourné le dos aux stations FM et me suis mis à écouter CKAC 730 sur le AM.
Je travaillais dans les rayons musicaux d'une grande chaine de musique & de livres, je baignais donc dans la musique pop de toute façon.
Ça c'est fait tout naturellement, sans rage, sans grands cris, sans frustrations. La musique ne me parlait tout simplement plus. J'avais l'impression qu'elle s'adressait à d'autres. Heureusement il y a bien eu PJ Harvey, Portishead, Morrissey, Radiohead, Bowie, toujours et autres Björk qui ont sauvé mes années 90 musicales mais ces années là je les ai plutôt consacrées à la redécouverte des musiques qui avaient peuplé mon enfance/adolescence. Je suppose que le passage à la vie de jeune adulte y étais pour beaucoup. Il doit y avoir un espèce de rituel obligatoire qui nous pousse à revisiter les vieux amis avant de s'en faire de nouveaux.
J'en ai profité pour découvrir le Jazz qui m'avait toujours fait de l'oeil. Jazz que le festival de Montréal s'est fait un devoir de me remetrre en oreille chaque mois de juillet où bien souvent j'y travaillais.
Serais-ce aussi la faute aux Francopholies mais voyez-vous depuis peut-être 13 ans,
été pour moi= jazz ou musique francophone.
Ça aussi tout naturellement, sans le moindre effort. La musique sort des machines telle une musique de serpent indien et se rend à mes oreilles et bien souvent à mon portefeuille. Toutefois la musique n'est pas Indienne mais bien Jazz ou franco. Presque toujours. J'ai découvert Vincent Vallières en été, je dois Cali au mois de Juillet, Sophie Durocher m'a fait découvrir Vincent Delerm en remplacement à Radio-Canada dans une émission d'été, Bénabar est venu me chercher en plein soleil.
Encore cette année, un grand ami de mes oreilles vient les séduire le jour même de l'arrivée de l'été. Comme pour me dire "non Jones, cette année aussi tu ne t'en tireras pas tu vivras ton été en français".
Alain Bashung: Bleu Pétrole.
Ce n'est pas tout le monde qui aime le timbre râpeux de l'auteur d'Osez Joséphine. Ce n'est pas tout le monde qui apprécie sa manière de "parler la musique" mais moi le Bashung je le prend matin, midi et soir quand il se présente comme il se présente sur Bleu Pétrole.
J'avais beaucoup aimé son album Fantaisie Militaire. Vraiment beaucoup. L'aime encore d'ailleurs. Viellit bien. Un peu monis les explorations musicales avec sa femme et la musique avec son mariage comme thématique qui ont suivi cet album. Peu d'artistes ont des associations heureuses avec leur tendre moitié. Ne sont pas Tom Waits et Kathleen Brennan qui le veulent bien. Même le grand John Lennon s'y étais planté à mon avis et Paul & Linda, Sonny & Cher Pffouah!!!
Bleu Pétrole sera mon mois de juin.
Juillet me ramènera probablement dans le jazz.
L'été est plus souvent qu'autrement con*.
Pour mes oreilles il peut être très bon.
*Plus là-dessus un peu plus tard cette semaine.
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