C'est Winston Churchill qui disait cela jadis naguère.
Il n'avait pas tort l'homme au cigare.
C'est d'une richesse incalculable un enfant. Ça nous force à aller puiser des choses insoupçonnées en soi. Ça nous force à sortir le meilleur comme le pire et dans ce dernier cas nous force aussi à réévaluer notre jugement, nos priorités, nos forces, nos faiblesses, nos défis.
Une société pleine d'enfants est une société saine et en développement. Qui croisse, qui grandit, qui avance. Chaque génération se sait plus informée et par le fait même doit faire des choix plus éclairés que la génération précédente.
Toutefois je crois aussi qu'une société qui perd le contrôle de ses enfants est une société à la dérive.
Depuis que mon fils va à l'école (il sera en 4ème année en septembre) je reste stupéfait de la mauvaise qualité de son institution scolaire et de la qualité de l'enseignement qui y est donné. Et je ne lance pas la pierre entièrement aux enseignants, ils font ce qu'ils peuvent dans des classes où ils se sentent plus que dépassés. Encore hier j'entendais une enseignante dire qu'elle adore enseigner mais que c'est ce qu'elle fait le moins. La discipline semble être la lacune. Les parents sont donc aussi beaucoup à blâmer. Les enseignants deviennent pompier et ne font qu'éteindrent des feux.
Plus du tiers des nouveaux enseignants songent à changer d'emploi dans les deux premières années de leurs tâches. La gestion gouvernementale est devenue si mauvaise avec le temps que de réforme en réforme tout le monde s'y perd. Le gouvernement demandera aux enseignants l'an prochain de se perfectionner là où ils ne le devraient pas c'est-à-dire dans des rôles de travailleurs sociaux lors de formation spéciales. Ainsi lorsqu'un élève fait des menaces de tentative de suicide il sera de la tâche des enseignants d'assurer le suivi nécéssaire là où on aurait eu besoin d'un psychologue/psychiâtre/orthopédagogue. Un peu comme si on demandait aux infirmières de se former en chirurgie parce qu'il y a pénurie de chirurgien.
Être enseignant en 2008 semble être l`horreur de ce que j'en vois de ma lunette extérieure et ce sont bien souvent les enfants eux-même qui en paient le prix. Mon fils a entièrement lavé la classe de son professeur mercredi dernier. Tous les élèves s'y sont mis. Je comprend qu'ils aient assurément sali cette classe cette année mais n'est-ce pas là le travail du concierge? Je me suis dit qu'après tout il n'y a peut-être pas de mal à apprendre à torcher mais le tout s'est fait SANS LA PRÉSENCE DE SON PROFESSEUR. ...sous la supervision d'une inconnue remplaçante...
Non seulement cette fainéante d'enseignante ne corrigeait pas les fautes cette année "car ce n`était pas l'objectif de l'exercise" mais elle s'étonnait par la suite de l'ortographe déficiente de certaines dissertation. Chaque semaine qui a passée elle s'est dérobée à ses responsabilités dès qu'elle en a eue la chance nous laissant l'impression d'une classe orpheline toute l'année, heureusement finie. Une troisième année à oublier au plus maudit.
Mon fils a fait de nombreux lapsus révélateurs cette année en me parlant de son éducatrice en service de garde plutôt que de son professeur de classe attitré.
Les enseignants ont les bleus et le gouvernement multiplient les projets de réformes qui déstablisient non seulement les enseignants, mais les élèves et les parents aussi.
Nous as-t-on raté à ce point? Qu'est-ce qui n'allait pas dans l'enseignement des années 70/ 80/90?
Les dérapages sont plutôt récents. Donc peut-être que les nouvelles réformes des 10 dernières années en sont à l'origine.
Comme en témoigne cette ignominie à Gatineau.
Une juge a donné raison à une fillette de 12 ans qui s’est adressée à la Cour parce que son père lui avait interdit la sortie scolaire de fin d’année.
La fillette était en garde partagée depuis 10 ans. L’année dernière, elle a demandé et obtenu de la Cour d’aller vivre chez son père. Sauf qu’au mois de mai, après s’être querellée avec la nouvelle conjointe de ce dernier, elle est allée vivre chez sa mère.Mais son père a encore la garde légale. Il l’avait déjà punie parce qu’elle clavardait sur l’internet malgré son interdiction. N’ayant plus accès à l’ordinateur chez son père, elle est allée chez une amie et a placé une photo d’elle dans une tenue et une pose «qui ne sont pas appropriées pour une enfant de 12 ans». L’enfant refusait de dire chez quelle amie elle avait eu accès à l’ordinateur. En conséquence, le père, qui est le répondant pour l’école, a décidé de lui interdire un voyage de classe de trois jours prévu depuis longtemps.
La juge lui a donné raison: elle a trouvé la punition «disproportionnée» et a noté que la mère était d’accord avec sa fille.
???
Au secours!!!!!!!
Que restera-t-il de l’autorité parentale si elle peut être révisée sur toute question à la demande d’un enfant? là ce nèst pas juste un enfant le problème mais le système judiciaire auquel il s'adresse.
Pour reprendre les mots d'un parent fort brillant et responsable:
"une famille n'est pas une démocratie mais est plus proche d’une dictature éclairée. Le peuple familial est consulté, certes, mais ce sont les dirigeants, non élus, qui imposent leur décision. Il y a parfois des rébellions, des poches de résistance, de la désobéissance incivile, voire des insurrections appréhendées. Le régime en place se maintient tant bien que mal, gardant le cap sur ces trois piliers de la monarchie bicéphale: ordre, paix et bon gouvernement"
Face à quoi devons faire des mises en garde à nos enfants aujourd'hui?
L'incompétence avouée de certains professeurs?
Les mauvaises et instables décisions gouvernementales face aux commissions scolaires?
Le trop relâché encadrement parental?
Le système judiciaire clairement mal balancé?
Je crois que la réponse c'est tout ça.
Il faut aussi les protéger de nous-même.
Et du faible niveau de responsabilités dont on semble vouloir s'attribuer.
Ouais au fond si je me pose toutes ses questions c'et qu'on doit nous avoir ratés.
J'aurais dû avoir les réponses en tant qu'adulte pas les questions.
J'imagine...
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