jeudi 5 juin 2008

La marche de l'empereur, la déroute des manchots

"Nous devons les detester, c'est une équipe facile à detester" C'est ce qu'avait dit Maxime Talbot des Penguins de Pittsburgh en parlant des Red Wings de Détroit, leurs adversaires en finale de la Coupe Stanley.

Bien que je comprennne que ceci eût été dit dans le seul but de se trouver une motivation à battre son adversaire (au sens figuré) on a surtout vu jusqu'à hier des Penguins prêt à battre les Ailes Rouges au sens propre.

Les Red Wings de Détroit sont une des rares équipes (avec les Canadiens) à ne pas miser sur un bagarreur. C'est aussi une équipe qui comporte 11 Européèns. On le sait les européèns misent sur un style de jeu axé sur la vitesse et la rapidité d'éxécution. Tout au long de la saison ils ont fait mal paraitre leurs adversaires par leur simple talent. Les Canadiens avaient été ridiculisés par les Wings 5-2 lors du passage de ceux-ci cette année. Détroit avait semblé, comme à chacune de leur victoire en séries, un club d'une autre ligue, d'une ligue supérieure à leurs adversaires de la LNH.

Un club brillant dirigé d'une main de maitre. Car il faut aussi savoir que Detroit est dans les 5 meilleurs clubs de la ligue depuis au moins 15 ans, il n'obtient donc pas les meilleurs choix au repêchage lors des recrutements. Ceci ajoute au brio de l'organisation qui réussit des coups de maitres en allant repêcher des trésors de joueurs tel Johan Franzen, Pavel Datsyuk, Niklas Lidstrom ou Henrik Zetterberg qui auront tous leurs noms gravés sur la précieuse coupe.

Sans rien enlever au grand talent et au beau travail des Penguins de PIttsburgh, ceux-ci ont été une équipe lamentable pendant au moins 5 ans, dont trois fois dans les deux pires clubs du circuit. Ceci leur a permis de mettre le grapin sur trois premiers choix au repêchage (Marc-André Fleury, Evgeny Malkin, Sidney Crosby) qui les ont guidés là où ils sont. Détroit n'a pas eu de traversée du desert depuis 15 ans et c'est tout à leur honneur.
Alors posons la question: Qui a-t-il vraiment de "facile à détester" dans ce club? On ne peut pas détester le talent. Les Penguins en ont été jaloux au lieu de faire émerger le splendide talent qu'ils ont quand même parmi leur rang.

Les Penguins eux nous ont donné toutefois plusieurs raisons de les honnir. Lors du deuxième match, alors que Johan Franzen se relève à peine d'une commotion cérébrale, Gary Roberts sans subtilité aucune a tenté toute la soirée de lui asséner des coups de poings à la tête réussissant sa triste mission en troisième période.

à la fin de chaque défaite, les Penguins ont tenté d'en venir aux coups avec des joueurs des Red Wings. Même Sidney Crosby a essayé d'avoir mailles à partir avec des joueurs de Wings qui ne méritaient pas tant d'attention agressive.

Je comprends que l'on veuille préparer la table pour le match suivant mais savoir perdre est aussi la marque des grands champions. Le match d'hier est le seul qui n'a pas eu droit à une échafourée de fin de rencontre et c'est uniquement parce que la coupe y étais remise et parce que les deux clubs se serraient enfin la main à la fin des hostilités.

Et quel triste de spectacle!

Alors que l'on marque une page d'histoire avec le premier capitaine Européen à soulever la coupe centenaire c'est sous une chorale de huées que le public de Pittsburgh a accueilli les nouveaux champions. C'est aussi sous le chant "Fleury! Fleury! Fleury!"-(gardien des Penguins) que Henrik Zetterberg des Red Wings a fait le tour de la patinoire avec son trophée du joueur le plus utile des séries. Et c'est devant des estrades à 80% vides que les autres joueurs des Wings ont paradé avec la Coupe si convoitée. Parade sans public.

Pittsburgh devrait avoir honte d'avoir si peu de classe. A bien d'autrs endroits dans la ligue on aurait au moins salué les efforts des champions.

"Il est facile de les détester"
Pittsburgh?

Absolument.


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