Je suis né en 1972.
Avec les Nordiques de Québec.
J'ai grandi de l'âge de 2 à 18 à Québec. J'étais un fan fini des Nordiques.
Et un Canadien-hater. Je ne me rappellais plus pourquoi mais ce soir me l'a ramené à mon souvenir. Ce qui me déplaisait au plus haut point c'était ce club qui vivait de son passé glorieux, qui carburait à la nostalgie, ce réflexe franchement baby-boomer du "après moi le déluge". Ce club supposément hautement supérieur aux Nordiques mais qui réussissait à perdre contre les "petits gars de Michel Bergeron". Ou qui leur livrait des matchs ultra sérrés qui ne prouvait pas leur supériorité autant que cela prouvait l'étonnante tennacité des Goulet, Stastny, Hunter & compagnie. Car tout tout tout TOUT était contre eux.
En commençant par un propriétaire à la limite du débile léger (Aubut), un instructeur franchement trop émotif (Bergeron)mais surtout des arbitres qui détestaient faire le détour par la ville francophone où personne ne les comprenait. D'autant plus que l'émotivité de l'instructeur se communiquait souvent à la foule. La pluie d'insulte qui pleuvait à l'égard des arbitres en français devenait plus irritante encore quand ils ne les comprennaient pas. Se faire crier "You suck" ou "Are you watching the game piece of crap?" à Philadelphie, Boston ou New York peut à la limite faire sourire un officiel, voir le faire répliquer mais se faire dire "Va chier gros pourri!" ou "Tricheurs" quand on ne le comprend pas c'est frustrant.
Le but d'Alain Côté était bon. Kerry Fraser a été suspendu au début de la saison suivante pour son incompétence. Le but de John Ogrodnick à 0:01 de la fin était bon. Ron Hoggarth était une dinde. Le but de Joe Sakic à la toute dernière saison alors que Kovalev fait semblant de mourrir dans le coin était tellement bon qu'Andy Van Hellemond a choisi de prendre sa retraite au lieu de faire face à son erreur.
Quand les Nordiques jouaient ils avaient plus d'adversaires que la plupart des clubs. Et pourtant les victimes perpétuelles c'étaient les Canadiens...
Quand les Nordiques ont quitté en 1995 le hockey est sorti de ma vie pendant dix ans. Intérêt: zéro. Sans effort je n'ai rien suivi de la NHL. Mon coeur était ailleurs. Plus Montréalais que Québécois maintenant je me suis pris à aimer les Habs. Depuis trois ans en fait.
Si les Nordiques revenaient je serais probablement dorénavant du côté de Montréal.
Mais cette diahrée nostlagique...Ce film qui puent la sainte putain...Ces gilets de toutes les couleurs vendu une fortune...Cette "dette morale" qui stipule que tout les joueurs devraient être disponibles pour les journalistes...On ne devrait jamais obliger une statue à courir les mouettes.
On m'a présenté Henri Richard & Jean Béliveau aussi souvent qu'on m'aurait raconté la même blague.
Et qu'à-t-on choisit de faire encore ce soir? Yip, Henri, Jean, Ken, Larry, Pointu, Keane-qui-joue-encore-et-qui-à-l'air-d'avoir-le-cancer, Guyguyguy avec Viggo Mortensen (Hein?) qui venait ploguer...The Road?.
Doublé de l'ÉPOUVANTABLE chant de soccer Ohéééééé, ohéohéohééééééé.
Et vous savez quoi? on retirera deux autres gilets. Seront rendu à 17 gilets retirés. Même celui de Butch Bouchard. Même si il était aussi bon que Bill Root.
Moi ce qui m'intéresse c'est de voir ses millionnaires jouer comme autre chose que des chaudrons.
Et où étais mon préféré dans tout ça? Pat Burns qui a même coaché les deux équipes en place?
Ah oui! lui aussi ça le fait chier des cérémonies pleines de purée dégoulinantes du genre. c'est un peu pour ça aussi que c'est mon préféré.
On peut tu planter Boston maintenant?
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