mercredi 9 décembre 2009

Beaux Parleurs


Dans la catégorie des gens détestables à souhait le promoteur occupe une place de choix.

Dans une vie ancienne, mon travail de l'époque m'a fait travailler avec les gens de l'univers de la boxe. Dans les coulisses en fait. J'étais pas loin quand Eric Lapointe s'est fait tabasser par un Hell's pour avoir flirté avec sa belle junkie.

Les promoteurs ont les reçevaient dans nos bureaux pour négocier les droits télés. Leurs manières et leur vocabulaire étaient dignes d'un enfant de troisième année. Don King, le grand promoteur de boxe Américain à la coupe de cheveux farfelue, a appris son métier en prison ai-je appris par la suite.

Les promoteurs s'étaient les ratés du primaire qui au lieu de jouer aux billes avec toi dans la cour, étudiaient sur le side qui avaient les plus gros sacs et les volaient dans leur case par la suite pour te les revendre.

Dans le milieu de la construction on sait maintenant que ses ratoureux font légion. Ils sont les kings of the mountain. La bande de "durs" qui attend sur le bord des toilettes pour te corriger au besoin.
Plus la loupe se penche sur le milieu de la construction plus le spectre de la corruption enfle. Le nombre de contrats accordés sans appel d'offres augmente de jour en jour. Pour chaque contrat douteux, Québec soutient que toutes les règles de déontologie ont été respectées. On apprend quand même qu'ils ont donné des contrats à une firme qui s'est rendue coupable de collusion. 20 fois sur 23 dans un échantillon réduit de quatre régions. Puis 277 fois en 2003, 574 fois en 2005/2006 puis 955 fois entre 2008 et 2009.

On apprend aussi ce matin que les autorités financières resserrent l'étau autour des promoteurs des papiers commerciaux adossés, les PCAA non bancaires, deux ans après une crise qui a coûté des milliards à plusieurs investisseurs, dont la Caisse de dépôt et placement.

Cette race de gens dont la fonction principale est de faire du P.R., du lobbying, du polissage d'investissement n'a plus la côte. Ce métier, qui rapelle celui du faiseur d'image (le spin doctor), appelle dans sa nature même à envoyer de la poudre aux yeux à ses interlocuteurs. C'est un peu le travail du commis voyageur réinventé. La seule différence c'est que le pormoteur vend du projet, des amis, de l'illusion de prestige. Et achète du pouvoir.

Clotaire Rapaille ça vous dit quelque chose? c'est le faiseur d'image que la ville de Québec a engagé pour que la vieille capitale se refasse une image de jeunesse. Juste son nom sonne faux.

Clotaire Rapaille.

Mais c'est son métier le faux, le mensonge. C'est son métier de vous présenter un homme désagréable et de vous présenter le même homme dans 6 mois et de réussir à vous faire dire qu'il est donc cool.

On sait tous maintenant que pour presque 100 000 dollars Cloclo va essayer de nous transformer de retraités fonctionnaires en jeunes cools.

Le faussaire est en ville. Les agneaux attendent le loup.
Un beau parleur
Comme les promoteurs.

Mais apprend-t-on vraiment tout ça maintenant?

Ne savons nous pas tous ça depuis la cour de récré du primaire quand on jouait aux billes?

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