mardi 1 décembre 2009

Le desespoir de la reconnaissance


Nous avions eu balloon boy et ses parents en manque d'amour il y a peu de temps.

Maintenant nous pouvons ajouter Michaele & Tareq Salahi.

L'arrivisme est un art social qui existe depuis toujours. Le personnage de l'imposteur de la haute société est aussi vieux que la société elle-même. Le faux artistocrate, le soi-disant marquis, Le "professeur" sans diplôme, tous les types de charlatans ont été écrits dans les livres ou joués au théâtre.

Dans ce groupe d'opportunistes nous pouvons inclure le couple Salahi.

Le Washinton de Barrack Obama est encore relativement neuf. Tout y est jeune en commencant par le président lui-même. Il est composé d'une micro société de gens qui ont récemment réussi dans la vie. Une élite entourée de magie qui ne se connait pas nécéssairement bien encore. IL S'agit d'un monde où les apparences comptent. Vous êtes invités à un évènement pas seulement pour ce que vous êtes mais aussi pour ce que vous représentez, pour la tenue que vous porterez, pour le groupe ethnique auquel vous appartenez.

Plus que tout cet univers fais miroiter la promesse de succès et de de fortune à celui ou celle qui y entre. C'est dans cet esprit que le couple Salahi ont trottinné jusqu'à la Maison-Blanche qui reçevait le premier ministre Indien la semaine dernière. Comme les charlatans d'antan, ils ont réussi ce coup en ayant le costume et l'attitude de l'emploi. Lui à l'air Indien (et l'est peut-être) et portait une médaille qui semblait lui reconnaitre un certain titre. Elle était statuesque et resplendissante dans une robe griffée (un sari)qui a dû lui côuter une fortune.

Comme le couple d'imposteurs a réussi le même coup avec Oprah et le prince Charles, ils savaient comment se comporter dans ce type de situation. Simplement se comporter comme si il était tout à fait normal que vous soyiez parmi eux. Ne pas trop manger, surtout ne pas trop boire, ne pas engager de conversation polémique sur les problèmes du Kashmir et sur le produit intérieur brut Indien. Comme personne ne se connait trop, il est possible de s'en tirer ainsi dans ce genre de soirée.

Mais les Salahi ont quand même un objectif dans leur entreprise. Tout comme le faux scientifique et son garçon dans le ballon, ils ont l'intention d'avoir un retour d'ascenceur assez rapidement. C'est comme ça que ça fonctionnait auprès du roi à l'époque, c'est comme ça que ça fonctionnait dans le New York de Frank Costello, c'est comme ça que fonctionne dans le Montréal de Tony Acurso. Depuis la découverte de leur présence au souper de la maison blanche, ils demandent une paye dans les six chiffres pour une entrevue à la télévision...DANS LES 6 CHIFFRES!!!!

Ça fait des sous ça pour simplement raconter que l'on "pensait" avoir été invité...

Ils avaient soigneusement préparé le coup puisqu'une équipe de télévision filmait les préparations de madame et conduisait des entrevues avant le grand évènement. Il y a donc des images de prêtes pour quiconque voudrait payer dans les 6 chiffres. Katie Couric serait déjà sur les rangs. Un publiciste travaille le sujet à temps plein. La semaine prochaine verra peut-être l'offre du livre, les droits d'adaptation cinématographique, et qui sait? le rEality show? le talk show? "Famous for Being Famous: At Home With the Salahis."

Il y a un siècle, les Salahis auraient été goudronnés et sortis de la ville sur une barre de métal couverts de plumes. Aujourd'hui on devrait s'attendre à au moins une arrestation pour avoir voulu, et réussi, à déjouer les service de sécurité de la maison-blanche.

À moins que les régles de la haute société aient tant changées qu'il n'y ait plus de règles du tout.

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