samedi 19 septembre 2009

Le bal d'Alan


J'ai découvert le scénariste Alan Ball en 1999.

Avec American Beauty. Film dont le cynisme de banlieue venait tant me rejoindre que j'en ai acheté le film. Étant moi-même scénariste à cette époque j'avais trouvé dans son scénario beaucoup d'échos dans le personnage de Kevin Spacey.

Cette année-là c'est moi qui créait mon American Beauty personnel le 10 juillet, la belle et moi l'avons baptisé Monkee .

Ça reste l'une de mes plus belles création.

Revenons à Alan Ball. Quand je l'ai vu rafler l'oscar du meilleur scénario j'ai perçu dans son regard une intelligence hors du commun. Sa série Six Feet Under allait me donner raison. Rarement l'amoureuse et moi n'avions suivi une série ainsi (La Vie, La Vie, Les Invincibles). Les larmes en synchronisme face à un écran de télé devenaient monnaie courante dans notre foyer du450. Je me souviens avoir tellement connecté avec Nate lors d'un épisode où il s'emportait en se demandant "Why am I so angry all the time!" que les larmes avaient innondé mon visage. Et le dernier 6 minutes et demi de cette série est un véritable tearjerker (A NE PAS REGARDER SI ON A PAS VU LA SÉRIE ET QU'ON TIENT À LA VOIR). L'interprétation de Sia de sa chanson Breathe Me est un véritable cours sur comment "habiter une chanson".

J'étais moins friand de l'univers des vampires. Ce sont les livres de Charlaine Harris The Sookie Stockhouse Series que Ball a choisi d'adapter pour HBO en créant True Blood. Avec une grande intelligence, il a réussi une série toute en métaphores sur les vampires dont les propos pourraient tout aussi bien s'appliquer aux homosexuels ou aux minorités ethniques. C'est aussi une série sur la Louisiane où les acteurs réussissent à offrir le meilleur d'eux-même avec des accents surréalistes. Ryan Kwanten entre autres et Anna Paquin qui sont frères et soeurs dans cette série réussissent à faire oublier leurs accents naturels respectivement Anglais et Néo-Zélandais. Si on ne croit pas aux vampires, on croit au moins aux personnages qui n'en sont pas. Je n'ai jamais compris cet univers totalement, pourquoi un vampire est nécéssairement jeune, sensuel et extrèmement beau/belle? outre le tout premier et le tout dernier vampire il n'y a pas de vampires obèses, vieilissant ou grossier.

Comme la Louisiane doit en avoir.

Le seul générique d'ouverture tournée sur une chanson de Jace Everett (qui rappelle beaucoup Chris Isaak) est un véritable chef d'oeuvre. Que l'on aime la série ou non il faut au moins voir ce générique. Il donne exactement le ton de l'univers dans lequel Ball nous plonge.
Je ne crois pas avoir vu meilleur générique dans ma courte et humble vie. En écoutant cette série en dvd je n'ai pas une seule fois fait sauter le générique. Ce que je fais généralement rapido presto. Je l'ai écouté et réécouté les 12 fois.

Ball a tourné son premier long-métrage il y a 2 ans, une adpatation du livre Towelhead de Alicia Erian, rebaptisé Nothing is Private. Le film au merveilleux slogan "Comment pouvoir se trouver soi-même si personne ne vous voit?" raconte les tribulations sexuelles d'une Arabo-Étatsuniennes lors de la crise du golf. Le film a été un échec commercial mais souvent ceci prouve qu'il était intelligent.

Ce film devrait être ma prochaine cible.

Aucun commentaire: