dimanche 27 septembre 2009
La cloche et l'ivrogne
Mark Bell était un bel espoir lorsque repêché par les Black Hawks de Chicago à 18 ans.
Offrant 80 matchs et plus aux Black Hawks lors de ses quatres premières années avec l'équipe en plus de toujours bonifier la production de ses points (de 28 à 48). Il démontrait une belle force de caractère, une agresssivité assurée avec plus 100 minutes de pénalités par saison et une certian leadership puisqu'il a même porté le "c" du capitaine de la formation.
A 26 ans, dans la fleur de l'âge, l'avenir s'annonçait rose pour le jeune homme originaire de St-Paul en Ontario. Les Sharks de San Jose, une équipe qui venait de faire 99 pts et deux rondes de séries éliminatoires faisaient son acquisition. C'était déjà mieux que les Hawks qui loupaient les séries pour une troisième année de suite.
Mais une soirée Californienne un peu trop arrosée allait changer sa vie à jamais. Et celle de Jose Luis Villafana. Lors du week-end de la fête du travail la voiture de Bell a percuté la voiture de Villafana avec une telle violence que cette dernière a été projetée 15 mêtres hors trajectoire afin de terminer sa course enturbannée autour d'un poteau téléphonique. Villafana a subi de multiples fractures à la tête, au dos, aux jambes lui qui n'était pas assuré sur sa voiture. Bell a tenté de fuir les lieux mais a vite été rattrappé. Il pétait la balloune en plus d'avoir tenté de fuir les lieux d'un accident dont il était le seul responsable. Accusé au criminel et voulant faire ammende honorable dans la foulée des ânneries de Michael Vick dans la NFL, la ligue suspend son salaire pour deux semaines. Il offre aux Sharks une décevante saison de 21 pts en 71 matchs. Ce sera sa seule saison là-bas alors qu'il était échangé aux piteux Maples Leafs de Toronto l'année suivante. Il leur donne 10 maigres pts en 35 matchs avant que Ryan Malone ne lui pète la gueule. L'année suivante un jeune Bruins de 19 ans lui donne une violente raclée et Bell passe le reste de la saison dans les mineures. Le club-école des Rangers le récupère quand il est libéré par les Leafs.
Les Flyers de Philadelphie s'y connaissent en joueurs écorchés. Ils ont un impressionnant historique de drame hors glace chez leurs joueurs. Mort en voiture d'un gagnant du trophée Vézina, mort en mer d'un espoir russe dont la gorge a été tranchée par un autre espoir au volant du bateau assassin, alcooliques et intoxiqués notoires. Les Broad Street Bullies connaissent les rebounds.
Ils venaient tout juste de donner un essai à Bell. Ils viennent de le libérer.
Bell n'est plus rien sinon un échec sportif.
À 29 ans.
Theoren Fleury a toujours aimé la bouteille. Et celle-ci le lui rendait bien. Faisant parti de la disgrâce canadienne de 1987 aux championnats du monde junior qui ont vu les deux meilleurs clubs disqualifiés (Le numéro 10 ici) il gagne la coupe stanley deux ans plus tard à sa saison recrue avec les Flames de Calgary. Cette année là, il marque l'histoire en faisant parti de l'unique formation à avoir fait parader la coupe aux nez des fans du Canadien dans l'histoire de la LNH. Sous le nez de Pat Burns. Le même entraineur qui le coachait deux ans plus tôt dans les championnats internationaux avortés.
Il offrira ses meilleures années aux Flames pendant 11 ans. 11 ans de spectacle de la part du diminutif Fleury.
Les accusations d'agressions sexuelles à l'égard de deux jeunes joueurs junior, agressions perpétrées par l'entraineur Graham James jettent un nuage définitif sur la vie de Fleury. Sheldon Kennedy est allé au bout de son combat et a plaidé contre son agresseur. Tout le monde attendait la même chose de la part de Fleury mais celui-ci est plutôt tombé dans l'alcool et les amphétamines. Il n'a jamais avoué avoir été une victime de Graham James. Il n'a jamais nié non plus. Il a simplement demandé qu'on lui sacre patience sur le sujet. Mais tout le monde savait.
Il est loué au Colorado auprès de son ami Joe Sakic le temps d'une fin de saison, puis est signé par les Rangers où il jouera trois ans. Finalement il patine avec les Black Hawks une cinquantaine de match. Le temps de montrer à tous qu'il n'avait plus rien dans le corps. Sinon de l'alcool et de la drogue.
Surpris par la ligue il est banni en 2003.
Il tentait un retour avec les Flames cette saison à l'âge de 41 ans.
Il vient d'être libéré par les Flames.
On chuchote que la bouteille n'est pas complètement éradiqueé de sa vie.
Ces deux hockeyeurs déchus sont aujourd'hui déçus.
D'abord d'eux-mêmes. Puis de cette salope de vie qu'ils se sont choisi.
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