vendredi 21 février 2014

Kiev de Sang, de Fumée, de Feu et d'Hurlements d'Ambulance

Guerre Civile: se dit quand la situation qui existe au sein d'un État met aux prises une lutte armée entre les forces armées régulières opposées à des groupes (aussi armés) identifiables, dans des combats dont l'importance dépasse la simple révolte ou l'insurrection.

Je ne sais pas pourquoi on se questionne encore sur la "possible" guerre civile en Ukraine.

Ça me donne l'impression d'entendre une femme aux plaies ouvertes et aux yeux aux beurre noir parler de la "possible brutalité" de son mari au passé de batteur de femmes.

26 morts dans la seule nuit de mardi à mercredi dernier.

Le mercredi de jour, Viktor Ianoukovitch, le tricheur en chef, annonçait une "trève".

C'était parce que le lendemain (hier) il attendait de la visite. Il fallait donc montrer le visage de l'ange.

Hier, les représentants les plus importants français, allemands et polonais et un haut responsable russe devaient se réunir d'urgence pour effectuer leur balai diplomatique à Kiev.

Une trève? Autre faux-semblant, la violence a atteint de nouveaux sommets d'horreur avec 25 morts supplémentaires, des manifestants en feu, des tirs venant des toits des édifices à Kiev, des flaques de sang là où on devrait voir des flaques d'eau et du feu à même les corps en mouvements.

Toute cette merde dans les rues à débuté avec les résultats des élections, que tout le monde a convenu truqués, puis s'est envenimé quand le leader contesté, Viktor Ianoukovitch a refusé de signer un accord qui ferait joindre l'Ukraine à l'Union Européenne, préférant rester fidèle à Vladimir Poutine.

Il n'est pas certain que l'Ukraine joignant l'Union Européenne eût été une bonne idée de toute façon. Peut-être que l'Ukraine aurait été la nouvelle Grèce. L'invité autour de la table qui tire sur la nappe quand il tombe de sa chaise et s'accroche à ses voisins en les faisant tomber avec lui.

L'Ukraine de Viktor Ianoukovitch a choisi Poutine.

Et surtout ses méthodes répressives qui n'hésite pas à assassiner ses opposants et à faire régner la terreur pour assurer sa survie.

26 morts dans la nuit de mardi à mercredi. Peut-être une trentaine d'autres hier. Tous des terroristes selon les autorités. Pas un seul millitant de l'opposition souhaitant un nouveau chef, un nouveau régime, une nouvelle vie.

Peut-on en vouloir aux habitants de l'Ukraine de vouloir ruer dans les câbles de la corruption gangrèneuse qui pourrit leur pays? N'oublions pas que c'est bien là que la gang à Poutine a empoisonné avec un succès mi-figue, mi-raisin l'opposant de Ianoukovitch. Peut-on en vouloir au peuple Ukrainien de souhaiter un peu de dignité?
D'autant plus qu'à quelques centaines de kilomètres, ce sont les caméras du monde entier qui s'y trouvent.

Raison de plus pour ce pauvre peuple de vouloir tendre la main hors de la tempête.

La bouée est à vue.

L'Ukraine est à la porte de l'Union Européenne.
Battue, humiliée, violée.

Guerre civilisée.
Trêve tuée.

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