mercredi 12 février 2014

Donna Tartt

On sait très peu de choses de Donna Tartt.

On sait que c'est une belle femme.
Qui écrit plutôt bien.

On sait aussi que son tout premier roman relève de l'exploit.

On sait peu de choses sinon qu'elle vient d'avoir 50 ans en décembre dernier, qu'elle est originaire du Mississippi et qu'elle a eu comme amoureux Brett Easton Ellis.

Elle a d'ailleurs à la fois inspiré et participé à la création du roman d'Easton Ellis Less Than Zero adapté en (excellent) film en 1987. Le rôle de Jamie Gertz c'est un peu celui de Donna Tartt.

Cette discrétion sur sa propre personne me la fait l'aimer beaucoup. Ses yeux intelligents aussi. En 1992, elle publie son premier roman, The Secret Story*, un roman commencé alors qu'elle n'avait que 21 ans (elle le publie à 29).

Le roman devient non seulement rapidement un best-seller mais il deviendra aussi un roman culte, particulièrement populaire chez les adolescents. Cette histoire qui commence par un meurtre, qui suit des ados tâtant de relations avec le diable, qui est en amour avec la Grèce antique, qui est truffé de citations et qui est obsédé par la beauté, je l'ai lu quand j'avais 20 ans.

Et je l'avais autant aimé que détesté.

J'avais adoré cette compréhension presque parfaite d'adolescents choisissant de se placer en marge de la société, ce parfum de Dead Poet Society, toutefois, je me rappelle aussi avoir pensé à plusieurs reprises: "AAAH! dommage que ce soit écrit par une fille, on s'intéresse longuement à des choses 100% féminines qui ne sont pas 100% intéressantes....

En tout cas pour moi.

Je me souviens avoir retenu la ligne "I gave him the spiel. Orange groves, failed movie stars, lamplit cocktail hours by the swimming pool, cigarettes, ennui.” qui résumait justement en somme un ennui certain par moment chez moi...

Mais c'était le jugement d'un gars de 20 ans, full testostérone.
Si je le relisais aujourd'hui mon jugement changerait surement.

Donna, riche, avec ce seul roman, n'aura pas réèllement besoin de (re)travailler.

Elle publiera 10 ans plus tard, The Little Friend, l'histoire d'une jeune femme du sud des États-Unis dans les années 70, du deuil et de l'obsession qui suivra suite à la mort précoce de son frère, mort pendu en 1964. Le livre sera un autre succès et est décrit comme un livre pour jeunes-adultes, adulescents. Elle a cerné son public.

Est sorti ce mois-ci, ce qui veut dire douze grosses années après son dernier effort littéraire, The Goldfinch (Le Chardonneret en français), son troisième roman racontant l'histoire d'un jeune garçon survivant d'un acte terroriste, fauchant la vie de ses parents,et qui fera tout pour éviter l'orphelinat.

On parle encore d'une auteure qui est "a sucker for beautiful things"

On dit aussi toutefois qu'elle n'arrive pas à égaler la hauteur de son tout premier effort de 1992.

Premier effort que je relirai assurément d'ici la fin de l'année, je me connais.

Si elle ne disgresse pas trop dans les trucs de filles pendant de longues paqes...

*Originalement titré The God of Illusions que le titre français a honoré en titrant Le Maître des Illusions. 

Aucun commentaire: