samedi 17 septembre 2022

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable************Abraxas de Santana

Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers), je vous parle de l'une de mes trois immenses passions, la musique.

Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais tous les airs, toutes les nuances, toutes les paroles, toutes les notes, la musique faisant maintenant plus qu'un avec mon ADN.

Par ordre de création:

Blonde On Blonde de Bob Dylan

The Idiot d'Iggy Pop

Low de David Bowie

The Unforgettable Fire de U2

B.I.B.I. c'est moi, c'est aussi la terminaison du mot Habibi qui, en langue irakienne, veut dire Je T'aime.

Musique, je t'aime.

ABRAXAS de SANTANA

En 1969, le premier album de la formation de San Francisco, guidée par l'as guitariste d'origine mexicaine Carlos Santana, gagnait en popularité grâce à leur passage, trois mois plus tard, au festival mythique de Woodstock. L'époque, et la musique émergente de la Baie de San Francisco offrait la musique de Santana, Jefferson Airplane, Moby Grape et The Grateful Dead. Quand Carlos et sa bande, composée de Santana à la guitare, aux voix arrières et à la production, Gregg Rolie aux claviers et à la voix principale, David Brown à la base, Micheal Shrieve à la batterie, José "Chepito" Areas et Micheal Carabello aux percussions, timbales et congas propose son second effort, aux rythmes blues et latin, c'est une approche cauchemardesque pour les gens de l'étiquette qui pensent ne jamais vendre comme White Rabbitt l'a fait ou Led Zeppelin le fait. Niveau marketing, ça terrorise. Mais Santana est convainquant et il a carte blanche pour diriger le son en studio avec Fred Catero, qui lui, à travaillé avec Dylan et Al Kooper. 

À l'aube des années 70, le croisement de rock, jazz, salsa et de blues est tout ce qu'il y a de plus réussi. Voyant Peter Greene et son Fleetwood Mac en spectacle à Fillmore West, il lui prend l'envie folle de refaire sa Black Magic Woman, qui ne lui sort plus de la tête. Il a son accord pour le faire. Jouant Oye Como Va, de Tito Puente, en spectacle, avec une bonne réponse du public, on choisit de l'enregistrer avec un parfum rock. On hésite pas à faire des morceaux instrumentaux à nouveau, une tendance qui sera de tous leurs albums. Imprévisible, mais étrangement cohérent d'un morceau à l'autre, pas un seul morceau ne semble pas à sa place sur la galette. 

Santana, après avoir croisé l'image d'Abraxas dans un magazine, à quelques reprises, reste toujours fasciné par une fresque en particulier. Il demandera à Mati Klarwein d'en faire une version adaptée pour leur album. L'artiste allemand dira que c'était une de ses premières peintures, une variation de l'annonciation faite à Marie, peinte en 1961, qu'il avait faite, une fois installé à New York. Ceci lui ouvrira des portes alors qu'il fera par la suite des pochettes aussi pour Miles Davis, Herbie Hancock, Earth, Wind & Fire et Gregg Allman

Alberto Gianquinto co-écrit un des morceaux sur lequel il offre aussi, le piano. Rollie y joue le clavier, ce qui co-habite bien avec les styles plus jazzés de Gianquinto. Un autre morceau sera inspiré par un saxophoniste jouant de son instrument dans la rue sous l'appartement de Santana. 

Carabello, Gianquinto, Santana, Areas, Rolie,  se partagent l'écriture des morceaux. Peter Green et Gäbor Zsabo sont auteurs de l'increvable Black Magic Woman qui sera l'une de leur plus jouée en spectacle et des plus reconnues de leur part, de par le monde. Ce sera aussi le premier single. L'album en comprendra 4 entre septembre 1970 et 1973. (On étirait à l'époque). 4 singles étant un signe de bonne santé dans les ventes, vendant prés de 6 millions de fois en France, au Canada, au Japon, aux Royaume-Unis et aux États-Unis. Alors imaginez dans les pays latins qui ne tenaient pas ce genre de statistiques !

L'album sera #1 dans les ventes pendant quelques semaines, et le band aura ensuite carte blanche pour pas mal toutes les années 70, afin de produire les sons qu'ils veulent bien. Leur signature a marqué tous les imaginaires sonores du début des années 70. 

Pour amateurs de jazz, rock, de percussions, de synthés, de musique latine, de guitare, de soleil,  de rythmes chaud, de soul, de blues. 

Dans exactement 5 jours, l'album aura 52 ans. L'âge de ma conjointe chérie. 

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