mercredi 26 août 2020

Bouton d'Acné

Le parti conservateur canadien voulait présenter un nouveau visage dimanche dernier. Il est tombé en pleine face.

Faceplant disent les chinois. Leurs machines broyaient les votes.

Avec quelques 7 heures de retard, ils ont annoncé Erin O'Toole comme nouveau chef du parti alors que toutes les heures de tombées des journaux au pays étaient passées. Seul La Presse a réussi à mettre en Une la nouvelle d'O'Toole, nouveau chef, le lendemain. Un journal reconnu comme très Libéral. 

O'Toole a fait un bon discours, pour ceux qui ont été le rechercher sur les réseaux sociaux et télé par la suite, un discours unificateur. Mais il reste le chef du même parti conservateur. Celui qui avait le pathétique Andrew Scheer, le rond Stephen Harper, la tête de couille, MacKay, une leader de mouvement religieux au troisième rang, un leader de théories du complot au quatrième rang. Beaucoup d'homophobes, encore plus de drogués de la religion. 

On aura beau déguiser le groupe, on saura toujours que c'est un groupe rétrograde. 

Quand on est obligé de faire croire qu'on est pro-choix dans la première heure de son élection victorieuse (il a laissé plané le contraire à ceux qui allaient voter pour lui), c'est qu'on s'adresse à des gens légèrement en retard sur leur époque. Le parti conservateur-NON je ne l'appellerai jamais le parti progressiste-conservateur car ce serait aussi absurde que de parler de Timide-Assuré, de Dur-Mou ou de Grand-Petit-le parti conservateur disais-je donc, est un parti qui, même si il ronronne et fait de belles façons en conférence de presse, tente d'unifier des gens frisant la débilité. Maxime Bernier pourrait y retrouver sa place.

Ils auront encore besoin du vote des Femmes, des jeunes, du Québec et de l'Ontario. Et aucun de ces groupes n'est assez nigaud pour oublier que les Femmes sont d'abord décoratives pour ce parti. Puis, utile dans un rôle presqu'unique de mère au foyer.  Difficile de ne pas voir ce parti comme un parti composé de gens en retard sur leur époque.

 Personne ne croira non plus leur intérêt pour le climat alors que tout l'Ouest est largement pétrolifère. On fera semblant de s'intéresser au réchauffement climatique mais le pétrole, en Alberta, dans le coeur de Jason Kenney, c'est la pierre angulaire de la vie sociétaire et le moteur économique de la Province. On voudra garder ce vote 100% conservateur en Alberta. On devra donc chanter le pétrole à l'Ouest. Même si on essaiera de se vendre vert à l'Est.

Ce qui est resté le plus fascinant, dans la nuit qui a couronné le nouveau chef, c'est le discours de l'ancien qui a précédé. Un furoncle sur le nouveau visage. Le contraire d'un discours unificateur. De la rancoeur. Un discours frustré. Amer. Andrew Scheer, en 13 minutes 53 secondes nous as montré un certain ADN conservateur. Et nous as fait comprendre du même coup que malgré un nouveau visage qu'on voulait nous présenter, il restera toujours difficile de cacher ces fiers furoncles hideux. 

Scheer a comparé les Libéraux aux communistes. Hihihi...vraiment? Drew? Il a critiqué leur lobbying. Vraiment? ceux qui soupent avec les pétrolières et qui couchent avec les religieux, critiquant d'autres   de se mettre à genoux?

O'Toole a sembler vouloir montrer qu'il ouvrait un nouveau restaurant. Mais le menu et les ingrédients resteront les mêmes. Et ce menu, même si le restaurant est ouvert, n'est pas encore vraiment présenté.

Et on a tous l'impression de déjà le connaître le menu. Même si on nous le déguisera.

Aller voir pour le plaisir, le contraire de conservateur dans les dictionnaires. Papiers ou virtuels. 

Je n'invente rien.

Progressiste.

Hier, on lui demandait déjà pourquoi il se déclarait pro-vie, alors qu'on avait la preuve qu'il avait voté en direction du contraire par le passé.

Il ne pouvait pas répondre "afin de souffler le froid et le chaud et être élu".Mais ça aurait au moins été vrai.

Mêmes rétrogrades. Nouveau capitaine, plus souriant, peut-être.

Je ne suggère pas que personne ne devrait voter conservateur.

Seulement ceux qui ne veulent pas progresser. 


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