dimanche 23 août 2020

Hall & Oates

Daryl F. Hohl est chanteur des Temptones et John W.Oates, guitariste chanteur des Masters en 1967 quand, lors d'un spectacle à Philadelphie présentant les deux groupes, des coups de feux retentissent entre gangs rivales. C'est en fuyant et en se retrouvant dans le même ascenceur paniqué qu'ils feront connaissance et découvriront qu'ils ont beaucoup de choses en commun.

Terminant leurs études universitaires, développant toujours leurs intérêts musicaux communs, c'est au retour d'un voyage en Europe de John que le duo choisit de non seulement se partir un groupe ensemble, mais aussi de devenir co-locataires. Sur l'une de leurs boîtes postales était écrit Hall & Oates, c'est ainsi qu'ils s'enregistrent comme groupe. Toutefois on titrera toujours Darryl Hall & John Oates sur tous les albums. Même si personne ne les présentera jamais ainsi.

Très tôt, on ne sait trop trouver son son. Folk? soul? rock? pop? Aucun de leurs trois premiers albums n'aura de réel impact. Toutefois Tavares fait un gros hit d'une de leur chanson et ça les fait connaitre dans le milieu. On change alors d'étiquette pour passer de Atlantic Records à RCA. Comme on se refait une virginité, le prochain album sera éponyme. En raison de la pochette, on suspecte de l'homosexualité chez le duo, ce qui s'avère une excellente stratégie de marketing, les homosexuels étant de grands consommateurs de musique et de spectacles, n'ayant généralement pas d'enfants à gérer. C'est d'ailleurs le même concepteur de pochette que The Rise & Fall of Ziggy Stardust qui fait leur pochette et qui suggère la stratégie Bowie qui l'a rendu si riche. L'ambiguïté.
Mais Hall a une copine, qui co-écrira même des morceaux avec Darryl dans le futur, Sara Allen. Le single de leur premier album sur RCA lui sera directement adressé.

Sur l'album suivant, Hall & Oates obtient son premier #1 des palmarès d'Amérique du Nord.

De 1977 à 1980, le duo peine à bien vendre et bien vivre de sa musique. Ils sont en constante tournée, enregistrent et composent le plus régulièrement possible, mais la tendance est au punk ou au disco. Assez peu entre les deux. Et Hall & Oates s'y campent beaucoup. Darryl Hall choisit alors de lancer un album solo, mais le travaillant avec Robert Fripp de King Crimson, l'album est jugé trop non commercial et on ne moussera aucune publicité autour. De toute manière, quand c'est vraiment bon, la publicité naît toute seule. 

Le duo change sa recette. Comme les producteurs se mêlent trop de leur créations et que les musiciens de studio sont toujours...des musiciens de studio, peu familiers avec le matériel présenté, on choisit de se monter un vrai band complet qui sera toujours le même, band qui dira aussi son mot dans la production. On s'installe à New York au lieu de Los Angeles. Jusqu'à maintenant on se partageait les voix, John Oates chantera maintenant moins.

Sara et sa soeur aident à composer les chansons et on enregistre au Electric Lady Studio, à 5 minutes d'où tout le monde habite. L'album suivant produira leur second #1. Sur cet album se trouve aussi une chanson de Hall & Oates qui fera faire une fortune à Paul Young dans 5 ans.
Très rapidement, on lancera le 10ème album, dont 2 singles seront des #1 séparés par 10 semaines de domination d'Olivia Newton-John.

Le 11ème album sera leur plus gros vendeur jusqu'à maintenant. Aidé de leur meilleur single. Un autre #1. Je découvre le groupe à mes 10 ans quand cette chanson joue sans arrêt au camping de la Plage Germain, où on y plante notre tente chaque été, en famille.
La NBA achètera, 5 ans plus tard, une des chansons de cet album pour publiciser son circuit professionnel.

Hall & Oates sont maintenant très riches. Et avec leur 5 #1, on les considère nécessaires aux radios. On lancera un album des meilleurs moments du band et y ajoutera 2 nouvelles chansons. À Noël 1983, on lance une version de Jingle Bell Rock de Bobby Helms dont le vidéo (et la chanson) ne cesseront de jouer tous les Noëls en Amérique du Nord, depuis.

Avec une ouverture hommage à Grandmaster Flash & The Furious Five (Arthur Baker co-écrit le morceau, remix les 4 singles et co-produit l'album), le 12ème album sera le sommet de leur carrière populaire. Le premier single sera un des premiers clips à passer en rotation régulière pendant une semaine sur nos pauvres (en contenu) télévisions québécoises. Il sera aussi #1. Les 3 autres singles ne faisant pas mal non plus, à une époque où 4 singles se traduisaient en fameuses ventes.

Le groupe sera en tournée une bonne partie de l'année. Mais comme invités à la cérémonie des grammy's de 1985, Micheal Jackson, Lionel Richie et Stevie Wonder font une place à Darryl Hall pour une ligne et le choeur de We Are The World, et à John Oates, dans le choeur.

Le duo reste un peu épuisé de son style de vie. 
On sortira un album en spectacle à l'Apollo avec leurs idoles des Temptations qui se vendra assez bien. On fera aussi un concert pour les 100 ans de la statue de la Liberté, devant 60 000 personnes. Un grand événement.  Le duo dépasse Simon & Garfunkel dans les meilleures ventes à vie pour un duo. Darryl Hall lance un album solo, aidé de David A.Stewart des Eurythmics. John Oates de son côté co-écrit un hit de Icehouse et y prête un peu de sa voix. Il travaillera aussi avec Parachute Club.

On changera ensuite d'étiquette et par le fait même, de public. On fera de la musique beaucoup plus plate "adulte contemporain" sur 6 albums entre 1988 et 2006. On ne cessera toutefois jamais de faire des tournées.

Daryll Hall lance un vlog où il joue avec ses amis musiciens en 2007.

Le duo sera accepté au Temple de la Renommée du Rock en 2014.

Darryl Hall & John Oates fêtent cette année les 50 ans de leur création collective.



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