Ils se font imposer un couvre-feu et avec bravoure ils le violent nuit après nuit et occupent les rues afin d'exprimer leur haine de leur président et de sa famille.
Pendant que le reste de la planète regarde avec satisfaction l'effondrement d'un régime qui refusait les droits humains les plus simples à ses citoyens, le point de vue Israélien est tout autre. Complètement déjoué par des émeutes que personne n'avait vu venir, Israël verra probablement sa position dans la région extrèmement secouée, voire anéantie. Sur le long terme on pourrait même parler de sérieuses menaces dans les traités de paix entre l'Égypte et la Jordanie, les plus grands alliés d'Israel après les États-Unis.
Ces derniers sont aussi dans le brouillard. Il l'aimait bien le dictateur les Ricains. Hillary Clinton multiplie les déclarations qui n'en sont pas.
"Nous sommes en faveur d'élection démocratiques pour que le peuple se fasse entendre"
"Non nous n'abandonnons pas Mubarak ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit"
On se triche des élections alors?
L'Europe aussi est mal prise. Mubarak ne leur posait pas problème. Mais comment être contre une population massivement révoltée? (et à juste titre ajouterais-je)
Mubarak, l'ennemi public égyptien, est de plus en plus isolé. Même son armée, qui avait l'ordre de "faire ce que doit" de la part du président honni commence à dire ouvertement que "le peuple a de bonnes raisons d'agir ainsi nous ne tirerons pas dessus". C'est dire le niveau de haine accumulée contre le président Mubarak.
Il est loin le temps où le président Anwar Sadat, dans un élan d'amour inégalé, avait amené avec lui la paix de Jerusalem. C'était en été de 1977. La possibilité qu'une armée Arabe provenant d'Égypte vienne pousser les juifs dans la mer rouge devenait diffuse. Même que l'option militaire arabe contre Israël était considérée anihilée. Sadat à la tête de l'Égypte avait surpris Israël en les attaquant avec succès en 1973. Contre toute attente, Sadat avait par la suite signé un traité de paix avec Henry Kissinger et Israël quatre ans plus tard.
Mais là...Israël et les États-Unis doivent se demander...are we back to square one?
De là l'inconfort.
Le prix Nobel de la paix Mohammed ElBaradei a eu le mandat dimanche dernier de négocier avec le gouvernement du Caire. Il a demandé au tyran au pouvoir depuis 30 ans de quitter ses fonctions d'ici demain.
Les Frères Musulmans ont rejeté le nouveau gouvernement de Moubarak lundi. Car pour faire diversion, Moubarak a eût l'idée de rebrasser les cartes sans vraiment changer le maitre de table. C'est le maitre de table que le peuple veut voir à la cuisine faire la vaisselle. Peut-être même embroché sur une barre à méchoui.
Le pouvoir égyptien a toujours misé sur la politique de la carotte et du bâton. Tantôt il relâche la pression pour l'utliser comme soupape à la colère populaire contre les politiques Israéliennes et des États-Unis; tantôt il resserre la vis en arrêtant, torturant ou en éliminant plusieurs des membres de la confrérie des Frères Musulmans.
Ces derniers sont à la base, une force luttant contre l'influence occidentale dont l'une des branches à donné naissance au Hamas. Ils s'opposent aux courants laïques des nations à majorité musulmanes et favorisent un retour aux lois du Coran.
Je me plais à croire que ce qui se déroule là-bas expurgera le méchant.
Bravo à ce peuple qui se tient debout
But wut next?
Barrack a dit à juste titre mardi qu'aucun autre peuple ne devrait décider du sort de l'Égypte. Le Canada dort comme d'habitude.
Mubarak (conseillé par l'Amérique? excellente pour mettre en scène le "désordre" en offrant la sécurité par la suite)a planté le chaos en jurant le même jour qu'il ne quitterait pas l'Égypte, ne briguerait toutefois plus de mandat et mourrait en sol d'Égypte. Le peuple hâtera-t-il ce souhait?
Les rues sont dans la plus parfaite anarchie depuis.
Et si on peut happer du Anderson Cooper et du caméraman de Jean-François Lépine, tant mieux, les occidentaux auront peur eux aussi.
La peur n'a toujours pas trouvé de camps. Chaque côté souhaite le camper chez l'autre.
Le monde entier observe la marmite déborder.
Personne ne devine encore ni l'odeur ni le plat.
Save a prayer for the morning after.
Parce que tout, tout, TOUT, reste à faire pour les Égyptiens.
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