C'est tout de même une drôle d'ère.
En une semaine on a eu deux élus qui ont tous deux très solidement merdé aux yeux de tout le monde. Et qui se sont pointé devant les journalistes en choisissant en somme de mettre un sceau de qualité sur leur fiasco.
Qui reste toutefois un fiasco. Une sceau de validité dans la Médiocrité Majeure. Avec de grands M comme dans Marde.
Le premier, au Québec, Gérald Tremblay maire de Montréal, a fait espionner le vérificateur général qui enquêtait sur son administration. Du jamais vu. Après la job de bras sur Duchesneau qui enquêtait sur la corruption, une forme de taxage sur le vérificateur général.
Il a offert une conférence de presse brouillon jeudi dernier où il a tenté de justifier "l'initiative de deux individus qui avaient été mis au parfum que des irrégularités avait été commises par le vérificateur général". Les études de courriels, les caméras de surveillance, le James bond à cent cennes a duré 10 mois. 10 mois sans que PERSONNE ne soit mis au courant de cette enquête. Tremblay moins que tout le monde c'est le maire. Blindsided comme toujours. Il est toujours le dernier avisé de ce qui se passe à l'Hôtel de Ville. C'est le propre des pantins. Tremblay c'est l'enseignant qui tourne le dos à la classe en se rendant au tableau et qui sait que les élèves font les cons derrière et fait semblant que tout va bien. Il a toujours été comme ça. Maintenant, il tourne le dos aux élèves en regardant le tableau pour leur laisser le temps de faire les cons.
Il n'y aurait eu que deux hommes d'impliqués dans cette mission secrète. Un silence de 10 mois. Qu'est-ce qu'on a trouvé chez le vérificateur général? Un potentiel contrat de traduction d'accordé à son beau-frère sans appels d'offres...
Ouh... le vilain!
À cause de cette irrégularité, "d'une telle intensité" dixit Tremblay, la décision ne pourra pas être éclairé et tout le dossier doit être transféré à Québec.
Que de bêtises!
N'importe quel ti-caï ne connaissant que dalle en politique voit bien ce qui s'est tissé en gros fil blanc fluorescent par ses tatas! L'équipe Tremblay a des choses à cacher, le vérificateur va les coincer, il faut le faire dérailler avant qu'il ne nous coule.
"Notre équipe a des choses à cacher, le vérificateur va nous coincer, il faut le faire dérailler avant qu'il ne nous expose et nous coule"
Voilà les sous-titres de la conférence de presse de jeudi dernier du désolant maire Gérald Tremblay.
Au Canada d'Amérique, c'est Bev Oda qui triche et qu'on félicite de l'avoir fait.
La ministre de la coopération internationale avait reçu une lettre donnant le feu vert à une subvention mais à ajouté le mot "Not" à la main à deux endroits pour faire en sorte que la lettre dise tout le contraire, bloquant ainsi la subvention.
Bev Oda a affirmé plusieurs fois qu'elle ne savait pas qui avait écrit les mots "not" sur la feuille. Elle a dit que la décision faisait écho à l'analyse de l'ACDI. Mensonge l'ACDI n'a pas fait d'analyse dans ce sens. Elle a soutenu ne pas savoir qui a ajouté les deux "not". Elle a ensuite avoué, peinturée dans le coin, que c'était finalement elle qui avait fait rajouter ses deux mots.
Harper, grand tricheur devant l'éternel, a tenté d'étouffer ses conneries, a même réitéré sa confiance en la félicitant de l'excellent travail qu'elle a fait pour le pays en sous-entendant que les journalistes étaient donc inutilement fouineux.
"When the president is doing it, it means it's all right" disait...disait qui donc?
Ah oui, Richard Nixon.
Historique président.
Comment fait-on pour ne pas être cynique face à nos gens de la classe politique par la suite?
Je pensais, naivement je sais, que les mots "élus" et "élite" pouvaient quelques fois être de la même famille.
C'était oublier que élu rime avec cul.
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