Très vite, on intéresse et on offre à Mayall, un contrat de disque. Ce sera un album en spectacle, mais comme il ne vend pas bien, l'étiquette les abandonne tout de suite. Avril 1965, l'ancien guitariste de Yardbirds Eric Clapton se joint à eux, fortement fouineur dans la large collection de disques de Mayall, Clapton s'intéresse beaucoup à ce que Mayall lui apprend et la vie des deux hommes est sur le point de beaucoup changer.
Le groupe attire soudainement beaucoup l'attention. Clapton fait un court passage en Grèce dans le band The Glands, ce qui fait une place comme nouveau guitariste à Peter Green. John McVie est temporairement écarté. Pendant quelques mois Jack Bruce de la formation Graham Bond Organisation joue de la base pour les Bluebreakers. Mais Clapton revient ce qui fait que Green, quitte. McVie revient aussi. Jack Bruce joint Manfred Mann. Le pianiste blues Champion Jack Dupree, originalement de la Nouvelle Orléans, mais vivant maintenant en Europe, engage Clapton et Mayall pour les faire jouer sur quelques uns de ses morceaux.On les réinvite sur disque en leur ajoutant une section de 3 cuivres. On est inspiré et enregistre en trois jours seulement 12 morceaux. Clapton y fera ses débuts de chanteur et commence à rendre hommage à Robert Johnson, ce qu'il fera souvent dans sa carrière. Mayall arrange et compose 5 des 12 morceaux, le reste étant principalement du blues de Chicago. L'album est excessivement bien reçu et atteint la position #6, en 1966. Blues Breakers John Mayall with Eric Clapton, avec le temps, devient un incontournable du blues. Mais assez vite, Clapton réunit Jack Bruce et la batteur Ginger Baker pour devenir Cream. Mayall persuade Peter Green de revenir. On enregistre une quarantaine de morceaux avant d'en choisir 14 pour un album de John Mayall & The Bluesbreakers. Il n'a jamais cessé de faire de la conception d'album et le fait encore pour celui-ci.
Mayall lance un mini-album avec le joueur d'harmonica diatonique simple Paul Butterfield. Un grand élancé est engagé à la batterie et ne sera Bluesbreakers que quelques semaines. Peter Green lance son propre projet qu'il nomme des deux gars qu'ils amène avec lui, le grand élancé Mick Fleetwood et John McVie: Fleetwood Mac. Deux albums en spectacle sont tout de même enregistrés avec tout ce monde comme Bluesbreakers de John. Mais ne seront publics que presque 50 ans plus tard. Mayall choisit David O'List, jeune joueur de guitare de 18 ans de The Attack, pour devenir son nouveau joueur de guitare. Mais ce dernier préfère former The Nice avec le claviériste Keith Emerson. Mayall place une annonce qui attire 3 jeunes guitaristes dont Mick Taylor. Terry Emmonds est aussi choisi comme troisième guitariste. Taylor est adolescent. Dans l'intervalle, par une seule journée tout simplement magique de 1967, Mayall enregistre avec le batteur Keef Hartley 12 morceaux qui deviendront un nouvel effort sur disque. Il y jouera tous les instruments dont la batterie sur au moins 2 morceaux. On fait des tournées à 6, donc encore avec des cuivres, et on enregistre des albums en spectacle. Et on fait une première tournée en Amérique du Nord. On lance un 4ème disque qui vendra très bien en Angleterre atteignant aussi le #6 des ventes. Le personnel change beaucoup autour de Mayall, mais on favorise toujours la musique et non l'ego. Quand l'ego prends le dessus, souvent, on quitte. Taylor est arraché à Mayall en 1969 par les Rolling Stones. Un geste que le jeune Taylor viendra à regretter puisque quand il quitte lui-même les Stones, en 1974, il reviendra jouer quelques temps avec Mayall. John est définitivement passeur de talents. Il choisit d'emménager sur la Côte Ouest des États-Unis, à Los Angeles, et son nouveau band débute au Newport Jazz Festival. Albums en spectacle et studio sont lancés. Il fait quelques albums sans batteur. Il enregistre avec le guitariste Harvey Mandell et la bassiste Larry Taylor de Canned Heat. Il travaille aussi avec le violoniste Don "Sugarcane" Harris, anciennement des Mothers of Invention de Frank Zappa.Il réunit le plus de gens possibles avec lesquels il a déjà travaillé pour un album double avant de lancer un autre album avec des musiciens des États-Unis.
Mayall a une carrière qui s'étend sur 7 décennies ce qui lui vaudra le surnom de parrain du blues. Il va lancer encore 29 albums de 1972 à 2023. Rôle catalyseur de talents sur la scène du blues rock britannique, il aura aidé une impressionnante brochette d'artistes à prendre de l'élan et ils sont plusieurs à travers le monde à le reconnaitre depuis vendredi, quand il a quitté notre planète à l'âge de 90 ans.
Il jouait encore des ses instruments sans arrêt.
Il avait été introduit au temps de la renommée du rock'n roll cette année.
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