lundi 29 septembre 2014

L'Ombre au Qatar...

...elle est recherchée.

Par une journée dite "froide" dans cet émirat du Moyen-Orient d'une superficie de 11 586 Kilomètres carrés, il peut faire 45 degrés Celsius. (!!!)

Depuis le dévoilement du résultat des votes sur l'attribution du pays hôte de la Coupe du Monde de 2022, attribution remise, contre toute logique, au Qatar, les questions sur la propreté de ce "vote" se sont multipliées.

Cette minuscule péninsule, très riche grâce à sa production de gaz liquéfiée, peut-elle vraiment accueillir toute la planète soccer?

La FIFA a endommagé sa crédibilité de manière si importante que si l'organisation était une voiture, elle serait à la cour à scrap. 

Le vote, tenu en 2010 pour la première fois deux Coupe du Monde à l'avance (on votait aussi pour 2018, normalement on ne vote que pour le prochain, pas pour les deux prochains) avaient déjà vu des fans de la Premier League furieux de voir l'Angleterre se faire déclasser par la Russie pour 2018, il fallait en plus que quelques minutes plus tard, on annonce que le Qatar, un pays sans historique de soccer ni chez les joueurs, ni chez les équipes, serait la pays choisi. L'Angleterre, l'Australie et les États-Unis, les trois autres pays en lice, ne la comprennent toujours pas. 

Ou au contraire, la comprennent trop...

'Zont peut-être compris la Russie de 2018 du même coup.

La corruption peut devenir une seconde peau quand on négocie. Il ne fallu pas deux jours avant qu'un membre du comité organisateur du Qatar n'évente lui-même (sous le couvert de l'anonymat) le secret des pots-de-vin, des riches cadeaux et des mamours faites au comité sélectionneur de la FIFA. Sepp Blatter, le douteux Président de la FIFAa même candidement avoué que la décision avait été politique.
"Ah oui? pourquoi, politique?"
"Certains pays ont des intérêts économiques majeurs dans ce pays..."

Douteux le Blatter, je vous dis.

Bin Hammam était le principal candidat à se présenter contre Sepp Blatter quand il fût (re)voté Président de la FIFA en 2011. Quand on a su qu'il avait tenté d'acheter des votes du jury, il a été banni à vie du soccer. Une fois à la rue, Hammam a révélé le modus operandi nébuleux de la FIFA. On ne l'a pas tout de suite pris au sérieux, parce qu'après tout c'était les accusations d'un tricheur, mais peu à peu, on commence à l'écouter: La FIFA n'est pas propre.

Les conditions météos sont aussi non seulement impossibles mais une sérieuse menace, si on voulait tenir le prestigieux tournoi en été. Ça ne prend pas un expert pour faire comprendre que sur un terrain de soccer, l'été, c'est 110 degrés Celsius qui sont ressentis. On y meurt très régulièrement l'été au Qatar et leur été est aussi dangereux que peut le devenir nos hivers quelques fois. On a parlé de jouer les matchs la nuit, mais la nuit il fait aussi 50 degrés Celsius, l'été. On a alors parlé de déplacer le tournoi l'hiver mais alors il entrerait en conflit avec le calendrier de plusieurs ligues, avec le Super Bowl, avec les Olympiques, avec tout ça en même temps, bref un tel déplacement relèverait du miracle. Seul Allah fait des miracles. Et Allah...

Les ligues de soccer d'Australie pour un, ont déjà demandé des compensations si certains de leurs bons joueurs devaient manquer des matchs du calendrier régulier et leur faire perdre des revenus dans les ventes de billets et de bière dans les stades. Les ligues d'Australie ne sont pas si importantes, mais si les ligues d'Italie, de France, d'Espagne, d'Allemagne, d'Amérique du Sud et d'Angleterre voulaient imiter l'Australie (à qui la FIFA a dit "non, pas de compensations pour quiconque"), la FIFA serait dans le trouble. Ils n'ont  donc pas intérêt à déplacer quoi que ce soit.

Si les ligues n'auront pas le droit aux compensations, les compagnies de diffusion télés, comme Fox aux États-Unis qui a payé 425 millions pour les droits de diffusion de 2018 et de 2022, pourraient, elles, demander à juste titre de telles compensations. Fox ne s'attend pas à entrer en compétition avec la tout aussi puissante NFL. Fox pourrait demander de payer beaucoup moins cher. Autre os pour la FIFA qui empêche tout déplacement de l'agenda soccer.

De plus, le Qatar, complètement non-équipé pour ce type de tournoi, doit tout construire pour accueillir tout ça. Les stades, plus d'hôtels, ce sont 100 milliards qui seront investi. Le journal The Guardian révélait que les conditions de travail, avec des travailleurs du Népal entre autre, était abominables, Non payés, quelques fois bêtement morts en plein chantier, souvent affamés, en mode "esclavage". L'un des pays les plus riches exploitant l'un des plus pauvres afin de se payer un party de riches...Très belle image pour la FIFA encore...

Finalement, dans ce pays aux moeurs ultra-conservatrices, les homosexuels sont des criminels et l'alcool est extrêmement rare et plus interdit que permis. Vous croyez qu'une Coupe du Monde existerait sans bières?

Alors comment sur terre, alors que les trois autres pays avaient aussi beaucoup à offrir, a-t-on choisi ce foutoir au Qatar?

Un seul logo comme explication: $
Et peut-être un mot qui rime avec explication.

Un rapport de 350 pages sur l'attribution de la Coupe du Monde a été remis le 5 septembre dernier.
La FIFA a aussitôt demandé un droit de non-publication, ce qu'elle a obtenu.

Elle croit avoir encore une réputation à défendre...

Si j'étais l'Angleterre, l'Australie ou les États-Unis, je ne femerais pas les chantiers de projets pour la Coupe du Monde de 2022. 

C'est l'avantage d'avoir voté si longtemps en avance.

On a encore le temps de changer d'avis. 

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