dimanche 21 septembre 2014

Leonard Cohen

Né en 1934 à Westmount, Leonard est élevé très religieusement dans une famille d'origine juive. Adolescent, il découvre la poésie de Federico Garcia Lorca et gratte la guitare avec des amis.

Toujours avant ses 20 ans, il fréquente beaucoup la Rue St-Laurent, le Main Deli Steak House principalement où il fraye avec les pimps, les racailles, les lutteurs et les artisans (louches) de la nuit. Il traîne aussi dans le Vieux-Montréal et autour de l'Oratoire St-Joseph, situé à Westmount. Il s'achète un logement dans le quartier portugais de la rue St-Laurent et compose une large portion de ce qui deviendra son oeuvre musicale.

Il fréquente l'Université McGill où il fait parti du comité étudiant et publie des poèmes avec le support de ses enseignants. Il dévore les oeuvres de Yeats, Walt Whitman et Henry Miller. À 22 ans, il publie son premier recueil de poèmes, le tout  premier recueil lancé dans le secteur poésie de la maison d'édition de l'Université McGill.

Il fréquente aussi l'Université Columbia à New York. Il décrira son parcours scolaire comme "la passion sans la chair, l'amour sans l'orgasme." Il revient à Montréal et publie un second livre de poésie qui lui assure un certain revenu (combiné à un généreux héritage paternel légué par son père décédé il y a 18 ans.). Jeune poète en vogue au pays, il choisit l'exil et s'achète une maison en Grèce avec son amoureuse Marianne d'où il écrira un autre recueil de poésie, deux romans et au moins un hit. Il calibre aux amphétamines pour créer.

Vivant très modestement de ses écrits, il se tourne vers la composition de chanson, d'abord pour les autres avant que John Hammond ne le signe dans la foulée des sentiers que Bob Dylan avait défraichi dans le folk. Dylan vire électrique alors Hammond veut un filet juif pour la guitare folk, ce que Cohen offre particulièrement bien. Son premier album attire beaucoup l'attention, James Taylor et Judy Collins lui feront faire plus d'argent encore. Deux ans plus tard, Cohen lance un second album produit par le producteur de Dylan; Bob Johnston. Deux ans plus tard, c'est encore Johnston qui produit son nouvel effort et ceci le brouille avec Dylan, car après lui avoir volé son producteur (qui partira aussi en tournée avec Cohen) il lui empruntera ses musiciens de studio à Nashville.

Robert Altman aide la promotion de ses chansons en les utilisant dans son film McCabe & Mrs Miller en 1971.

Après plusieurs tournées il lance un nouvel album. Trois ans plus tard, aidé de Phil Spector, il lance Death of a Ladie's Man. Cohen, minimaliste, Spector porté sur l'étoffement, la relation ne passe pas du tout. Spector, crétin porté sur les armes, menace même Cohen avec une arbalète en studio.

En 1979, Cohen revient avec son style plus minimaliste, mais avec des teintes de jazz et des influences orientales et méditerranéennes. Avec cet album et la tournée mondiale qui suivra, Cohen utilise Jennifer Warnes à profusion qui ajoute une couleur nouvelle aux voix. Elle avait aussi été de la tournée de 1972, mais cette fois, elle est un ingrédient de la recette Cohen.

En 1984, il lance Various Positions où Warnes y est omniprésente. L'album est un succès en raison principalement de deux morceaux dont un sera l'un des plus repris sur terre, Cohen écrira quelque 80 versions d'Hallelujah avant d'entrer en studio

Il fait l'acteur dans un épisode de Miami Vice avant que Jennifer Warnes ne lance un album lui rendant hommage et que Cohen lance un autre album rempli de trouvailles immortelles.

L'utilisation d'une des chansons de Cohen dans le film Pump Up The Volume le fait découvrir à un public plus jeune, Ceci inspire aussi un album hommage très réussi. Atom Egoyan lui fera la même publicité en 1994 avec la même chanson. Entre temps, il lance un autre album, conquérant toujours plus jeune, duquel Oliver Stone subtilise quelques morceaux pour son film Natural Born Killers.  Cette année-là, il choisit de s'isoler pour cinq ans dans un monastère bouddhiste où il flirte avec la dépression.

En 2001, il lance un album qu'il travaille depuis 2 ans. L'album, sous l'influence de la productrice et chanteuse Sharon Robinson est un gros succès. Trois ans plus tard il lance un autre album, une sorte d'exutoire post-dépression servant à exorciser ses batailles juridiques d'avec son ancienne gérante (entre autre).

En 2006, la chanteuse et partenaire amoureuse de Leonard, Anjani Thomas, qui a collaboré aux deux derniers albums, lance le sien avec des chansons co-écrite par Cohen ou de ses poèmes adaptés en musique. Bien que la voix de Cohen ne s'y trouve pas, son aura transpire tout le disque. La même année Cohen publie un recueil de poèmes et de dessin. Il a gagné sa cause contre son ancienne gérante qui doit lui payer 9 millions. Mais elle n'en fera rien et ira en prison.

Philip Glass met en musique son recueil de poésie.

Il fait des tournées à travers le monde pendant trois ans, ne serais-ce que pour regarnir ses finances, puis lance un album de vieilles idées. L'album, habilement promu, devient son meilleur vendeur à vie. Une tournée mondiale suivra.

L'amour, le sexe, les états d'âmes, la spiritualité, les relations humaines, la dépression, l'engagement politique, la culture, l'évolution/la régression sociale sont des thèmes récurrents de l'auteur.

Son fils se lance aussi dans le métier lançant quatre albums entre 1998 et cette année. Adam a eu exactement mon âge jeudi dernier.

Leonard a 80 ans aujourd'hui et lance son 13ème album studio, Popular Problems, demain.

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