vendredi 5 septembre 2014

Ciel Menaçant

C'est fou ce que j'aime les veilles d'orage.

En fait pas les veille d'orage car bien souvent, il n'y a pas d'orage, les ciels menaçants, je dirais.

Plus encore que les ciels bleu.
Les ciels menaçants nous force à vivre "on the edge".

Je trouve qu'ils ont de la personnalité. Un ciel qui s'inscrit contre le quotidien, l'agitation du jour, le repos de fin d'après-midi, me plait.

On est chanceux, nos ciels n'offrent pas d'autre chose que des décors.
On pourrait vivre, là où il pleut des bombes.

Mon fils est en très sérieux camp d'entrainement au hockey Midget. C'est d'une intensité jamais vue. Les gars sont des hommes. 15, 16, 17 ans, pas de place pour les enfants. Monkee est de ceux qui ont 15 ans. Contrairement à d'autres sur le banc avec lui, il n'a pas de barbe encore. Il joue avec une belle énergie. Il se défonce et impressionne. Suffisamment pour qu'on le garde dans des catégories compétitives. Toutefois il y a menace.

Quand j'ai quitté l'aréna samedi dernier, ça m'a tout de suite frappé. J'ai croisé un jeune duo près du terrain de football à côté de l'aréna. Ils avaient tous deux à peu près 15 ans. Elle était très très belle et lui plus crapaud. Pas mal crapaud quand il s'est retourné la tête et que j'ai eu un aperçu de sa drôle de tronche. J'ai aussi croisé le regard de la fille qui semblait vouloir se dire "J'aimerais donc qu'on me voit avec quelqu'un d'autre".

J'ai tout de suite vu un parallèle avec ce que mon fils vit dans son camp d'entrainement. Mon fils, c'est la fille dans la métaphore. il brille dans son groupe. mais on passe son temps à le jumeler à des crapauds lors des matchs. Et là où il est brillant, C'est qu'il réussit chaque fois à bien paraître quand même. Beaucoup même. Je vois des instructeurs d'une catégorie plus faible qui salivent à l'idée de l'avoir dans son équipe.

Et c'est là que l'image du petit couple que j'ai croisé est encore plus frappante. Ces instructeurs de catégorie plus faible flirtent beaucoup avec mon fils dans le but qu'il ait envie de jouer pour eux. Et mon fils ne veut pas jouer dans cette catégorie plus faible et particulièrement pas pour ses instructeurs-là. Des instructeurs qui nous suivent depuis près de 10 ans, puisque leurs fils ont le même âge que le mien. Des gens avec lesquels on ne veut pas être associés. Principalement parce qu'ils sont crapauds (pour faire court).

Les équipes (2) ne sont pas encore faites dans la catégorie où est présentement mon fils. Il y en aura 3 ou 4, peut-être plus, qui seront coupés dans la catégorie plus faible. Mon fils devra se battre pour se tailler un poste parmi les deux clubs. Rien, rien, rien n'est gagné. Et la menace est plus grande avec ces vautours dans la catégorie plus faible.

De vrais vautours car mon fils m'a confirmé qu'il voulait probablement cesser de jouer si il était rétrogradé au bout du compte.

Ce sont des moments d'une grande tension ces temps-ci et d'une véritable intensité d'orangs-outans féroces que nous vivons.

Mais il se débrouille très très bien.

D'un point de vue paternel. Est-ce que les instructeurs sont aussi séduits que moi?

Reste à voir.

 Chandelier de la merveilleuse Sia joue souvent à des drôles de moments de ce camp d'entrainement. Et je sens justement mon fils suspendu à un chandelier, tombera-t-il? sera-t-il sauvé? Je viens de voir le clip de Sia pour la première fois sur ce morceau. L'intensité et la performance de ce clip me font aussi faire des parallèles avec ce camp d'entrainement.

Tout ce que fait Sia relève de la performance,
Je l'admire beaucoup.

J'admire mon fils beaucoup plus.

Ciel de veille d'orage.
Tonnera-t-il?

J'aime ces ciels plein de personnalité.
Pleins de potentiels intéressants qui rendrait le jour différent.

Voyez vous encore (avec mon fils) les parallèles?

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