Je méprise TVA c'est connu.
Et ce n'est pas par snobisme. Rien de cela. Je dirais même que ma télé et pratiquement toujours sur cette station de moron. Par paresse et parce que démocratiquement dans ma maisonnée, je suis seul à vouloir la SRC et ses affiliés qui ont le monopole des ondes radios de ma voiture.
J'ai comme une curiosité malsaine. Comme on regarderait un obèse morbide sans être capable de détourner les yeux. Je travaille à mon ordinateur et je laisse souvent la télé ouverte au loin. Je mets le poste des nouvelles en en coupant le son et je lis la nouvelle au besoin au bas de l'écran. Mais en gros je travaille à l'ordi. Quand une nouvelle pique ma curiosité, je remets le son. Si bien que je tombe à l'occasion sur des commerciaux.
Comme cette idée parfaitement débile d'une compagnie de salle d'entrainement qui nous montre en gros plan et au ralenti les visages des gens qui forcent en nous écrivant "voyez comme c'est beau" ou quelque chose du genre.
À ces gens: NON.
Chaque fois j'ai vu un homme, une femme, en train de forcer fort pour couler un bronze sur le bol de toilettes.
Privé et humiliant.
Ce devrait toujours être privé de s'occuper de son corps.
Pourquoi je stationne ma télé à TVA? Parce qu'à défaut d'écouter réèllement avec attention la télé je vais m'offrir celle qui m'offre de la belle image. Et TVA je dois l'avouer, c'est ma station porno. Mélanie Bergeron, Claudia Néron, Marie-Pier Cloutier, les jumelles Gamache, Virginie Roy et cette lectrice de nouvelles à la peau noire dont j'oublie le nom sont très agréables pour l'oeil du vieux libidineux que je deviens. Je lêve les yeux de mon travail un instant et je passe d'un soupir à un sourire en regardant la belle à l'image.
Je pête toutefois régulièrement les plombs sur des mauvaises idées. Et à TVA elles sont légions.
Comme celles de planter les "spécialistes de la météo" au coeur de la météo quand elle sévit. Cette semaine, avec la panique Irène, on a fait le plein des images de journalistes debout dehors dans la pluie, face au vent, ou bravant idiotement la tempête. Je me suis posé la question: à quand le reportage d'un incendie avec un journaliste debout, planté en plein coeur du feu?
Ces gens méritent de se faire emporter par leurs mauvaises idées et personne ne devrait alors verser une larme sur leur sort. C'est comme ces jeunes joueurs de hockey qui s'enlignent tous derrière le but du gardien pendant qu'un autre lance au but dans une pratique. Tu t'es bléssé? Tu n'as que toi à blâmer!
Mais la vraie idée CONNE qui m'irrite au plus au point c'est cette publicité pour La Fondation Rêves d'Enfants. Ça écoeure d'autant plus que la cause est excessivement noble et nécéssaire, on s'attend donc à ce que des gens de qualité entourent des projets comme Rêves d'Enfants. La publicité actuelle nous montre Martin Luther King qui dit dans son célèbre discours "I Have a Dream".
Bon.
Oui, il y a bien le mot "dream" dans son discours. Mais ce discours était un discours d'amour dirigé contre la haine, contre l'ignorance, contre l'intolérance et contre le racisme. En quoi ceci est-il en lien avec les rêves de jeunes enfants malades? Et, bien que le message eût été universel, il vient d'un ami des États-Unis. Un ami mort assassiné...er...
N'y avait-t-il donc personne de chez nous qui aurait pu inspirer tout autant?
Terry Fox, top of my head.
Et le message de Luther King n'a rien à voir avec les enfants malades. Rien rien rien. Le seul point commun c'est le mot "rêve" employé dans le discours du défunt révérend, dans le titre de la noble fondation toujours en besoin et toujours nécéssaire et dans la bouche de Marie-Élaine Tiboutte qui nous récite son texte à elle.
Il s'agit d'un lien crétiniste.
Un peu comme si on faisait jouer I Will Survive aux gens d'Haïti quelques heures après l'horrible tremblement de terre qui a affecté leur vie.
Peut-être les plus chanceux auraient pensé changer les stupides serrures.
Ça me fait mal de penser que des gens sont officiellement payés pour penser des concepts poches comme ça.
I know, I know, close your f(*cking tv.
C'est fait.
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