Qu'on ne se le cache pas.
Je ne peins pas la vie en noir à mes enfants mais je leur rappelle souvent que la vie n'est pas supposée être facile et que lorsqu'elle l'est, profitons-en pleinement, mais c'est toujours un moment de luxe.
Dans le simple but de leur faire réaliser leur chance quelque fois et non dans le but de jouer au pisse-vinaigre, au rabat-joie ou au paranoiaque.
(La vie est aussi quand même le plus grand terrain de jeu)
Mais je remarque depuis quelques temps qu'il y a des métiers qui, en apparence, sont tout ce qu'il y a de plus respectables mais qui sont aussi très dangereux.
Deux métiers, Deux cas:
Médecin. J'ai beaucoup d'amis médecin.
Un médecin québécois a banalement lancé dans un moment d'empressement il y a 11 ans les mots "Vous avez une sinusite et probablement la sclérose en plaques". Bien entendu chez la patiente en question, une jeune femme de 26 ans, les trois derniers mots sclérose-en-plaques, on eu l'effet du mot "bombe" dans un aéroport. Le mot "probablement" n'a pas pris tout son sens pour la jeune femme.
Tous les spécialistes consultés par la suite n'ont jamais remis en doute le verdict brouillon du premier docteur, un homme de réputation, et la jeune femme a été traitée pendant 11 ans pour une grave maladie qu'elle n'a jamais eu. Elle avait fait une croix sur sa grande envie d'avoir des enfants, elle avait acheté un appartement spécialement réfléchi pour ses derniers jours car, s'informant sur la maladie, elle savait qu'elle avait de grandes chances de ne jamais s'en sortir. Son cerveau, gavé des mauvaise pillules, est tombé sous la moyenne générale du commun des mortels parce qu'elle était souvent très stone. Elle apprend aujourd'hui qu'elle n'a eu qu'une bête sinusite il y a 11 ans (qu'elle a gardé toutes ses années d'ailleurs) mais surtout qu'elle s'est tuée d'angoisse, a perdu son espoir de fonder une famille, s'est tapé une dépression, est passée de jeune fille qui a toute la vie devant elle à jeune fille qui se décompose, pour une maladie qu'elle n'a, au bout du compte, jamais eu.
OUCH!
C'est absolument horrible, voire épouvantable, pour celle à qui on a volé 11 ans de vie saine et normale mais c'est en même temps la fin du monde pour ce médecin. On ne le nomme pas dans les articles mais le Québec est petit. On avait pas nommé Guy Laliberté non plus dans le dossier Lola/Eric et tout le monde savait de qui on parlait. Il est pourtant tellement possible de se tromper. Vous ne vous trompez jamais vous? Dans le métier de médecin, se tromper peut avoir des conséquences tellement grave, comme le prouve ce cas ci-haut. J'admire encore plus mes amis médecins qui courent ce risque chaque jour en se présentant face à leur clientèle. Clientèle qui n'est jamais facile car souvent en mode alarmée et donc plus souvent sujette à la panique.
Un autre métier:
Planificateur Financier. J'ai aussi beaucoup d'amis planificateurs financiers. L'amoureuse sous mon propre toit se tue lentement à l'ouvrage à braver les tempêtes économiques et à taire les craintes des riches boomers qui composent sa clientèle. Elle est elle-même Planif. comme ils s'appellent entre eux. Voilà un métier qui vous demande à la fois d'étudier les marchés, même si ceux-ci sont fous, de les comprendre, d'avoir le flair d'anticiper les fluctuations en plus de gérer une clientèle toujours inquiète. Une clientèle qui a toujours le doig facilement pointé vers vous quand les marchés ne vont pas à leur goût. Une clientèle aussi alarmée que celle des hopitaiux bien souvent. En mode panique. Une panique générée bien souvent par l'ignorance. Cette ignorance est un gros piège pour les planificateurs financiers privés qui, métier éxige, connaissent très bien les chiffres et savent jongler avec. Ils voient les possibilités, il les gère quotidiennement. Il est facile pour eux de voir la brèche qui leur fera faire la passe financière au niveau personnel. "Bah j'emprunte ici mais je lui remetterai très vite". Ils manipulent des sommes ne leur appartenant pas et bien vite on a Carole Morinville, Vincent Lacroix ou Earl Jones. Il ne se passe pas un mois sans qu'un planif. se fasse coincer. On étudie depuis mardi dernier le cas de Daniel l'Heureux. Mercredi dans le coin de Sherbrooke c'était Jérôme Hallé et son groupe d'assurance.
Le danger de ce métier c'est l'intégrité. L'honnêteté. Soi-même.
Comme en politique. Comme partout finalement.
J'ai beaucoup d'admiration pour mes amis planificateurs et énormément d'amour pour celle qui partage ma vie.
Je l'aime en tout temps mais quand je m'arrête un instant, je l'admire aussi.
Beaucoup.
Et souvent.
La vie est difficile mais la seule solution pour s'en sortir c'est le travail.
Et l'inspiration.
L'amoureuse est une grande inspiration pour moi et mes enfants.
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