samedi 14 mars 2009

Les figues


J'ai plusieurs passions dans la vie.

Deux d'entres elles sont la musique et les femmes.

"Les figues"(déformation de "filles") comme nous nous amusons à les appeler entre boys-su'à-brosse.

Depuis plusieurs années je suis parmi mes amis celui qui, semble-t-il, craque pour les bands qui ont une dame à bord. Je l'ai déjà dit la musique et le rhytme peut évoquer une tension sexuelle et le jeu de séduction entre l'artiste et son public est toujours fort attirant quand on en maitrise habilement les codes.
Britta Phillips aux côtés de Dean dans Dean & Britta, Dolores O'Riordan capitaine des Cranberries, Zia McCabe aux claviers et à la base des Dandy Warhols, Nico & Pat chez les Velvets Underground m'ont tous fait chavirer à un certain moment de ma vie entre autre de par leur composition multisexuelle.

Je me souviens d'avoir assisté il y a longtemps à un spectacle des Crash Test Dummies et d'avoir été 100% charmé par la chimie d'entre le chanteur et la claviériste en partie parce que ma propre chimie avec l'amoureuse de l'époque éprouvait des ratés.

Vous remarquerez que mes coups de coeurs sont tous anglophones. C'est entre autre parce qu'on était peu gâtés ici (ou en France)depuis quelques temps. Natasha St-Pierre, Andrée Watters, Marylou, Gabrielle Desmangeaisons et autres émules de Star Épidémie ne me font ni chaud ni froid. Bien que Marie-Ève Janvier m'ai gardé cloué au divan du salon alors que je m'apprétais à aller voir ailleurs si j'y étais. De par son extrème beauté et son excellente livraison de La Légende de Jimmy à M Pour Musique cette semaine en général les filles francophones en musique ne m'intéressait pas beaucoup.

Ça c'étais avant.

C'est Tricot Machine qui a parti le bal il y a trois ans. Le clip On est pas fait en Chocolat passait en boucle sur mon ordi obssessivement alors que j'étais incapable de me débarasser de cet air contagieux. Au grand dam de mes potes qui trouvait justement fort agressant cet allure candide et volontairement naive du couple de Trois-Rivières. Puis j'ai vu les Cowboys Fringants en spectacle au festival d'été de Québec où Marie-Annick Lépine se promenait d'un instrument à l'autre en tenant le groupe presqu'à bout de bras.

Puis Coeur de Pirate est venue jouer dans mes plates bandes sonores. Sa voix sévit dans une pub de téléphone présentement à la télé. Je pourrais toutefois comprendre celui qui finit par trouver sa voix de fillette fort agaçante. Une voix qui trahit ses 19 ans mais dont la musique rapelle un certain Pierre Lapointe et dont les textes font déjà preuve d'une belle maturité. Moi c'est justement le timbre de la voix (plus haut encore) de Stéphanie Lapointe qui oblige mon oreille à la larguer.

Ce matin c'est le dernier Dumas, son deuxième en moins de 6 mois, que j'allais me chercher. Je suis toutefois revenu avec 3 disques.

Émilie Proulx m'est d'abord apparue à la radio cette semaine en entrevue. Ses propos dangereusement séduisants, son attitude générale face à la vie et sa musique m'ont appelé. Un style à cheval entre Sam Phillips, Tom Waits au féminin ou une trame sonore d'un film de David Gordon Green nous donnent des airs planant qui réussissent fort agréablement à nous donner l'impression de voler au dessus-de la mélée. Quand je lui ai vu la frimousse sur le web j'ai retrouvé l'intelligence de ses propros dans son regard et suis derechef tombé amoureux.

J'ai investi un gros 12 piastres sur ton talent Émilie.

Dans un tout autre genre, et avec deux boyz aussi pour compléter le trio, j'ai aussi eu une faiblesse pour La Patère Rose. Plus fou, plus éclaté, avec la délcieuse Fanny Bloom à l'avant-scène j'ai eu un large sourire satisfait tout le long du trajet du retour dans ma voiture. Même Monkee, qui dévorait son Naruto40 sur la banquette arrière jubilait.

1550 cennes noires pour celui-là. Taxes incluses.

Merci les figues de me rappeller l'amour.

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