mardi 10 mars 2009

Le monde est business


Des fois on se dit, le plus sagement du monde, pourquoi se compliquer la vie?

Et puis finalement on se rend compte que ce n'est pas nécessairement nous qui la compliquons, c'est elle-même qui se présente comme une sale pute et nous qui n'en comprenons pas les codes.

Je penses entre autre à tous ses gens floués par la caisse de dépôt et à l'absence de responsabilité généralisée autour de cette catastrophe. Je pense surtout à cette fillette du Brésil violée et ex-communiée parce qu'elle s'est fait avorté des jumeaux que le monstre lui avait mis dans le ventre.

Je fais alors le parrallèle avec notre propre gouvernement fédéral qui, sans être aussi extrémiste, se réclame lui aussi de Dieu.

Mais l'extrémisme ça se bâtit tel un nid douillet. Brin par brin.

Ça commence par des restrictions sur les mots comme "fuck" qui est un mot qui existe comme "calisse", qui peut oui être mal utilisé. Excatement comme le mot "imputabilité" qui est tout aussi vulgaire, grossier et mal utilisé mais qui ne fait pas de vagues chez les alliancistes/réformistes/conservateurs.
L'extrémisme bourgeonne aussi assez facilement quand il porte des "lunettes à sous". Vous savez ses lunettes qui ne vous font voir que les sous, réèls ou imaginaires, obssessionellement tout partout.
Ces lunettes obligent ceux qui les portent à traiter des institutions qui n'ont jamais eu de vocations lucratives, les écoles et les hôpitaux ici, comme des business.
Ils obligent aussi les culturellement ratés à sabrer là où il sont moches. Comme les CONServateurs viennent de le faire dans le ministère du patrimoine (car on de dit plus culture, ça fait trop sale, ça doit rappeller "culture de pot"). Ils viennent de dangereusement, et en cachette, de réviser les fonds d'investissements dans la culture qui seront désormais offerts à des projets "qui offrirons la garantie d'un succès" coupant par la bande le 37 millions qu'avait automatiquement Radio-Canada chaque année pour faire avancer ses projets. L'auront peut-être encore ce 37 millions mais faudra aller au bat pour le défendre. Fair enough. Mais c'est le premier détail qui fait peur.

C'est quoi un succès pour toi HarPEUR?

Patrice Sauvé, Rodrigue Jean ou Stéphane Lafleur, qui font de grands films mais qui sont vus par peu de gens pourront-ils encore tourner?

Votre élection, premier Minus, était-elle un succès selon vous?

C'est entre les mains de votre jugement, jugement lui-même inspiré d'un Dieu dont peu de gens se réclament, que notre culture sera évaluée?

Wach! vite un peu de Purell
J'ai besoin de me purifier.

Hier mon boss me prenait à part pour me dire que l'on devrait se retrousser les manches, que le prochain 6 mois serait ardu, qu'il y en aurait pas de facile, etc.

Je sais chef, je viens travailler vers les 6h50 et je quitte vers 17h00 depuis deux mois. Je me retrousse tellement les manches que je travaille presqu'en camisole.

Le monde est business et je veille à mes affaires.
Mais t'inquiète chef, si le boulot est dans le chemin de ma vie je le laisserai tomber.

Pas l'inverse.

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