mardi 17 mars 2009

Chiens de garde & chiens écrasés


Le métier de journaliste peut être une noble profession.

Quand on fouille un dossier avec rigueur, intelligence et avec un certain regard qui puisse donner un angle nouveau et pertinent là où tout le monde voyait autre chose, ce métier est fantastique.

Dans le cas du scandale des commandites entre autre. Dans l’historique affaire du Watergate aux Etats-Unis qui a mené à la chute de Richard Nixon aussi. Dans des milliers de cas qui font vraiment avancer la société.

Mais un peu comme dans n’importe quoi, pour chaque cas majeur, important, qui fait avancer nos moteurs de réflexions ; il y a beaucoup d’essai/erreurs- voire de la pure cochonnerie. Je dirais que sept reportages sur dix dans nos nouvelles sont bien souvent assez futiles. Dans le cas de TVA neuf sur dix. Encore ce matin on nous disait que les travaux sur le pont à Trois-Rivières…tout allait bien…Excusez-moi mais elle est où la nouvelle ? Puis en observant un peu on se rend compte que la fille est dans l’hélicoptère, qu’elle survole Trois-Rivières, et que faire voler un hélico pour une station télé, c’est des gros sous alors aussi bien dire quelque chose même si c’est n’importe quoi.

Maxime « voyez ici » Landry en étais un expert.
Félix « C’est-ici-voyez-comme » Séguin semble avoir pris la relève.

Avec la multiplication des chaines de nouvelles continues qui diffusent des nouvelles 24 heures sur 24 on a droit à des bijoux de connerie de tant à autre. Il y a entre autre cette fâcheuse tendance de vouloir placer le journaliste au cœur de son sujet. Comme Gaetan Girouard en plein milieu de la foule en 1993 quand les gens ont envahi les rues pour célébrer la victoire de la coupe Stanley des Canadiens. Ou comme on fait encore bien souvent avec les pauvres filles de météo(ou garçons mais ils sont plus rares)en les plantant sous les grands vents quand il y a tempête et sous la pluie s elles jasent de pluie. On est très près d'assoeir le gars des faits divers dans le cadre de porte de la maison en feu lors d'un incendie pour nous en parler.

Richard Latendresse nous as offert un véritable moment d’anthologie du ridicule il y a deux ans en accompagnant un bataillon en Afghanistan. Il a chuchoté son reportage sur la chasse aux talibans de nuit, déguisé en soldat et pour bien nous faire sentir le danger a couru quelques fois en jouant à Geraldo-Rivera-s’en-va-t’en-guerre-pour-sauver-l’Amérique. L‘un des plus beau moment de comique involontaire maintenant malheureusement rayé du web.

Ce dernier dimanche il y a eu de la casse. De la casse que tout le monde pouvaient prévoir depuis longtemps. Un build-up que tout le monde pouvait deviner depuis les errances et les inconforts autour du dossier de la mort de Freddie Vilanueva. Certains journalistes se sont volontairement placés au cœur de l’action. Je sais que les journalistes doivent rendre compte de ce qui se passe. Toutefois si j’étais manifestant et que j’usais de mon intelligence (car il y a aussi des manifestants sensés) je collerais mon cul sur une Michèle Ouimet qui passe ou un Denis Thériault qui fait dans sa culotte. Juste pour qu’un policier me plaque au sol avec et que le lendemain on s’en plaigne dans les journaux ou à la télé tout en dépeignant les policiers comme des brutes épaisses.

Ce qu’ils sont souvent. Mais pas toujours.

Pas autant que le journaliste qui se tire dans l’orgie et qui se plaint du sexe qui s’y trouve.

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