samedi 28 mars 2009

Du couscous dans les gencives


J'ai eu une semaine excessivement éprouvante.

Il semble qu'avec le temps mes niveaux de tolérances frôlent de plus en plus le zéro.

Au travail je ne supporte plus du tout les gens qui m'entourent. J'ai vécu trois épisodes de crise de panique dans la dernière semaine. Mon corps entier semble devenu incapable de gérer le stress adéquatement. C'est 7 à 2 pour les nuits commencées au lit et terminées dans le sous-sol depuis 9 jours.

Car je travaille dans mes rêves, j'angoisse. Dans mon sommeil agité je perturbe le sommeil de l'amoureuse. Par respect pour la belle, je glisse vers minuit ou 2h00 du matin et gigote autant que mon corps le souhaite sur le canapé deux étages plus bas.
Je me soigne par l'amour. L'amour de mes proches mais aussi l'amour culturel.

La musique de Vampire Weekend ou de Lily Allen il y a trois semaines.
Le visionnement de la première série de Grande Ourse il y a deux semaines.
Le visonnement de trois films cette semaine. Le troisième visionné ce matin.

Si un livre peut me tomber des mains à l'occasion, JAMAIS je ne complète pas un film. La Graine et le Mulet durait 151 minutes: premier irritant imprévu. Il ne fonctionnait pas dans mon dvd du sous-sol: deuxième irritant imprévu. C'est couché dans mon lit( comme certains samedi devraient avoir l'obligation d'être conssomé) sur mon ordi que j'ai donc commencé le César du meilleur film 2008.

On dit souvent que la sensualité se mesure à notre façon de manger ou de gérer le culinaire. Si tel est le cas je suis sensuel tel une bobette de laine mouillée portée en hiver.

J'ai un rapport difficile avec la bouffe. Je mange vite et rarement en communauté car je mange presque toujours comme un animal. Sans manière aucune et simplement pour remplir le trou dans mon ventre. Pas pour étirer un steak de tartare ou m'extasier en mariant la bavette de veau avec le vin d'Alsace. Pour moi manger c'est comme la météo. On l'évoque rapidement et on passe à autre chose. On ne s'étend sur la chose dix milles matins.

Croquer une pêche "dont le jus lui coula jusque dans le cou" n'a rien rien RIEN de sensuel. C'est tout simplement dégueulasse. je jette une orange presque complète quand elle me jute partout au point de devoir prendre une douche après l'avoir mordue.

Donc voir des gens s'attabler et une trame narrative s'installer leeeeeeeeeeeeeentement et bruyamment pendant 54 minutes, continuellement une cuiller de couscous à la bouche, parlant la bouche pleine; faisant de la conversation en s'enlevant le manger de pris entre les dents, voir des personnages qui sapent ou qui rient la bouche grande ouverte dévoilant le pâté de couscous dans le haut du palais m'a tant irrité que j'ai craqué. l'Indien en moi a poussé un hurlement d'Atikamèque en guerre. Quand, à la 53ème minute , j'ai vu un personnage qui m'était plus sympathique que tout ce que l'on me présentait jusqu'à maintenant amener sa cuiller de couscous à son tour à sa bouche; qu`à la 54ème la belle de l'histoire s'assoyait à ses côtés pour elle aussi se taper une platée de coucous, j'ai pété les plombs.

Assez souffert cette semaine la coupe était pleine. Stop/Eject/back to the videostore.

Je n'ai définitivement pas le tempéremmment Français.
Américain jusqu'au bout des ongles.
Suis allé à la bibliothèque en écoutant Françoise Hardy.
Me suis pris La Grande Bouffe, Buffet Froid & Le Festin de Babette ainsi qu'un livre de Jean Barbe.

Afin de fumer le calumet de la paix.

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