On ne perd jamais son temps à lire.
INTERVIEW WITH A VAMPIRE d'Anne Rice
Anne Rice a perdu sa fille précocement en 1972 aux mains de la leucémie. Pour se remettre de ce terrible deuil, elle tricotera cette histoire d'horreur gothique sombre qui sera une version fort avisée du monde dans lequel je trempe depuis des millénaires...
Son livre de 1976 a redéfini une genre qui avait perdu de son attrait depuis Dracula plus de 20 ans auparavant. Non pas monstrueux prédateurs, elle en fait d'introspectifs humains. Tragiques et profondément émotifs. Leurs conflits sont humains. Leurs tourments et leurs pensées sont aussi les vôtres les nôtres. Elle dévoile multiples de nos secrets. On aura plusieurs cercles intérieurs sur ce qu'on acceptera de révéler publiquement sur plusieurs années. On expulsera de nos rangs dans les limbes Louis de la Pointe du Lac.
Son premier roman raconte l'histoire vraie la rencontre entre un reporter et Louis de la Pointe du Lac, vampire du 18e siècle, narrant sa vie jusqu'en 1994.
Son style est lyrique et descriptif et parfois surécrit, mais c'était son premier livre et notre l'univers des vampires est une lourde nouveauté à assimiler pour des cerveaux cadrés dans l'ordinaire humain. Mais ça reflète aussi l'opulence et la décadence des protagonistes et de leurs réalités. Le reporter reste légèrement peu développé et accessoire au développement de l'histoire. Dans l'adaptation cinématographique du brillant Neil Jordan, River Phoenix devait l'incarner, mais la mort est venu le faucher trop vite. C'eût été une erreur selon moi, étant beaucoup trop beau et charmant. Il aurait attiré une attention que Christian Slater, qui l'a remplacé, fera mieux selon moi. Il est beau Christian, mais sa présence est mieux équilibrée au final. (selon moi)
Gothique, drame plus psychologique qu'horrifiant. Anne humanisait pour les années à venir notre une race qu'on avait toujours dépeints somme simple mal depuis toujours. À partir de 1976, nous les vampires pouvaient se fondre aux humains.
Tragico-romantique, sensuelo-sexuel, existentiel, éventant quelques uns de nos secrets, peut plaire à bien des gens. Aux Emo, très certainement.
Vendredi prochain, l'Halloween. Où quelques uns tenteront de nous incarner pour rire. C'est bon, rire.
Ne jamais l'oublier.
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