Mais c'est ça, mon problème avec PTA, je crois.
"Le spectre proche".
Je trouve souvent qu'il passe proche de quelque chose sans toujours y arriver. 5 fois il a été nommé dans la catégorie de l'Oscar du meilleur scénario et ironiquement, c'est justement là que je trouve qu'il y a souvent problème avec ses films.
La belle et moi (la bête) on est allé briser la chaos de la semaine. vendredi, en se changeant les idées au cinéma, se rendant voir le dernier effort de Paul Thomas Anderson. Dont je classe les films, les 10, en 5 paquets de 2 aujourd'hui.Les fameux, je les possède en DVD:
Je crois personnellement que le meilleur de Paul Thomas Anderson ont été ses second et 3e film. Entre 1996 et 2000. Entre ses 26 et 30 ans. À une époque où moi, je devenais père deux fois, lui accouchait de deux films que j'ai beaucoup aimé. Anderson est enfant de la balle. Son père est connu dans le milieu de la télé de Los Angeles, et PTA a profité de tous les avantages que ceci lui a favorisé. Dans Magolina, film chorale, il parle entre autre des ombres que l'exposition familiale publique imposent parfois. Il parle beaucoup de hasard avec une intro assez fascinante, mais traite aussi de solitude à grande échelle. On prend du temps à réaliser que les différentes vignettes du film seront interconnectées et on a recours à la chanson qui bouche un vide scénaristique, et au surnaturel (amusant toutefois) mais je crois que ça fonctionne assez bien quand même avec de solides performances d'acteurs/actrices. Boogie Nights, adapté de son propre mockumentaire sur l'acteur acteur porno (qui n'a pas existé) Dirk Diggler, est selon moi beaucoup mieux maitrisé, et jette un regard aussi drôle que glauque sur un milieu pathétique. C'est encore son meilleur selon moi.D'un possible intérêt.
Hard Eight & Phantom Thread
Le tout premier film de PTA est aussi un dérivé d'un de ses courts-métrages. On y découvre une jeune Gwyneth Patltrow qui n'était pas une fâcheuse actrice avant de devenir créature énigmatique du web. Mais le personnage principal est Sidney, qui est aussi le tire alternatif de ce premier effort. Phillip Baker Hall incarne cet homme, sans famille, qui s'en créé une en recrutant des joueurs au casino, à Vegas. Étude de caractère fort intéressante et plongée dans un autre milieu relativement sale. John C.Reilly y trouve aussi un de ses meilleurs rôles et Samuel L.Jackson y est toujours brillant. C'est le premier long métrage de PTA, c'est aussi plein de petits défauts et ça transpire le film indépendant. Charmant quand même. Son film de 2017 sur le (faux) haut couturier Reynolds Woodcock est son unique films tourné hors des États-Unis. Tourné en Europe, il met en vedette pour une seconde fois avec PTA, l'Irlandais Daniel Day-Lewis et c'est son film contenant le moins de dialogue. Il est à l'image du monde de la mode et se regarde avec lenteur et une certaine complaisance. C'est réussi pour nous donner la "vibe" du milieu de la mode. Du DDL tout en retenue, ça me plait davantage que le contraire.
Wach!
Punch-Drunk Love & There Will Be Blood
C'est très subjectif, alors soyez indulgent. Le premier film est entièrement scénarisé par PTA qui s'est inspiré d'une anecdote concernant un homme qui avait profité d'une lacune dans les règles d'un concours, en profitant pour se donner des avantages. Et peut-être une chance à l'amour, lui qui est maladivement timide. Adam Sandler n'aura jamais été agréable pour moi. Dans le comique comme ici, dans le plus sérieux. Emma Watson est un peu gaspillée et c'est aussi le point faible de PTA selon moi, des personnages féminins un peu moins bien définis que les (souvent tristes) mâles. Pour moi, Son film de 2002, qui a le titre le plus le fun de sa filmographie, est son plus raté. Je ne retiens qu'une scène d'ombres bien calibrée. J'ai essayé son film de 2007 deux fois. C'est son premier avec Daniel Day-Lewis, et les deus fois je n'ai pas aimé. Trouvant que DDL, récompensé de l'Oscar du meilleur acteur pour ce film, en faisait des tonnes. Beaucoup trop. Caricatural. C'est sa première adaptation d'un livre. Le livre d'Upton Sinclair de 1927 est probablement meilleur.Bah! Vous savez...
Je suis profondément athée. Le premier film m'a vite ennuyé. Et avec la mise en scène, j'en aurais fait une pièce de théâtre. Ça met en vedette 2 oscarisés du meilleur acteur pour d'autres films. Un passé, un futur. Mais un film sur la foi religieuse peinera souvent à m'interésser. Le second, m'a fait découvrir la chanteuse Alana Haim de la formation musicale composée de 3 soeurs, Haim. Et le fils de feu, Philip Seymour Hoffman dans le rôle principal. C'est composé de beaucoup de nostalgie de la part de PTA qui a grandi dans le Los Angeles branché des années 70-80. Le titre est aussi fort intéressant, mais semble en marge du film. Qui erre en réalités de privilégié(e)s. Pas complètement aimé. Je pourrais revisiter celui-là.Territoire Thomas Pynchon.
Inherent Vice & One Battle After Another
Je suis grand fan de l'ermite auteur. Alors oui, j'ai aussi Inherent Vice qu'il a adapté en 2014. Je découvre aussi qu'en vieillissant, je suis de plus en plus amateur de "vibe". Et ce film me plonge directement dans une époque que je n'ai pas connue. La fin des années 60. Ça se passe à L.A. avec un détective psychédélique comme Pynchon les aime. Riche en atmosphère et en personnages colorés, PTA capture un ton élusif comme dans un brouillard entre Hunter Thompson et Raymond Chandler. (Parfois) comique noir voyage infusé. J'aime beaucoup. Vendredi, nous sommes allés voir sa seconde adaptation (partielle) d'un écrit de Pynchon, Vineland, qu'il a jumelé à une idée qu'il avait lui-même depuis quelques années, et s'est inspiré du drame migratoire et de la situation politique qui se déploie actuellement aux États-Unis. Juste pour ça, ça vaut la peine d'être vu. Mais outre la découverte de quelques très bonnes actrices, un Sean Penn encore assez formidable, un Leo Di Caprio à son meilleur, et une Regina Hall sous utilisée, je suis un peu resté sur ma faim au final. Victime vers la fin de quelques moments de suspension de crédibilité et voyant le film se développer narrativement avec une certaine paresse. Mais bon, c'était un des ses films les plus drôles aussi. Et Chase Infiniti sera à revoir, elle est excellente et très facile à croire dans son rôle. Jonny Greenwood, multi instrumentiste de Radiohead et maintenant The Smile, s'occupe de la musique de tous ses films depuis 2007 (6 films). Interrésante "vibe" aussi.PTA fait comme son défunt père.
Il divertit.
Mais dans le développement narratif, Paul T., je m'attends à plus de toi. Quintuple nommé aux Oscars, tu n'as pas de raisons de prendre mon conseil, mais bon...je vais te suivre encore quand même.
Thomas Pynchon, 87 ans, ermite à la Réjean Ducharme/J.D.Salinger"Henry Miller, a fait annoncer un nouveau roman en cours, en avril dernier. Yé.
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