samedi 4 octobre 2025

Cinéma Paradiso***********************************All The President's Men d'Alan J.Pakula

Tous les mois, dans ses 10 premiers jours, tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parles de l'une des mes 3 immenses passions: Le Cinéma !

Je l'ai surconsommé, le surconsomme encore, l'ai étudié, en fût triple diplômé, y ait travaillé, y ait été primé, m'en suis retiré, mais le cinéma ne m'a jamais quitté. 

Je vous parles d'un film que j'ai bien souvent dans ma collection privée, en DVD, un film qui m'a charmé par son sujet, sa réalisation, son histoire, ses interprètes, sa cinématographie, sa musique, son traitement, son audace, bref, je vous parle d'un film dont j'ai aimé pas mal tous les choix. 

J'essaie, comme dans les deux autres catégories d'arts dont je vous parles plus haut, de ne pas répéter les artistes créateurs, mais parfois, comme maintenant, un même réalisateur, par deux fois se présentera. Si je ne faisais pas ça vous auriez 12 films de Stanley Kubrick sur 12, beaucoup des Coen, presque tout Lynch et beaucoup trop de Woody Allen. Pour la seconde fois, je vous parles d'un film d'Alan J. Pakula

ALL THE PRESIDENT'S MEN d'Alan J. Pakula.

Aussi idéaliste que photogénique, le commentaire préféré que j'ai lu, et le plus vrai, suite à son récent décès a été "R.I.P. you were fine as hell, the actor, movie star, director, and activist who believed in the power of the press." Il était intelligemment beau de partout. Vivant 89 ans, il a eu le temps d'en voir beaucoup de toutes les sortes, a lui-même été aussi républicain que démocrate, et s'insurgeait encore de ce qui se passe actuellement aux États-Unis, qui sont un bateau qui coule. 

Nation perdant sa démocratie, la force de la presse n'a jamais été plus nécessaire, ne serais-ce que pour départager le vrai du faux. J'ai encore vu cette semaine Mike Johnson mentir sur les droits des immigrants illégaux en ce qui concerne l'assurance-santé (ils n'en ont pas) accusant les Démocrates (ce n'est jamais la faute des républicons(sic)) d'encourager les immigrants illégaux à jouir de l'assurance santé. Ce qu'il ne peuvent pas faire l'a heureusement rappelé celui qui lui posait des questions, en direct. 

La chute en disgrâce de Richard Nixon a été précipité, en 1974, par deux jeunes journalistes du Washington Post, le républicain Bob Woodward et le démocrate Carl Bernstein. 1975 était une époque où les 2/3 de la population des États-Unis faisaient confiance aux médias. Redford pouvait foncer dans son rôle avec déjà bien  des appuis derrière lui. On ne croyait pas encore tant au film qui était un des premiers de la compagnie de production de Redford. Redford & Dustin Hoffman qui parlent au téléphone et qui tapent à la machine pendant deux heures ? Au pire, ce sera un flop de grande échelle. Mais le film sera si juste, si à la recherche d'une meilleure Amérique du Nord, ce qui ne semble plus la cas même si on bluffe le contraire tous les jours au pays décadent d'en bas, qu'il sera un immense succès populaire et gagnera 4 Oscars sur 8 nominations. Dont ceux du meilleur scénario adapté et du meilleur second rôle masculin pour Jason Robards en grand patron hargneux et courageux du Washington Post

On gagnera aussi l'oscar du meilleur son. Car on utilise principalement les sons de la salle de rédaction et très très peu de musique qui ne serait issue d'une source à l'image. On se sent dans le vrai. Démasquant le mensonge. Les temps ont changé. On démasque de nos jours beaucoup plus vite le mensonge qui devrait faire dérailler complètement une carrière publique, mais les conséquences sont inexistantes. 

Une scène avec Katherine Graham (qui sera jouée par Merryl Streep 40 ans plus tard sous le direction de Spielberg sur le même journal) a été coupé au montage tout comme les scènes des partenaires de vies (délaissées) de Woodward et Bernstein. Qui ne faisaient pas avancer l'histoire comme le suspense frénétique que le film est devenu.  Le focus est sur des humains se concentrant sur la recherche du bien. On prendre un acteur, Hal Holbrook, ressemblant tant à Mark Felt, vrai Deep Throat rencontré clandestinement dans les garages par Woodward, que ça brulera le secret de son identité secrète.  Révéleé seulement sur son lit de mort, mais tout le monde s'en doutait. 

Frenemies with a secret dit-on des journalistes de nos jours.  

Une petite conne pialllent après eux tous les jours. Aussi mouette chiant sur les statues qu'elle est elle-même atroce oiseau en cage. Sans 100% le réaliser pleinement.

Revoir ce film de nos jours, c'est comme voir un mirage de démocratie qui fonctionne.

L'éditeur Bradlee dit à un certain moment à ses journalistes que tout ça ne tient avec rien, sinon le 1er amendement de la Constitution, la même violée à répétition de nos jours, la liberté de la presse, désormais inexistante ou presque, et peut-être le futur de ce pays.

De plus en plus sombre. Avec Bezos, grand patron du Post de nos jours, et exemple parfait du mauvais côté de l'histoire. Devenue irracontable.  

À un certain moment, un personnage, Kenneth Dahlberg dit au téléphone "Je suis au coeur de quelque chose, mais je ne sais pas quoi".

50 ans plus tard, cette année, les Étatsuniens sont tous Kenneth Dahlberg.

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