samedi 23 juillet 2022

Je N'Essaie Pourtant Que De Vivre

Ça pourrait être pire.

Mais ça reste insupportable.

Je sais, je sais, JE SAIS, y a pire.

Je pourrais être Ukrainien dès maintenant, en Ukraine. Je pourrais être une Femme aux États-Unis ou un humain à la peau noire. Je pourrais être candidat du parti risible d'Eric Duhaime et ne jamais réaliser que c'est un gouffre financier pour moi. Et une humiliation sociale dans lequel je marine/marinerai. Je pourrais avoir un sérieux problème de santé.

...Ai-je un sérieux problème de santé ? Je ne sais pas. 

Les médecins ont des conditions très favorables pour eux, mais assez peu de disponibilités réalistes pour les citoyens. Puisque je devais rencontrer ma médecin à 14hxx, ce jour-là, un jour de semaine, il a fallu que je me lève à 3H AM et que je commence à 4HAM afin que le travail se fasse comme il se doit et que je puisse quitter à 14h00. Je n'étais pas 100% concentré quand je l'ai vue et j'ai oublié des questions importantes à lui poser. Comme ces petits points qui me poussent un peu partout sur le corps. J'ai le même problème avec la prise de sang, on ne m'offre qu'entre 10h15 et 14h15 pour aller me faire faire une prise de sang et je ne suis JAMAIS dispo à ces heures. Je suis 2 prises de sang en retard. Ne vois pas comment j'y arriverai sans payer. 

J'ai de nouvelles conditions de vies qui sont arrivées avec mes 50 ans. Dès le beau temps (avril) j'ai eu des allergies permanentes. Ce que j'ai cru en être s'est trouvé à être le Covid, le 24 avril dernier. Ça m'a fait sauter la 4ème dose et empêcher de donner de mon sang qui est si rare (A-) qu'on me harcèle sur le sujet. Je n'ai pas terriblement souffert de ma Covid, 24 heures tout au plus. M'isoler à été plus ardu. Mais je suis resté avec une toux sèche durable. Je devais déjà m'habituer d'éternuer tous les maudits jours, maintenant je dois aussi m'habituer à un chatouillis continu dans le creux de ma gorge qui me force à boire beaucoup si je ne veux pas tousser et faire paniquer tout le monde autour. Je bois donc une quantité phénoménale d'eau, au moins trois grosses bouteilles d'eau par jour et peut-être 2 autres sur l'heure du midi (mardi, c'était ça). Ça me fait évidemment aller à la salle de bain plus de 10 fois par jour. Dynamique de marde c'est le cas de le dire. 

J'ai passé tests de Covid sur tests de Covid afin de savoir si je ne l'avais pas encore réattrapée. Ça, j'en avais discuté avec ma médecin qui m'a dit que c'était probablement mes allergies qui me descendait dans la gorge. CHRIST! Par moments, c'est tout simplement insupportable. Je tousse comme le pire des fumeurs et je finis par pleurer des yeux. Tout en calant des tonnes d'eau. Je prends des anti-allergies qui ne semblent qu'activer les chatouillis. C'est une gestion de moi-même que je ne croyais pas avoir à faire. Moi qui me découvre allergique aux étés, au sens propre, on me dit que cette année, le pollen est 98% plus intense que n'importe quel autre été. Je ne sais pas. Ça n'a jamais été un souci pour moi.

Mais là, je dois accepter que je me racle continuellement la gorge pour une large partie de la journée, ce qui m'est insupportable en plus de ne pas me rendre tellement intéressant pour mes collègues autour. Je deviens une crainte. 

"Ça va tu Hunty ? T'as pas le Covid ?"

"On dirait que tu vas mourir"

Je me mouche comme un enfant qui aurait trop pleuré. C'est presque du sport sur des séquences de 20 secondes. Je m'attends parfois à ce que ma montre me dise "il semble que vous soyez en train de vous débattre avec des allergies ou pire, le Covid, voulez vous enregistrer ce que vous faites ?".

Ce ne sont pas des allergies, ce sont des fucking allergies. Une réalité qui ne me plait en rien. Ou autre chose que je n'arrive pas à identifier. Je n'ai jamais gavé autant de pilules. 

Ce n'est rien, Jones, tu passeras par dessus. Facile à dire. Je me mets deux "pouch" dans le nez trois fois par jour, prends 4 pilules, je me hais plus que quinconque pourrait m`haïr pour n'être que sécrétions, je ne cherche pourtant qu'a vivre normalement. 

Aujourd'hui, je suis sur une plage du Lac St-Joseph, en fameuse compagnie. On fait la fête sur une plage réservée strictement pour nous. C'est la deuxième année de suite qu'on y est invité. C'est un vrai privilège de privilégié(e)s. On y boit bien, on y mange bien, on s'y amuse, on paie notre place. Y a du parfum de bourgeois dans tout ça. L'an dernier j'y ai croisé une boomer qui avait été l'amoureuse de mon défunt père avant même qu'il ne connaisse ma mère. Quand elle a su qui j'étais, elle a semblé vouloir flirter avec moi une partie de la soirée. 

J'y avais aussi rencontré des amis d'enfance, c'était assez fameux comme soirée. Dans des conditions météos fameuses aussi. 

Je ne sais pas mon si mon nez m'offrira un break aujourd'hui.  

Je deviens ce vieux calisse qui ne vous parle que de ses problèmes de santé. Mon nez, ma gorge, sont maintenant une gestion permanente.

Vivement l'automne et sa suite. 

Je suis seul au monde avec ce refrain, je sais. 

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