vendredi 8 juillet 2022

Main Girl & Bon Jack

On choisit nos rythmes de vie. Enfin, ceux qui ont la chance d'avoir un certain contrôle sur leurs vies, choisissent leur rythme de vie. 

Il est particulier à chacun. Nous sommes allés en Europe, en France (Paris) une semaine, et en Suisse la seconde, récemment. Je suis marcheur. Naturel. Je ne remarque pas tellement les immenses distances que je peux parcourir. Marcher est une chose naturelle pour un autochtone. Pour l'amoureuse, un peu moins. En Europe, nous avons facilement défoncé les plus de 600 (parfois 1000!) calories brulées par jour et les 16 000 pas. Du moins c'est ce que nos montres ne cessaient de nous féliciter de faire pendant plus de 13 jours. Pour moi, c'était rien de surnaturel. Mais pour ma chérie, c'est un peu la catastrophe. 


Dans le pied, elle a fait le choix "fashion" en se choisissant comme souliers principaux, du moins, au début, un soulier à ganse. Choix mal avisé. Elle s'est fait de très vilaines ampoules en plus d'avoir le pied hyper gonflé. Sur l'une de ses chevilles, une des géantes ampoules s'est crevée prématurément et elle s'est infectée. Il y a eu début de cellulite. Et encore maintenant, même si nous traitons depuis autour du 19 juin, la belle est toujours plus ou moins remise sur pied (c'est le cas de le dire). Mais bien entourée, bien guidée, elle s'en sort. 

Ça reste pas très beau. Désolé pour la photo.

Ce qu'il l'est, beau, toutefois, c'est le Festival d'été de Québec. Je ne suis pas un fan de la saison d'été, en général. L'automne est de loin, ma préférée, l'hiver pas loin derrière. L'été, les gens se relâchent, tout est peu efficace, on perd un temps fou à tenter de rejoindre des gens continuellement en vacances, quand ce ne sont pas nous qui le sommes, même la musique des radios et les shows de télé deviennent plus "mous" et moins réfléchis, comme si tout était pensé sur un patio, chemise hawaïenne et daiquiri en main ou concocté par des stagiaires poches. L'été, j'entends continuellement des phrases creuses comme "Il fait si beau, que faites vous en dedans?". Les stagiaires travaillent un peu partout et les erreurs, les impairs, les mollesses sont multiples. De plus, et surtout, avec le temps j'ai développé des allergies assez féroces. Je serais, après tests, allergique au pollen, à plusieurs types de gazons et d'herbes, et à plusieurs types de bois. Aussi bien dire, à l'été, christ. 

Cette année, dès le début du beau temps, j'ai pris l'habitude d'éternuer entre 5 et 10 fois par jour. J'ai des parts chez Klennex. Mes étés deviennent des gestions. Mon nez, très certainement depuis 2-3 ans. 

Mais quand tout est bien géré, l'été peut être assez agréable (Si je n'ai pas besoin de m'occuper de la piscine, entre autre chose). L'amoureuse avait acheté 4 passes pour le Festival d'Été de Québec (le FEQ), 2022. Contre mon avis. Parce que, personnellement, ça fait au moins 3-4 ans que le Festival ne m'offre rien de bon. 3 passes, peut-être, mais pas une pour moi, on travaille à Montréal et bref, c'est compliqué. De plus, on achète à l'aveugle, sans connaitre l'horaire et les artistes participants. Une connerie.  Bien entendu, encore cette année, un seul spectacle m'intéressait vraiment : Garbage, le vendredi, 15 juillet. Et encore là, je ne pourrai qu'être déçu, ils ne joueront qu'une heure et ma liste de lecture sur mon téléphone est d'1h29. Je les aime davantage qu'ils sont aimés du Festival. La belle Shirley sera 1 heure avant Alanis Morissette qui m'indiffère à une chanson près.

Je reviens aux rythmes de vies qu'on se choisit. J'ai négocié avec mon employeur  de travailler 2 jours à Québec, hier et aujourd'hui, à distance afin de festivaler en famille. S'y trouve notre bureau chef, sur la Rive-Sud. Québec! ville de baby boomers, y a personne sur les routes le matin et j'ai donc pu continuer à partir de la maison autour de 5h15, le matin mais cette fois, arrivant au travail, un court 12 minutes plus tard. Ne rencontrant presque personne sur les routes. Mardi cette semaine, ayant un rendez-vous avec ma médecin à Montréal, à (fucking) 13h40, j'ai dû entrer travailler à 4h00 du matin afin de pouvoir terminer ma journée à 13h et que tout soit fait. La tranquillité des rues de Québec m'a rappelé celle de 3h30 du matin où je n'y avais croisé, dans ma rue, pas 1, pas 2, mais bien 6 lièvres différents ! Fuyez!!! j'ai un chat féroce qui vous assassine dans la nuit ! Un nebelung russe. Les Russes tuent ces temps-ci.

Ma journée de mardi, commencée à 3h00 AM, s'est terminée autour de 23h00.  Mercredi matin, je la commençais à 5h00 la nouvelle journée, dans le 450 du Nord de Montréal. Je la terminais à Québec vers 00h27. J'étais plutôt crevé. Mais j'étais passé par le bonheur. Celui de conduire Mtl-Québec avec Charlotte Cardin comme trame sonore et en soirée, celle de la voir et entendre en bonne compagnie sur scène, sur les magnifiques Plaines d'Abraham, en ouverture du FEQ. 

Cette ancienne mannequin sait définitivement occuper une scène et bouge merveilleusement comme si elle avait toujours chanté. Elle qui n'a qu'un seul album, quelques singles égarés, mais une voix assez formidable. Malgré la fatigue, on a vraiment savouré. 

Comme mon jeudi commençait avec un maigre 4 heures de sommeil aussi, notre projet reste d'aller assister au spectacle de Jack Johnson, en soirée, la fatigue accumulée sera encore au rendez-vous. Du bureau de Lévis, de jour, j'ai travaillé assez merveilleusement passant de Johnson à ma liste de lecture Dream Gaze, glissant ensuite vers ma liste de lecture Bristol Breeze, prenant même la peine de me travailler une 299ème liste de lecture, cette fois, traversant l'oeuvre de Clap Your Hands Say Yeah. Mais quoi de mieux que cet Hawaïen pour nous offrir la trame sonore d'une fatigue somme toute assez saine. 


Johnson, ancien surfeur professionnel, propose continuellement du folk, souvent sans même de batterie, croisé doux entre pop, folk, reggae, mais toujours, TOUJOURS, agréable. Sans l'arrogance d'un Libertines et toujours avec l'attitude du maudit bon Jack.  

Ce FEQ qui ne m'intéressait que d'une heure de vidange, un vendredi, s'est transformé en fameuse camaraderie musicale. 

 Peu à peu, on devient peut-être sage.    



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