mardi 1 mars 2022

33 1/3

Mon anniversaire récemment passé, m'avait laissé 100$ d'un côté de la famille et 100$ de l'autre. Je l'avais platement placé dans notre compte commun. Englouti dans le budget de l'épicerie, dans le plein d'essence, dans le plate en tabarnak. 

Mais non. Un cadeau ne doit PAS se perdre ainsi. 


Et ce n'est pas à 50 ans qu'on a me dire comment investir ce 200$. 

J'ai encore le droit de me gâter. Si je ne m'achète plus de musique (merci Spotify), je lis beaucoup sur le musique. Il y a quelques années, tombant par hasard sur un livre de la collection 33 1/3, qui me jasait de tout ce qui entourait la conception de mon album fêtiche Low, de David Bowie, je découvrais aussi, la collection.  Il s'agit d'une collection ouverte à tou(te)s les passionné(e)s d'un album de musique en particulier. Chaque quelques mois, la maison d'édition fait des appels d'offre et on choisit des auteurs/des albums ou non. Des passionné(e)s sachant le communiquer.  


Hugo Wilken, avec Low,  me parlait de mon album préféré, passionnément, comme je l'aurais fait moi aussi, dans un petit livre qui se lit absolument tout seul parce que maudit que c'est le fun d'entendre quelqu'un te parler du même amour que le tien ! Ça devient un ami. 

Je dis que je découvrais la collection, mais non. Je la croisais tout juste. C'était il y a 6 ans et je n'y retournais pas vraiment avant Noël cette année. Où j'ai investi sur Ezra Furman et son essai sur Transformer de Lou Reed. Un autre album que je chéris grandement. La collection m'était revenue à l'esprit quand j'avais recommandé un essai sur Rio de Duran Duran, pour un ami dans cette collection. Livre qu'il m'a reprêté et que j'ai avalé tout rond. 


Alors voilà que dans la froideur de février, 4ème semaine, j'ai choisi d'investir la totale de mon 200$, dans la collection 33 1/3. 

En commençant par 60$ de plus que j'avais encore en certificat cadeau, de chez Indigo. 

J'ai commandé: (3x 20$)

Loveless de Mike McGonical et My Bloody Valentine. Ça aurait pu être le seul que j'achète car cet album est probablement le 5ème plus écouté de ma courte vie après LowBlonde on BlondeThe Unforgettable Fire et The Idiot. (So Red The Rose, suivrait, au 6ème rang). McGonical a un nom très irlandais pour un band irlandais, dont le sang coule dans mes veines. Je ne peux qu'aimer parce que je me suis construit des centaines d'histoires de nuit, ou d'aubes émerveillées par la délicieuse bouche de Bilinda Butcher. Cette fois, j'aurai un autre angle. J'ai hâte de communier à son autel.


() d'Hayden Ethan et Sigur Ros. Cet album est aussi dans mon top 10 des plus écoutés/aimés ever. Cet album est un voyage nordique intérieur. Il est tout simplement magique. Je suis amoureux de l'hiver, donc assez attiré par la Scandinavie. Les Islandais m'intéressent. La plongée vocale dans l'eau froide est aussi chaud geyser d'intensité. Bouleversant à l'écoute, hâte de voir au coeur de la création et à l'écrit.


Murmur de J.Niimi et R.E.M. J'ai choisi celui-là parce que je suis un immense fan de R.E.M. Ils ont accompagné une large partie de ma vie de leurs débuts à Up. Donc de mes 11 ans à 26 ans. Mes années invincibles. Depuis, je décrépites*. Je n'aurais peut-être pas choisi leur premier album, mais justement, pourquoi pas ? N'ayant jamais complètement compris leur fin, j'ai envie de lire leur naissance. Et ça m'a fait réécouter (cette collection l'impose) un album que je n'avais pas visité depuis longtemps.

100$ reçu de ma belle-famille: 100$. (5 x 20$)


Réception cette semaine.

Diamond Dogs de Glenn Hendler et David Bowie. Je ne savais pas que c'était là-dedans. Il me semble même que Bowie soit l'unique artiste à avoir 2 albums en livre dans cette collection (et The Cure, zéro!). Étrangement, son 8ème album, premier sans ses Spiders From Mars, est celui que j'ai le plus écouté l'an dernier. Cet album de 1974 m'est entré dans la peau, 47 ans après sa sortie. Heureux de voir que ce fût la même chose pour Glenn. Je ne sais pas quand. Je le découvrirai. D'ici peu. 


Exile on Main Str
. de Bill Janovitz et des Rolling Stones. L'album double est riche en matériel et certains diront qu'il est un peu éparpillé. Mais justement, les gars, en exil financier, dans un château français, sont éparpillés à cette époque. Ils passent leur temps entre les partys intoxiqués au château/studio, sur l'eau, en direction du casino de Monaco, ou quelque part dans l'aérien de leurs têtes frivoles d'alors. Je veux vivre cette création. 

Highway 61 Revisited de Mark Polizzotti et Bob Dylan. J'avoue que j'aurais pris à peu près n'importe sur l'oeuvre de Zimmerman. Entre 1962 et 1975. Là on me propose un des deux albums de 1965. Oui. C'est ce qui le mènera à la dépression et "l'accident de moto". Pendant trois ans, Dylan vit à un train d'enfer. Ce livre nous place au coeur de l'intensité. Je lirai le coeur de la tempête. Et Like a Rolling Stone, à elle seule, pourrait être le sujet d'un livre de 300 pages. (les livres de la collection en ont pas beaucoup de pages). 


Sign O The Times
 de Michelangelo Matos et Prince. Sans le savoir, j'avais lu l'auteur dans un livre sur la business musicale des années 80, prêté par un ami, et j'ai beaucoup aimé. L'auteur. Alors quand j'ai vu qu'il avait aussi signé un livre de cette collection, et sur un de mes artistes préférés, je ne pouvais pas passer à côté. D'autant plus que la sorte de bio de Prince, The Beautiful Ones, est un véritable coït interrompu par la mort du Prince nain du Minnesota. Un géant pour moi. Je veux revisiter ces signes du temps de mes 16 ans. 


Histoire de Melody Nelson
 de Darran Anderson et Serge Gainsbourg. C'est un excellent album concept de Gainsbourg et Jean-Claude Vannier de 1971. Gainsbourg y raconte l'impensable. Une relation fantasmique qu'il aurait avec une jeune fille de 15 ans, rencontrée lorsqu'il entre en collision avec elle, lui en voiture, elle en vélo, avant qu'elle ne finisse morte, dans un accident d'avion. Non pas sans avoir visité un hôtel particulier avec lui. Tordu. Ce que je sais de ce disque. c'est que Vannier (qui?) était insulté que Serge lui fasse de l'ombre. Excellent album, hâte d'en lire la construction symphonico-acoustico-rock.  

100$ reçu de ma famille: 100$. (4 x 20$)


Réception la semaine prochaine.

Another Green World de Geeta Dayal et de Brian Eno. Eno en contributeur pour Roxy Music, pour Talking Heads, pour U2, je l'ai aimé partout. Mais il existe aussi en solo. Et on le connaît moins en solo. Pas moi. Mais la planète musique populaire ne le connaît pas. Avant Spotify, (Il y a eu un avant Spotify), j'avais 4 de ses albums. (J'ai encore, contre le gré de ma conjointe les 4 cd's). Depuis Spotify, j'ai deux listes de lecture, un chantée de 1h02 et une autre instrumentale, de 2h04. Son troisième album est parmi les 4 que je possèdes en CD et que j'aime beaucoup. Je veux visiter de l'intérieur, l'album de cet audacieux ingénieur (du son). 


The Velvet Rope de Ayanna Dozier et Janet Jackson. Bon, je sais, je suis probablement presque seul parmi vous, amis lecteurs, dans mon amour pour la soeur de Micheal, mais précisément cet album (et le premier) m'ont alors beaucoup plu. Et visiblement, je n'étais pas si seul puisque Ayanna aussi, s'est sentie aussi appelée par cet album de 1997. 12 ans après son premier. Hâte de lire sa vision de ce plaisir coupable. 


Meat is Murder de Joe Pernice et The Smiths. Bon. Les deux derniers sont moins raisonnables.  J'ai un autobio (largement immature) de Stephen Patrick Morrissey. Il y a le point de vue de Johnny Marr de la même époque, commandé en janvier, qui m'est promis par la poste d'ici le 11 avril prochain. Mais seront ils généreux de cet album ? Curieux de lire un troisième point de vue sur la dynamique Morrissey/Maar/Rourke/Joyce. Qui auraient vraiment dû s'entourer d'un gérant afin de mieux s'inscrire dans la durée. 


Unknown Pleasures
 de Chris Ott et Joy Division. Je suis aussi un immense fan de Joy Division (et New Order). Je n'achèterais rien de tout ça, si je n'étais pas d'emblée, fan. J'ai le splendide film d'Anton Corbyn, Control. Le film raconte tout Ian Curtis. Mais Joy Division ce n'est pas QUE Ian Curtis. Bien que le film en dise long, lire la chute mentale de Curtis, après avoir vu ce qu'on en a filmé en fiction (Corbyn était de l'entourage du groupe, il y a aussi donc, beaucoup de vrai), m'intéresse vivement. 

Le dernier 20$ sera pour un The Cure. 

161 livres, depuis 2003 et pas un seul sur The Cure, mais un livre sur un album de Celine Dion ? 

Vraiment ?

Vous attendez ma plume, 33 1/3 ?

 Might just do it with Desintegration.

Don't get me started. 

Actullay, I did

*Pas 100% vrai, je vous en reparle d'ici dimanche. 

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