Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.
J'ai baptisé mon musée des albums incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient d'en avoir déjà assez causé ici.
"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop
"Bassesse" pour Low de David Bowie
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2
Par ordre de parution.
J'aurais pu rajouter The Suburbs d'Arcade Fire.
(tiens je viens de vous faire un top 5 vite fait sans m'en rendre compte!)
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable, ç'est B.I.B.I., c'est-à-dire: moi.
C'est aussi la terminaison finale du mot "habibi" qui, en Irak, veut dire "mon amour".
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable, c'est également parce que ça pourrait évoquer une maitresse, une erreur commandée par une appendice précise du corps.
Ce que la musique est très souvent.
Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.
Desintegration de The Cure.
1988-1989.
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Un autre problème nait. Lol Tolhurst, multi-instrumentaliste, co-fondateur du groupe et ami d'enfance de Smith est devenu le plus grand des poivrots. Il ne collabore à rien et devient même une nuisance pour les autres. Il est limogé. Rien pour mettre de la joie dans le studio pour Smith qui doit prendre cette difficile décision en souhaitant que Tolhurst se reprenne en main et soit de retour deux mois plus tard. Ce qui n'arrivera pas.
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Alors que la compagnie de disque qui reçoit leur enregistrement parle de "suicide commercial", The Cure offrira au contraire quelque chose qui trouve tant d'écho dans le public qu'il en fait son meilleur vendeur à vie.
Alors néo-CEGEPien, j'ai écouté cet album sans relâche.
Et en écoute encore 90% de nos jours.
La pièce d'ouverture est une chanson tout ce qu'il y a de plus magistrale, grandiloquente. Avec une orchestration solenelle, ça annonçait un album glacial et gothique. Brillante ouverture.
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La troisième pièce est un morceau plus sombre guidé par la batterie de Williams et deux couches de claviers. L'une de Smith, l'autre de O'Donnell.
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Last Dance est texturée de synthétiseur. Comme Smith a beaucoup créé sous l'effet du LSD pour cet album, on le sent sur ce morceau nocturne aérien.
Lullaby est un hommage aux comptines qu'improvisaient le père de Smith quand celui-ci n'arrivait pas à s'endormir, enfant. Ses chansonnettes se terminaient toujours par une horreur du genre "si tu ne t'endors le lit pourrait t'avaler" Comme cette fable d'araignée qui projette de se taper de l'humain pour souper. Single sombre qui sera un hit.
Fascination Street est le bijou de cet album. Un crescendo splendide dont je ne me tanne pas 23 ans après les faits. Un band d'amis la rendait très bien au Santa Pasta de Cap-Rouge en 1991. Je suis aussi diablement fort à Guitar Hero là-dessus. Bon, je m'emballe...Premier extrait de l'album lancé en Amérique. Personnelle incontournable. (Parfum de LSD again...)
La base de Simon Gallup sur le morceau suivant est tout simplement magique. Morceau tout à fait incmpréhensible pour un producteur mercantile mais l'amateur de musique saurait y prendre son pied.
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La pièce titre arrive tard et est guidée par la guitare. De temps à autre on entend des bruits de vitre qui se "désintègre" mais l'effondrement de Smith est pratiquement heureux. Pour nos oreilles en tout cas. Through the glass of the roof, through the roof of your mouth, through the mouth of your eye, through the eye of the needle, it's easier for me to get closer to heaven, than ever feel whole again
Homesick est d'une beauté à couper le souffle. Probablement le morceau le plus doux de l'album (avec Lovesong) avec une intro de trois minutes 15 secondes tout à fait remarquable.
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Pour emo, esprits gothique, néo romantiques, geeks, lovers, fools and pretenders, amateurs de grandes musiques lyriques et de crescendos diaboliques.
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