mardi 30 novembre 2021

Maudit Clocher


Québec,

Région de,

J'ai passé 16 des plus belles années de ma vie chez vous. de 1 et 1/2 à 17 ans. À Sillery. La ville de Québec étant littéralement de l'autre côté de la rue. Les années tendres. Ce n'est que lorsque que j'en suis sorti, en 1990, pour mes études, que j'ai pris la pleine mesure de la petitesse de ton esprit. Très tôt dans ma vie, vers mes 12 ans, je savais que je pourrais pas vivre d'un travail à Québec sans y être fonctionnaire. C'était, (est encore beaucoup) une ville de baby-boomers. 


Aux nouvelles, la première moitié des nouvelles, c'était Montréal, et bien souvent, le monde entier. Puis, dans la seconde partie, c'était notre région. Une grosse marche plus bas. Avec son décor de carton pâte, son éclairage moche, son/sa présentateur/présentatrice terne, er surtout ses chiens écrasés. 

"Un monsieur s'est battu avec son voisin aujourd'hui à Charlesbourg, au sujet d'une haie et de feuilles qui tombaient chez lui..." zzzzzzzzzzzz. Suivi d'une annonce locale de Bédard Louis ou de Jean Gravel nous parlant des plus belles boules en ville!

 


Quand est venu le temps d'appliquer aux universités, je me rappelle la surprise de mes parents qui réalisaient que je n'avais appliqué qu'à l'extérieur de la région. C'est vrai, on ne s'en était pas vraiment parlé et je leur annonçait, le premier, l'ainé, le seul gars des trois enfants, que je quittais le foyer familial. C'était forcément un choc. Mais ça allait de soi. Jamais ne m'a effleuré l'esprit de penser Université Laval. J'avais envie du monde. Je l'ai trouvé. Je suis vite tombé en amour avec Montréal. Ville de tous les accents, de toutes les langues, de toutes les nationalités. Ville-monde. Une douzaine de mes amis faisaient de même car, comme déjà dit, ça allait de soi. Nous ne sommes pas boomers. Nous devions travailler. Nos parents, dans la jeune quarantaine n'étaient pas prêts de se tasser de leurs emplois. Sur les 20 ans qui ont suivi, mes amis de Québec sont tous, les uns après les autres, retournés dans le 418. Sauf nous. L'amoureuse et moi. Que j'ai "corrompu" en tombant amoureux d'elle à Québec mais qui a fini par venir me rejoindre dans le 514, que je lui disais (dès le début de notre relation) ne jamais penser vraiment quitter. Sinon pour New York ou Londres.

Mon avis là-dessus ne change pas. Je sais tout de suite quand un vox pop, à la télé, se fait à Québec. Toutes les têtes sont blanches! Quand on y retourne, on sait tout de suite quand on attrape les fréquences radios de la région. C'est...moins articulé, disons. Et les échos de ce qui est encore populaire, à la radio, là-bas, ça donne la nausée. Je ne vous parle même pas de la Beauce, sur la Rive-Sud, qui est carrément une honte par moments. 

Régis au pouvoir était le Boomer suprême. Oh! il a fait du bon pour la ville! On ne l'oubliera pas. Mais on pourra oublier certains traits de sa personnalité qui étaient d'importants irritants. Comme cette foi aveugle à parler de Nordiques inexistants, Clotaire Rapaille qu'on a appelé de France, (DE FRANCE!) pour se faire dire qui ils étaient. Cette seule phrase devrait suffire à honnir le reste. Le troisième lien, qui, d'ici, est un stade olympique à payer sur le long terme et qui réglerait très peu le "problème de trafic" qui n'est pas l'ombre de l'ombre du trafic par ici. 


Presque chaque fois que j'ai vu Labeaume intervenir j'ai compris davantage pourquoi ses propres enfants ne voulaient pas non plus habiter la région. Certains ego étouffent. 

Bref, Je ne suis jamais resté si loin de Québec. Plusieurs des mes amis s'y trouvent, et nos familles s'y trouvent. Mais Québec m'a naturellement gardé à distance toute seule. Par une certaine étroitesse d'esprit. Comme celle de toujours voir Montréal comme "à craindre." Et la crainte nait bien souvent de quoi? L'ignorance. 


Je suis dur? Parlons encore racisme systémique. Un groupe de jeunes agités, au bar le Dagobert, se fait suggérer de sortir du bar parce qu'en dedans, ça se chicane autour d'eux. Ils le font. Mais ils restent dehors, ils ont bu et attendent leurs lifts de retour. La blanche police locale dit au groupe de jeunes, à la peau noire, vous le devinez. de se disperser. Ce qu'ils ne font pas nécessairement, probablement. Un des jeunes filme la police qui ne demande qu'à déraper. Et ils déraperont. Poivre de cayenne d'abord. "Mais qu'est-ce qu'il y a de mal à rester ensemble sur le trottoir?" demande-t-on légitimement. Il est facile de trouve le video du policier qui arrache le téléphone des mains de Pacifique (ça ne s'invente pas!) Niyokwizera et le jette au sol. Pacifique est aussi cloué au sol, étouffé, menotté, battu. 


"Écoute, ces affaires-là, va faire ça à Montréal, retourne à Montréal" dit on au jeune homme...de Limoilou. Depuis 8 ans. Avant, il habitait, l'Ouganda. N'a jamais mis le pied à Montréal. 

Un groupe de jeunes noirs, qu'on a déduit qui venait de Montréal. Dans l'amalgame de marde, on ne fait pas mieux.  Difficile de ne pas trouver répugnant.


Et qui enquêtera sur l'impair policier? La police de Québec. 

Il se passera donc la même chose que si ce groupe de jeunes avait été blanc: rien. 

L'esprit de clocher est un rideau de fumée derrière lequel nichent les préjugés, la violence et souvent, le racisme. 

Ces cons ont fait naitre des ennemis de la police. 

lundi 29 novembre 2021

À La Recherche Du Temps Perdu**************The Portrait of a Lady d'Henry James


 Chaque mois, dans ses 10 derniers jours, tout comme je le fais pour le cinéma, dans ses 10 premiers, et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu), je vous parle de l'une de mes trois immenses passions: La Littérature.

Je suis allé communier au Salon du livre hier, sur le bras de Radio-Canada. 

Lire, c'est choisir de plonger dans de nouveaux univers, s'ouvrir sur le monde, naviguer dans la tête de quelqu'un d'autre, c'est composer sur le rythme des autres, c'est apprendre à respirer différemment.

Et respirer, c'est vivre. 

THE PORTRAIT OF A LADY d'Henry James.

1881.


Isabel Archer, de New York, est invitée par une tante maternelle à se rendre à Londres, rendre visite à celle-ci et à son riche mari. L'action se déroulera entre Londres et l'Italie. Un voisin, Lord Warburton, la demande vite en mariage. Ce qu'elle refuse. Le fils et riche héritier d'un propriétaire de moulin, Caspar Goodwood, la demande aussi en mariage. Bien qu'elle le trouve plus agréable que l'autre, elle refuse aussi. Ceci compromettrait son indépendance et cette liberté si saine aux santés mentales mondiales. Le père d'Isabel, très riche lui aussi, lègue à sa mort une fortune à sa fille. Ce qui la rend plus intéressante encore pour l'expatrié Étatsunien, Osmond, qui la demande en mariage, ce qui, cette fois-ci est une offre acceptée. On vivra en Italie. Mais en Italie, les moeurs sont différentes. Le mariage tourne vite au vinaigre. Osmond avait eu une fille d'un précédent mariage, Pansy. Isabel se lie d'affection avec Pansy, qui elle, se fait courtiser par Warburton. Isabel soupçonne un plan pour que celui-ci s'approche davantage de celle qu'il voulait épouser en premier. Le mariage d'Isabel avec Osmond était un arrangement secret avec une amie de sa tante et son oncle. Une amie pleine de secrets... 


Contre l'avis de son mari, Isabel se rend au chevet de son cousin invalide, maintenant mourant. Elle croise à nouveau Goodwood, qui lui propose de quitter Osmond et de fuir avec lui. Elle le fuit et quitte pour Rome. Osmond et sa fille Pansy, s'y trouvent. Le malheur semble choisi. La résilience.


Le thème restait simple. Une jeune Étatsunienne affronte sa destinée, peu importe ce que cette destinée pouvait être. La classe de madame changeant à partir du moment où elle hérite de beaucoup d'argent. C'est l'histoire de celle  qui, voulant préserver sa liberté, se retrouve tout de même coincée dans la prison d'un mariage malheureux. 

James était parmi les premiers à écrire les réflexions mentales de ses personnages. Isabel rumine mentalement, seule, le piège du mariage dans lequel elle est tombée. Le livre, d'abord publié sur plusieurs semaines, dans le journal The Atlantic Monthly, avant d'être publié, a fasciné par cette nouvelle approche cérébrale et émotive dans un personnage de littérature. Un certain féminisme ne s'entend pas sur la fin, ouverte. Certaines disent qu'elle retourne à son couple par fidélité, attachement, et afin que Pansy ne tombe jamais dans le même piège. D'autres disent qu'elle a choisi la fatalité sentimentale. D'autres disent qu'elle retourne en Italie afin d'abandonner son mariage pour de bon. Chacun y choisit ce qu'il/elle veut bien y voir. 


L'envie d'écrire ce qui se passe dans la tête d'une Femme, pour James, lui serait venu en lisant les forts intéressants personnages féminins chez George Eliot (qui était Mary Ann Evans). On dit aussi qu'Isabel Archer aurait été inspirée de Christie Archer, dans le roman d'Ann Moncure Crane, Reginal Archer, publié 10 ans plus tôt. 


Quand on lui a demandé d'adapter en pièce de théâtre, Henry James a refusé, disant que les meilleurs moments du roman sont quand Isabel réfléchit, ce qui n'a rien de visuel. 

Ce qui n'a pas empêché Jane Campion d'en faire un film, en 1996, mettant en vedette Nicole Kidman, au visage alors naturel, John Malkovich et Barbara Hershey.  

dimanche 28 novembre 2021

Wisconsin Blues


Le Wisconsin est très très près du Canada.  

Il touche aux Grands Lacs et ainsi, de l'autre côté du Lac Supérieur, touche à l'Ontario. 

C'est un État reconnu pour sa production importante de fromage (et de produits laitiers), expliquant les fromages que se mettent sur la tête les fans d'une équipe sportive locale, les Packers de Green Bay. C'est aussi un très grand producteur de bières. Depuis le 19ème siècle. Ce qui explique aussi le nom de l'équipe de baseball du secteur: les Brewers (brasseurs) de Milwaukee. Le revenu brut de l'État est de 348 milliards par année, calculé tout juste l'an dernier. 

Le Wisconsin, c'est aussi quelques ombres.

Un cauchemar du passé. Deux du présent.


Années 50. Joseph McCarthy.

 Ce fût une période honteuse pour les États-Unis. Une période qu'on a appelé le McCarthisme, mais aussi, La Deuxième Grande Peur Rouge. La première était née du début de la Guerre (au communistes) de Corée, vers 1949, et était davantage plus justifiable. On ne connaissait pas le guêpier dans lequel on plongeait. Mais l'ignorance serait plus profonde encore, quelques années plus tard. Une répression politique et sociale qui allait déraper, et dont le gouverneur du Wisconsin, McCarthy, allait être le leader et porte-parole, allait davantage humilier le gouverneur et ceux qui le soutenaient que ceci allait servir les Étas-Unis. C'était en quelque sorte du populisme. Ce qui est souvent synonyme de ratée. On a ciblé des employés de l'État, des figures populaires du monde artistique, d'éminents enseignant(e)s, des politiciens de la gauche, des leaders de syndicats. On a ruiné des vies et forcés certain(e)s à l'exil sur des ouïes-dires. D'autres ont injustement été emprisonnés. On s'est trompé presque partout. Un juge de la cour suprême à mis fin à ce cirque public de très mauvais goût. Mais le mal était fait. Des vies ont été brisées par cet horrible gouverneur qui instiguait la peur. 


Kenosha, Kyle Rittenhouse, le 25 août 2020.

Un adolescent de 16 ans, décomplexé du racisme qui l'habite, "un bon gars" diront ses avocats, se pointe avec une arme dont il n'a pas le permis de porter, bien armée, afin de rôder autour d'une manifestation contre la brutalité et le traitement des noirs en général, dans ce cas précis, une manifestation qui fait écho à l'injustice auquel a fait face Jacob Blake. Il n'aime pas les manifestants, ça ne fait aucun doute. Et vice-versa. Un petit cul avec une arme de la sorte, ça ne peut pas plaire à personne d'équilibré. On devient hostile à Rittenhouse. Qui ne cherche pas à protéger quiconque de rien, mais à régler des comptes. On tentera de désarmer le petit con. Il tuera celui qui lui tire un sac de bas. Il tuera aussi un autre qui tente de le désarmer et qui le frappe à coups de roulis-roulant et blesse un troisième qui pointait un fusil vers, car on le prenait maintenant pour un tireur fou. Ce qu'il est, en partie. Un procès biaisé par un juge sénile le déclarera non coupable en raison du troisième qui a pointé un fusil vers lui. Légitime défense alors, choisit-on alors. Ce qui n'excuse pas les deux morts qui n'étaient pas armés. On légitimise le meurtre préventif. Rittenhouse est dessiné comme un héros du port de l'arme à feu. Il posera avec le président clown qui se cherche de l'amour cheap. Le jeune homme fera surement beaucoup d'argent à partir de maintenant. Il est une icône. Alors qu'en vrai, il n'est que con. Kenosha, mot issu de la nation Chippewa, dans sa langue, veut dire brochet. Comme le poisson. Une large partie du peuple a mordu à l'hameçon vigile. Les manifestations promettent maintenant plein de morts injustes. 

Waukesha , Parade de Noël. 21 il y a une semaine. 


Après avoir annulé cette même parade l'année précédente en raison de la pandémie, les gens de la région de Milwaukee étaient heureux de se rassembler le long des rues afin d'être témoin de ce qui était un peu l'ouverture du temps des fêtes, 4 jours avant la fête de l'action de Grâce, aux États-Unis. 60 numéros et unités différents pendant la 58ème parade qui avait comme thème confort et joie. Ce serait tragédie et horreur. Un conducteur fou foncera dans la parade et sur la foule, visant le plus de gens possible de son VUS, tuant trois grand-maman danseuses dans la parade, un prêtre de 81 ans, un garçon de 8 ans, et une travailleuse de la banque de 52 ans. Le mari de cette dernière apprendra après la mort de celle-ci qu'on lui découvrait à elle un cancer de l'utérus. Ça le consolera (un peu) de savoir que le ciel l'avait peut-être reprise pour ne pas qu'elle souffre. L'assassin a un lourd casier judiciaire. 21 jours plus tôt, il fonçait avec la même voiture sur son ancienne copine. Il était aussi recherché au Nevada pour un crime sexuel. Belle souillure. L'Assassin a été vite arrêté.


Waukesha veut dire, en langue autochtone, eau propre.  

L'État ne baigne pas en eau propre depuis quelques temps. 

Le Lac Supérieur ne propose rien de supérieur au Sud. 

Les cauchemars se sont succédés très malheureusement dernièrement. 

Avec des coucous comme ça, le Wisconsin peut rester loin du Canada. On a assez des nôtres. 

samedi 27 novembre 2021

Se Raconter Comme Georges Clooney


 J'ai étudié en Cinéma. Y ait travaillé, plus jeune. Ait fait mon deuil d'en vivre. On est trop petits dans nos têtes pour ça. Comme scénariste c'est épuisant de toujours avoir à convaincre de nos projets, PIRE, d'avoir à engager un agent, donc de payer quelqu'un, pour s'assurer...de simplement être payé...Pour parfois, au final, ne jamais reconnaître son idée originale au final.

De toute manière l'idée originale ne semble plus de mise pour pratiquement aucun film de nos jours. 


Le cinéma n'est pas évacué de ma vie. Ceux qui me lisent ou me connaissent le savent, je le consomme comme certains gossent dans leur garage. Sans arrêt, toute les semaines, parfois trois fois par jour. Ça endeuille quelques fois l'amoureuse. 

Le cinéma est encore très présent dans ma vie. Ce sera 50% (L'autre 50% des livres) de ma liste de cadeaux pour Noël. Des dvds. 


Le cinéma que j'aurais voulu faire, celui que j'aime est celui qui raconte ses auteurs, ses pays, ses créateurs, ses artistes. J'adore mon Québec. J'aurais voulu le raconter de mes yeux. Je le fais, à ma manière, discrètement, ici. 

Un cinéaste que j'ai appris à adorer est d'abord connu comme acteur: Georges Clooney. 

Il est passé derrière la caméra pour 8 films depuis le début de sa carrière. J'avais tant aimé son premier film, l'adaptation de la biographie du créateur de l'émission The Gong Show, Chuck Barris, que je l'ai acheté. Avec le temps, j'ai aussi appris à aimer l'Homme. Ses positions politiques, sociales, ses choix. Comme comédien, il m'a aussi beaucoup fait rire. Avec les frères Coen entre autres choses.


J'aime ses choix. Comme réalisateur, il a choisi de raconter beaucoup de son pays à lui, les États-Unis. Américain autant que moi, ça m'a beaucoup parlé. C'est le genre de cinéma que j'aurais voulu travailler. Celui qui nous raconte. J'ai réalisé que je n'avais vu que ce tout premier film qu'il avait réalisé sur ses 8. J'ai remédié, le week-end passé. J'en ai vu 4 autres. 


Confessions of a Dangerous Mind.

Chuck Barris est un vestige d'un passé douloureux pour la télévision publique d'Amérique. Il est le créateur/comédien d'une émission grave de mauvais goût. Qui, avec le recul, était aussi homophobe et  sexiste. C'était la fin des années 70. Le film couvre la vie de cet homme de très mauvais choix, entre les années 50, où il écrivait des chansons qui lui ont fait un coussin financier, avant de devenir homme de scène et de télévision. Parmi ses mauvais choix, celui de la consommation de drogues et d'alcool. George nous parle, de mauvais choix. Dans des États-Unis extrêmement de mauvais goût. Ce qui a été pas mal ramené par un certain président depuis 5 ans. 


Good Night & Good Luck
.

Vu pour la première fois le week-end dernier. Excellent. Clooney favorise les histoires inspirées de vraies évènements. L'excellent David Strathairn incarne le journaliste Edward R. Murrow dans les toutes premières années du journalisme télé qui livrait alors une guerre ouverte au triste sénateur Joseph McCarthy, qui lui faisait une chasse aux sorcières contre ceux et celles qui avaient été soupçonné(e)s de flirter avec le communisme, aux États-Unis. Au sein même de la station télé se jouait autant de drames qu'en commission. Georges nous parle d'un moment honteux et brave des États-Unis des années 50. Filmé dans un merveilleux noir et blanc par Robert Elswit er avec un brillant casting. 


Leatherheads
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Vu aussi, le week-end dernier pour la première fois. Comédie, cette fois racontant la naissance d'un sport chéri des États-Unis: le football de la NFL. Difficile de faire plus ricain. Assez drôle, fort instructif sur la naissance de ce circuit aujourd'hui multimiliardaire qui n'était même pas une profession honorable à mentionner, en 1925. Habile amalgame de comédie sportive, de romance et d'histoire d'une passion sportive du pays. 


The Idles of March.

Vu lundi soir pendant que l'amoureuse écoutait son émission hebdomadaire à l'étage. Clooney fait adapter la pièce de Beau Willimon, Farragut North. On y parle des coulisses et des équipes de campagnes électorales d'investiture Démocrate, en Ohio, du point de vue du directeur de campagne. Les dialogues sont tout simplement formidables, naturels, drôles, et le casting, impeccable. Ryan Gosling, George, Jeffrey Wright, Paul Giamatti, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood, Max Minghella, Jennifer Ehle, Gregory Itzin, Micheal Mantell. tout le monde est impeccable. On a l'impression du vrai. Dans l'univers le plus faux qui soit. Clooney/Beau nous parle(nt) des tireurs de ficelles, et de tout ce qui gravite autour. Phillipe Seymour Hoffman est aussi de la distribution. Et cet acteur, avant qu'il ne disparaisse du monde des vivants, était tout simplement parfait en tout temps. Sauf pour vivre, peut-être. Un film traitant de loyautés et de traitrises. 


The Monuments Men.

Vu mardi. La petite histoire en marge de la grande me plait toujours. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des soldats précis étaient mandatés afin de mettre la main, non pas sur l'ennemi nécessairement, mais plutôt sur les oeuvres d'art qui étaient menacées d'être endommagées pendant le conflit mondial. Adapté du livre, qui n'est pas un fiction, de Robert M.Edsel et Bret Witter. 

Suburbicon


Associé ici aux brillants frères Coen, qui y sont co-scénaristes (avec Clooney et Grant Heslov, collaborateur régulier de GC et partenaire de maison de production avec lui), le film s'inspire d'un fait réel survenu dans les années 50, à Levittown en Pennsylvanie, quand une famille d'humains à la peau noire s'était installée vivre dans un quartier qui avait toujours été plus blanc que blanc. Ceci avait donné lieu à des mouvements de violences importants. Traiter du racisme avec intelligence, je ne doute pas une seule seconde que les frères Coen, Clooney et Heslov ont eu le doigté pour le faire. Il s'agit d'une comédie noire comme les frères Coen nous ont souvent habitués. Plein de violence comme on en crée aux États-Unis d'Armérique (sic). Et d'hommeries. Comme partout. Banlieue noire. Et les années 50, c'était pas aussi les années Trump?


The Midnight Sky

Vu jeudi. Travaillé pour Netflix et disponible sur le site. Dystopie lunaire nous plaçant en 2049 où un vieux scientifique (Clooney) devenu enseignant, qui avait passé sa vie à chercher/trouver des planètes habitables autour de la terre, est le contact dans l'Arctique, d'une équipe spatiale désorientée qui voulait revenir sur terre, mais à qui le vieil ermite déconseille de faire le voyage de retour. La terre étant maintenant périlleuse. Ambitieux mais tout de même désordonné, il s'agit d'une adaptation du livre Good Morning, Midnight, de Lily Brooks-Dalton. Grande amoureuse des motos, on sent que l'auteure a cherché à nous livrer les mêmes sensations qu'une conduite sur la grande route. Peu fonctionné pour moi. Mais j'aime l'idée de placer l'action entre le ciel et l'Arctique. Audacieux. C'est beau la neige. Passez le mot aux cinéastes.


The Tender Bar

George choisit comme dernier film de nous parler, dans un film distribué sur Prime Amazon, à partir du 17 décembre prochain, de modèles masculins en adaptant les mémoires de J.R.Moehringer, journaliste qui a gagné le Pulitzer et qui a grandi à Long Island. On suit son enfance à se chercher un père de remplacement.

Il y a de l'humanité chez George Clooney. Et ils racontent son bizarre de peuple.

Les martiens/vampires comme moi ne sont intéressés que par l'humanité qu'on découvre et embrasse. 

vendredi 26 novembre 2021

Ruminant, Marmonneux & l'Impulsive Insatisfaite

 Confession d'un probable déserteur. Un peu sale. 


Notre voyage sur une île du Honduras, prévu en avril 2020, nous as finalement été remboursé en entier mardi dernier. 20 mois plus tard. 

Surexcitée, mais d'abord et avant tout, exténuée, l'amoureuse a aussitôt réappliqué ce même argent sur le même voyage, mais prenant un arrangement avec une autre agence et une autre compagnie aérienne. Du 3 au 10 janvier 2022, tous les 4, nous y serons. Roatan. 

"Hunty...organises-toi"

Ceci excite Punkee et Monkee, fait faire des farandoles de joie à l'amoureuse, mais moi, me complique la vie. Oui, je pourrais en être excité, moi aussi, les raisons s'y trouvent toutes. Le soleil, l'ile paradisiaque, l'eau, la disponibilité des 4. Nos enfants ont tout de même 18 et 22 ans. Ben justement, la disponibilité, techniquement, je ne l'ai pas. Mes prochaines vacances seraient comptées à partir du 1er mars 2022. De plus, le travail sera plus ardu, justement à partir du 4 janvier prochain, car les villes sont fermées entre le 22 décembre et le 3 janvier. Le 4, on aura tout un ménage à faire dans la boite de courriel. Et dans nos têtes. On parle attérissage depuis déjà quelques semaines. Personne ne voit le parachute dans mon dos.


Je ne sais toujours pas comment leur annoncer ça. En fait j'ai une idée, mais les chances...

Après avoir travaillé 8 mois au salaire d'un employé engagé depuis 2 mois (j'ai plus de 4 ans d'expérience) ce qu'on m'avait promis comme salaire ne s'est jamais matérialisé. Je sais les efforts que je fais au bureau, visiblement, ceux qui paient ne savent pas. Mais j'aime beaucoup ce que je fais, j'en aime l'horaire, j'y suis plutôt bon, et j'y suis plutôt très libre. 

Ça me manquera. Pourquoi le passé composé? parce que mon plan est de quitter cet emploi avant janvier 2022. Ça fait longtemps que je veux partir, depuis le troisième mois de niaisage salariale justement, je dirais.  J'y trouve maintenant la motivation. Et j'ai une entrevue très prochainement. 

Ça me rend moins patient avec les petits travers de mes collègues. 


Le covidiot est probablement celui qui m'agresse le plus. De par sa nature de covidiot, d'emblée, mais aussi parce que c'est mon voisin direct de cubicule. On a été redisposé récemment, et un porte-manteau, multi-têtes se trouve maintenant derrière moi. Comme le crétin qui ne veut pas se mettre "le poison du vaccin" dans ses veines, est copieusement très fumeur (duh!), 5 à 6 fois par jour, il passe derrière moi, prendre son manteau. Deuil d'intimité oui, mais aussi manteau à lui qui pue la christ de cigarette sur le même porte-manteau que moi. Et mon manteau à moi qui finit pas puer la cig...aaaaaaargh! il m'énerve!!! Et comme notre lieu de travail est en fait deux anciens bureaux dont on a fait tomber les murs pour en faire un endroit plus grand, le système de chauffage est 100% inadéquat. Il fait 12 degrés quand on travaille. Certains d'entre nous (moi, le covidiot) avons des chauffrettes en permanence. D'autres travaillent en manteau. C'est ridicule. Autre motif de départ. 
Aussi, nos 2 chauffrettes sont en fonction toute la journée et font un petit bruit. Le covidiot a commencé à marmonner depuis quelques temps. souvent des choses 100% inutiles. Je suis toujours en train de me demander si il me parle et ce qu'il me dit. A-GRES-SANT!    Pukapab.


Le ruminant n'est pas mieux. Jean-Mank de Konfianss est le troisième mousquetaire du trio que nous formons à la coordination. Il passe la moitié de la journée à bailler ou à s'étirer. Trrrrrrrrrrrrrrrrrrès bruyamment. Un homme qui accouche ferait autant de bruit. Et lui, n'a pas de chauffrette. Il travaille donc en gros manteau d'hiver poilu. Il prend aussi souvent congé sans explications. La première fois qu'il a été forcé qu'il s'est fait vacciner, il a "mal réagi" et a pris deux jours offs. Il ne serait pas fait vacciner si il n'y avait pas eu un spectacle auquel il voulait assister fin septembre, cet idiot. Pour sa deuxième dose, un jeudi soir, il semblait naturel qu'il prenne le vendredi off. "Des fois que je réagisse comme l'autre fois...". Nooooooooooooot! Fin de semaine de 4 jours (C'était aussi le long week-end de la fête du travail). Bien entendu, sa seconde dose n'a rien chamboulé chez lui, le vendredi était agréable pour lui à gamer pendant qu'on rushait. Il aurait donc pu venir travailler. Je vois plein de techniques pour prendre congé que je faisais quand j'étais cégépien. Jean-Mank a 26 ans. Et il n'a jamais confiance en lui, mais jamaisjamaisjamaisjamais. Il stresse tout le temps. Aaaaaaaaaaaaaaaaaargh! Gottagetoutofhere!!!!


Et finalement il y a Marie-Lune Lampion. Une ancienne employée, qui a quitté il y a un an pour aller faire la fille au pair en Nouvelle-Zélande pendant toute la pandémie. Chanceuse, c'était LA place à vivre sur terre pendant la pandémie, encore maintenant. Ils ont une Femme comme Première Ministre. Ça fait toute la différence. Marie-Lune est revenue au bureau, dans un rôle différent, beaucoup moins stressant qu'avant. Jean-Mank a hérité de beaucoup de ses anciennes tâches et notre supérieur, Garfield Laliberté, qu'elle avait formé à son poste quand elle est partie, fait le reste. On ne comprend pas encore complètement ce qu'elle est revenue faire au bureau, mais on comprend que elle, elle a eu l'argent que j'avais demandé. Pour faire beaucoup moins que tout ce que je fais. Ça irrite facilement. Surtout quand on l'entend parler d'Occupation Double toute la semaine pendant qu'on sue du front pour arriver.  Ce qui agresse aussi, c'est son impulsivité. Et le fait qu'elle semble parfois frustrée d'être...une Femme. Quand est venu le temps de se choisir un costume d'Halloween thématique d'équipe, quelqu'un avait proposé les schtroumpfs. Quelqu'un d'autre a suggéré qu'elle devrait être la schtroumpfette puisqu'elle est une rare fille au bureau. Elle en a été insultée! Quand un autre, qui se faisait servir une portion de gâteau d'anniversaire pris au bureau pour un collègue, a dit "fais moi une portion disons...féminine..." (il voulait dire petite, on l'a tous compris),  elle a encore été insultée. Quand notre vendeur sur la route, un sexagénaire qui est la diplomatie même, un homme bon, sans malice aucune, bienveillant, un Jacques Demers, a un jour dit d'une Femme de la ville "Ah oui! celle avec les grosses boules!" c'était si inattendu de sa part, qu'on a tous éclaté de rire. Ooooh! pas elle!. Pourtant, en parlant ET de Jenny ET de celle qui ne parlait que de Top#2 dans Occupation Double, ce sont exactement les mots qu'elle utilisait pour les identifier: "grosses boules". 

Personne ne me manquera quand je partirai.

Si je pars...

D'ici là, faut que je me prépare à leur annoncer le coup de rat que je leur prépare. L'abandon prochain.

Que ce soit pour un nouvel emploi (qui devra accepter mon absence à ces mêmes dates, rien n'est gagné) ou encore pour leur dire tout simplement que, oh! by the way! la rentrée, c'est les pieds dans le sable que je la ferai. 

Ce qui, de leur part, ne sera jamais accepté . But do I care?...

"Laisse toujours un bon souvenir partout où je passe" dis-je dans mon cv. 

Plus tellement certain. 


jeudi 25 novembre 2021

L' Autocratie, Le Vent Dans les Voiles


Quand les élections en Biélorussie ont annoncé que Alexander Lukashenko avait gagné ses élections avec 80% des votes, un chiffre que le monde entier n'a jamais cru, l'internet a aussitôt été coupé dans tout le pays afin que personne ne puisse réagir, valider, questionner, ou même lire le cynisme mondial d'ailleurs.  

Spontanément, les citoyens bélarusses sont descendus dans les rues en criant au vol des élections. Principalement des jeunes, bien coordonnés, et débrouillards. Capable de se dénicher du réseau. Qui en savait davantage sur les réseaux sociaux et la technologie que les vieux ploucs qui fourbaient tout le monde. À Warsaw, entre autre, on était si bien organisé qu'on pouvait peut-être croire qu'un soulèvement démocratique serait possible. Pour une  rare fois, une large solidarité biélorusse montrait son visage. Une union nationale rare. Aussitôt réprimée par une réelle brutalité. Et pourtant, les manifestants restaient généralement heureux, optimistes, solidaires, on dansait même dans les rues. Dans un pays de 10 millions de citoyens, 1,5 de ceux-ci étaient dans les rues pour protester contre la triche. Des villageois, des ainés, des jeunes, des étudiants, des travailleurs d'usine. À certains endroits, des policiers qui arrachaient leurs grades, les tiraient aux poubelles, des images fortes. 


Un peu naïvement, on a cru que la pression allait faire changer d'avis le dictateur. Il n'y avait pas d'autres visées.

Mais Lukashenko, n'avait pas de plan lui non plus. Il avait gagné, c'est tout, avalez, on passe à autre chose. Ses voisins toutefois, en avaient. Deux semaines plus tard, un avion appartenant à la sécurité Russe partait de Moscou pour se rendre à Minsk. Peu de temps après ce vol pas tellement secret, les manières de Lukashenko allaient brusquement changer. Dramatiquement même. L'avion était une classe de maître de l'autocratie pratique enseignée par les Russes. 


La Biélorussie devenait la bible de ce qu'il fallait étudier en frais de dictature 101. Les techniques de répressions Russes refaisaient surface. Même le personnel autoritaire changeait. Ainsi que ceux qui savaient appliquer les ruses. Les journalistes Russes sont venus remplacer les journalistes Biélorusses à pied levés aux "nouvelles", les manifestants devenaient par magie des prétendus américains, des (faux) étrangers, la police devenait aussi Russe et les Biélorusses policiers, passagers des initiatives policières. Des arrestations sélectives ont aussi débuté. Vladimir Poutine sait depuis longtemps qu'arrêter massivement est non nécessaire si on peut emprisonner, torturer, assassiner au besoin, les figures clés des mouvements de masse. Les autres en resteront effrayés et resterons cachés chez eux. Éventuellement plongeant dans la fatalité croyant que rien ne changera jamais. 


Il s'agit du même modus operandi qui avait été appliqué pour Bashar al-Assad, en Syrie, 6 ans plus tôt. Il y avait aussi des impacts économiques. Des produits, anciennement interdits d'importations, que les Russes allaient offrir aux Biélorusses, des éléments d'échange contre leur obéissance. Plusieurs des choses étaient possibles parce la Biélorussie et la Russie partagent beaucoup la même langue. En effet, le Biélorusse, s'efface. Mais aussi parce que Lukashenko et Poutine partagent la même vision du monde politique. Tu es au pouvoir ou tu meurs, ou tu es emprisonné ou tu es forcé à l'exil. 


Ça veut dire changement de régime en Russe et en Biélorusse. Mort, emprisonnement ou exil. 

Ils ont tous deux appris du printemps Arabe. La démocratie peut être contagieuse. Les manifestations anti-corruption de 2014, un mouvement pro-démocratie, en Ukraine, ont renversé leur président. Poutine en a fait des cauchemars. Si l'Ukraine se débarrassait de ses tricheurs, qu'est-ce qui empêchait maintenant la Russie de faire la même chose?


Lukashenko a accepté l'aide russe, est passé de patron fermier à grand-père autocrate, tyran cruel de son propre peuple. Plus de 800 nouveaux prisonniers, peuplent les prisons, plusieurs sont torturés. Une disparition soudaine n'est pas toujours surprenante. Le viol est devenu un sport. Le kidnapping, un hobby. Le meurtre, un passe-temps tabou. Avec un visage de marbre, Lukashenko a toujours nié ce qui n'est plus une rumeur. 


On a tous des images de ce que serait une autocratie. Un méchant au sommet, une crapule qui contrôle l'armée, la police menaçant de violence, l'appliquant. Des traitres collabos. De braves dissidents.  C'est vrai.

Mais en réalité, c'est plus complexe encore. Ce n'est plus nécessairement un seul homme, mais un sophistiqué réseau rodé, peu subtil, mais rodé, monté sur des structures financières, des services de sécurité militaire, paramilitaire, policière, des groupes de surveillances, de professionnels désinformateurs et agents de propagande. Les réseaux ne sont pas simplement à l'intérieur d'un même pays, mais parfois inter-pays. La police de l'un peut servir la dictature de l'autre. Les thèmes de la faiblesse de la démocratie et de la mauvaise Amérique du Nord sont partagés. 


L'autocratie se porte bien dans le monde. 

Il y avait 104 démocraties sur la planète, il y en a maintenant officiellement 98, selon le dernier rapport international sur le sujet.

Le Brésil, la Hongrie, la Pologne, le Soudan, La Birmanie et les États-Unis sont désormais classés dans le chambre du flirt avec l'autocratie.

La Hongrie, le Soudan et le Birmanie seraient déjà déchaussés dans cette chambre.Presqu'en pantoufles.


Dans la zone grise versant sur le noir des vents mauvais. 

Oui, nos États-Unis d'Amérique. Par lesquels nos provinces du Canada d'Amérique sont physiquement et parfois moralement liées.

Beaucoup trop de pays disent à tort "que ça ne pourrait jamais arriver ici".

Parmi eux, les États-Unis, encore aujourd'hui, États-Unis dont les pires escrocs qui soient attendent dans le corridor, les poches pleines d'argent..

Le nerf de la guerre. 

mercredi 24 novembre 2021

Fil Blanc Chinois


Toutes les personnes voulant dénoncer des abus sexuels contre leur propre personne devrait ne jamais craindre de le faire afin d'exposer la terrible injustice dont elles ont été victimes. Et que réparation/justice soit faite. Partout dans la monde. 

Sauf, peut-être, en Chine. Du moins, c'est ce que ce merveilleux pays nous fait comprendre.


Peng Shuai est une brillante joueuse de tennis de 35 ans qui a été #1 mondial en 2014, la toute première joueuse d'origine chinoise à réussir la chose dans l'histoire du tennis professionnel. Que ce soit chez les hommes ou les femmes. Elle a gagné deux titres en simple et 22 en double. En 2010, elle avait gagné la médaille d'or aux Asian Games. Elle est une des rares joueuses à jouer chaque coup, de chaque côté, de ses deux mains. 


Le 2 novembre dernier, elle a accusé l'ancien vice premier ministre Zhang Gaoli, de l'avoir sexuellement agressée. 

Elle a aussitôt disparu.

C'est la manière Chinoise. Pour n'importe quel étranger, en Chine, si vous êtes accusés de quoi que ce soit, vous êtes coupables jusqu'à prouvé innocent. Pas si vous êtes un membre du parti communiste accusé par une Femme. Le parti communiste can do no wrong selon la Chine.  


Après une vingtaine de jours sans aucune nouvelle, ni présence dans l'espace public de la joueuse de tennis, la Fédération Internationale de Tennis, ses fans, les journalistes (ailleurs qu'en Chine où le journalisme est la voix du gouvernement) se sont inquiétés. Bien entendu, ça a dépassé le cadre sportif et les affaires étrangères britanniques, où siègent les bureaux chefs du tennis mondial, à Wimbledon, et le comité Olympique ont exigé que la Chine prouve que Peng Shuai est bel et bien en sécurité. 


Ils ont publié des photos de la joueuse en compagnie d'enfants, jeunes joueurs/joueuses de tennis, mais la photo semblait extrêmement ancienne. On a pas pu déterminer le lieux, ni les enfants, ni l'occasion, ni le moment, bref personne ne pouvait valider rien. Pas plus que ce clip de Shuai en train de signer des balles de tennis géantes à de jeunes fans "dans une finale de tennis" absolument non précisée.


Alors on a rendu public un vidéo. Un clip qui aurait pu être titré "Femmes à l'écoute de l'homme" Un clip horriblement pire encore. On la voit, encadrée d'un homme et de femmes, assise à une table. Elle ne dira pas un seul mot du clip. Elle suit tout juste la conversation que l'homme a avec les femmes d'en face de lui. Une conversation d'une absurdité abyssale. On semble comprendre qu'il s'agit de son entraineur personnel puisqu'il parle d'attitude, dit les choses les plus idiotes qui soient comme "on va donner tout ce qu'on a, on va donner le meilleur de nous-même", comme si c'était un robot programmé qui ne pouvait dire que ce genre de choses, dans un gymnase d'entrainement ou sur un court. Maintenant placé à une table et lui même entrainé à placer le clip dans le temps. Parce que oui, pas une fois, mais bien à deux reprises, il place le clip solidement dans le temps en disant, peu subtilement que "demain, nous sommes le 20 novembre, n'est-ce pas?". C'est d'un risible absolu. La seconde fois, il parle de la fin novembre qui approche. Des fois que nous ayons raté son premier repère. Une précision qu'on lui assurément demandé de faire. 


La situation ne fait aucun sens. La Chine prétend que la scène a été filmée par un(e) journaliste, tout près. Ce qui est aussi absurde que de dire que votre dernière nuit au lit, avec votre copine, était aussi filmée par un voyeur. Mais de plus, un entraineur ne dirait pas des inepties son plan stratégique aussi ouvertement face à un(e) journaliste qui va diffuser partout dans le monde, comme ça. La Chine prend le reste de la planète pour les plus sombres crétins. C'est vrai qu'à ce niveau, le passage de Donald Trump à la présidence des États-Unis a beaucoup nui à l'Amérique du Nord. Continue de le faire. 


L'absence d'un seul mot de la part de Peng Shuai, qui n'est que décoration dans le clip, n'a fait qu'inquiéter davantage.

Tout, tout, TOUT, convergeait vers un groupe de gens extrêmement contrôlés par d'autres.  

C'est assez épouvantable ce qui se passe avec la Chine depuis quelques années. 


Révoltant même. 

Le comité Olympique a fini par s'entretenir avec l'athlète par visio conférence. Elle ment que tout va bien. 

L'actrice de X-Men, Fan Bingbing disparue pendant trois mois, en 2018, après avoir dit publiquement avoir réussi à faire de l'évasion fiscale, en restant aux États-Unis plus longtemps que prévu, est un aute exemple de leur manière ignoble de faire. Quand elle est réépparue, elle l'a fait en s'excusant publiquement de faire ce que des tonnes d'Asiatiques font aussi, principalement les membres influents du parti communiste.


Le fondateur du site commercial Alibaba (l'Amazon asiatique) Jack Ma, a aussi disparu trois mois en 2020, après avoir critiqué la lenteur du gouvernement à innover. Il avait expliqué à son retour qu'il s'était absenté, sans laisser de nouvelles, afin "d'étudier et de réfléchir".

Étudier l'obéissance.

Réfléchir à ce qu'on lui dit de dire.

La Chine dégoûte.