Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) je vous parle de l'une de mes trois immenses passions: la musique.
Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais toutes les notes, tous les sons, toutes les paroles, toutes les nuances, qui sont composantes désormais de mon ADN.
Par ordre de création:
Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2
B.I.B.I c'est bibi, moi. C'est aussi la terminaison du terme irakien habibi, qui veut dire "Je T'aime".
Musique, je t'aime.
LET LOVE RULE de LENNY KRAVITZ
Leonard sait dès ses 5 ans qu'il veut vivre de la musique. Sa mère est comédienne, son père producteur télé et de jazz. Lenny tâtera de la musique de l'oreille et des mains très tôt dans sa vie. En 1988, il a 24 ans. Ses parents divorcent trois ans avant, ce qui a un profond impact sur sa vie. Il voulait être musicien de session, il concoctera plutôt un album entier pour lui-même.
Avec son amoureuse, l'actrice Lisa Bonet, il écrit deux morceaux. Mais il en écrit depuis plusieurs années. Il jouera de la plupart des instruments dans son studio d'Hoboken, au New Jersey. Henry Hirsch devient son complice de production, et ce, pour les années à venir aussi. Karl Denson, engagé pour jouer du saxophone sur un seul morceau, impressionnera tant Kravitz, qu'il sera invité pour tout l'album.
Le titre de cet album est indice de son tempérament. Lenny est un hippie. Bien qu'il puise dans la nostalgie de 20 ans auparavant, (de ses 5 ans), il a aussi un regard intéressant sur le vagabondage, et sur la société qui pèse sur la conscience des gens de la communauté noire des États-Unis. Ironiquement, la même année, de vraie hippies vantaient les vertus des bénéfices d'un hippie devenu establishment. Pas encore devenu caricature rock'n roll, ce qu'il sera un peu par la suite, faisant dans le ton du jour plus que dans l'audace, ce premier album a le mérite de la découverte entière. C'était une splendide surprise pour le Cégepien que je devenais. On y entendais du John Lennon (qu'il reprend d'ailleurs sur les éditions bonus de cet album), Curtis Mayfield, David Bowie (dont il fera la première partie en tournée) et surtout, surtout, Prince. Parfois pêchant par copie de style. Assurément audacieux, aussi astucieux. (essayez de faire une "phrase" de 4 mots commençant par A ). Jamais cet album ne semble insulaire. Comme le serait un album de Thom Yorke ou de Nick Drake. Il est varié tout en restant bien unifié.
Lenny baigne dans une charmante naïveté en parlant de grands thèmes, à la fois d'abus chez les enfants, de paix dans le monde, d'ambition, d'abandons. Les riffs psychédéliques ou les clins d'oeil au maitre Jimi Hendrix, sont aussi présents.
Pas assez blanc pour les blancs et pas assez noir pour les noirs se faisaient-ils dire, Ça n'avait absolument aucune importance. Ça ne veut rien dire. La musique reste groovy, funky, dynamique et inspirée.
Il le sera moins par la suite. Moins audacieux, dis-je bien. Répondant davantage aux attentes et aux sons du jour.
Pour amateurs de Prince, de pop, de musique psychédélique, de rock, de funk rock, d'années 80, psychédélique soul.
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