lundi 22 novembre 2021

Oxymore: Un Bon Gars Avec un Fusil


 "The only way to stop a bad guy with a gun, is a good guy with a gun"

C'est l'argument anal qu'ont ajouté les tristes avocats de l'assassin libre Kyle Rittenhouse, 17 ans, qui a commis les meurtres de Joseph Rosenbaum et Anthony Huber, en plus de blesser Gaige Grosskreutz. Rittenhouse a été acquitté. Redéfinissant à jamais le...rôle?...des vigiles armées aux États-Unis. C'est assez inimaginable par chez nous, dorénavant, un tireur actif aura toujours l'option d'être "a good guy with a gun". 

RIP

C'est tout simplement épouvantable. 

Ceci veut donc dire que des manifestants (non armés du point de vue des trois victimes) scandant justice dans le traitement des humains à la peau noire, du point de vue des avocats de la défense et de celui de tous ceux et celles qui étaient en faveur de l'acquittement de l'assassin, sont des "bad guy". Et que Rittenhouse était le "bon avec un fusil". Bouette mentale qui a trouvé son chemin dans l'eau des têtes du jury.

Les avocats des victimes ont présenté l'argument que le jeune assassin a tué des gens non armés qui n'étaient aucunement une menace pour lui, les avocats de la défense ont présenté un "héros". C'est que Grosskreutz, bléssé au bras. avait un fusil. Et il le pointait vers Rittenhouse. C'est ce qui a fait tout la différence dans l'issue du verdict. 

RIP

Mais est-ce que les gens retiendrons cette nuance? La nuance est inexistante dans les groupes de masses. 

Dans une manifestations dans les rues, une marche pour une cause, il y a ceux qui marchent et crient leur douleur, les autorités qui encadrent tout ça afin de prévenir les débordements et ça devrait s'arrêter là. C'est le cas partout dans le monde. Mais aux États-Unis, il y a désormais un invité de plus, légalisé par la cour, les vigiles armées. 


Ce n'est pas Rittenhouse qui a tué deux hommes pour rien. Ce n'est pas Grosskreutz qui a brandi une arme tout en disant en cour qu'il n'aurait jamais pu tirer, ce n'était pas en lui. 

C'est le droit de porter des armes, partout aux États-Unis, pour à peu près n'importe qui. 

Et Kyle Rittenhouse, 16 ans, n'avait même pas ce droit. L'arme qui a assassiné les deux hommes, il n'avait aucunement le droit de le porter. Ce qui rend tout ça tellement absurde. 


Les ordures de l'internet ont qualifié de héros Rittenhouse, l'assassin. "Il n'a fait que se défendre! ce n'est pas un crime!" disent-ils. L'argument du bon gars avec un fusil ne tient pas la route du tout. Que fait Rittenhouse de ses temps libres? il échange, fraye, s'amuse avec ses amis, suprématistes blancs. 

SUPPRÉMATISTES BLANCS. 


Donc, le "bon gars avec un fusil" (illégal dans ses mains), ce soir là, est d'emblée quelqu'un qui est favorable à un pays entièrement blanc, lavé de ses sales nègres. Tous ces gens qui font la parade en criant justice pour un humain à la peau noire, ne peuvent pas être ses ami(e)s. Il ne fallait que marcher sur ses pieds pour le froisser et c'est ce qui est arrivé. Un lion trainait parmi les gazelles et le lion a bouffé deux gazelles. Mais à la base, le lion n'avait aucunement raison de se tenir en marge de la police sur place. Il n'avait même pas le droit d'avoir cette arme dans les mains. 


Le bon gars avec un fusil n'avait rien d'un bon gars. C'était une araignée dans le café des autres.

Et dans ce pays de marde qui pense qu'au troisième jour de la création, Dieu a donné un fusil aux hommes pour se défendre des mauvaises personnes, on a acquitté le jeune assassin. Et depuis, on en fait un héros de la liberté de porter une arme. Et de se défendre des mauvaises personnes. 


Mais une "mauvaise personne" c'est relatif non? c'est propre à chacun, n'est-ce pas? Pour moi des gens comme Tucker Carlson, Alex Jones, Ann Coulter ou quelques candidats d'Occupation Double sont des mauvaises personnes, mais pour d'autres, ce sont de potentiels ami(e)s. 

Les suprématistes blancs sont de vraies mauvaises personnes, sans même l'ombre d'un doute pour la plupart des gens sensés. 

Les États-Unis ont créé un oxymore: le bon gars avec un fusil


Bertold Brecht, le grand dramaturge Allemand, disait que si on voit un fusil dans une scène, il faut l'utiliser. Sinon il était là pour rien.  

Les États-Unis d'ARMérique l'ont appliqué à la vie. 

Ce pays est tout simplement malade. 

Prière de ne jamais se laisser contaminer, au Nord.

Le meurtre préventif a été légalisé, aux États-Unis, à partir de cette semaine. 

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