samedi 27 novembre 2021

Se Raconter Comme Georges Clooney


 J'ai étudié en Cinéma. Y ait travaillé, plus jeune. Ait fait mon deuil d'en vivre. On est trop petits dans nos têtes pour ça. Comme scénariste c'est épuisant de toujours avoir à convaincre de nos projets, PIRE, d'avoir à engager un agent, donc de payer quelqu'un, pour s'assurer...de simplement être payé...Pour parfois, au final, ne jamais reconnaître son idée originale au final.

De toute manière l'idée originale ne semble plus de mise pour pratiquement aucun film de nos jours. 


Le cinéma n'est pas évacué de ma vie. Ceux qui me lisent ou me connaissent le savent, je le consomme comme certains gossent dans leur garage. Sans arrêt, toute les semaines, parfois trois fois par jour. Ça endeuille quelques fois l'amoureuse. 

Le cinéma est encore très présent dans ma vie. Ce sera 50% (L'autre 50% des livres) de ma liste de cadeaux pour Noël. Des dvds. 


Le cinéma que j'aurais voulu faire, celui que j'aime est celui qui raconte ses auteurs, ses pays, ses créateurs, ses artistes. J'adore mon Québec. J'aurais voulu le raconter de mes yeux. Je le fais, à ma manière, discrètement, ici. 

Un cinéaste que j'ai appris à adorer est d'abord connu comme acteur: Georges Clooney. 

Il est passé derrière la caméra pour 8 films depuis le début de sa carrière. J'avais tant aimé son premier film, l'adaptation de la biographie du créateur de l'émission The Gong Show, Chuck Barris, que je l'ai acheté. Avec le temps, j'ai aussi appris à aimer l'Homme. Ses positions politiques, sociales, ses choix. Comme comédien, il m'a aussi beaucoup fait rire. Avec les frères Coen entre autres choses.


J'aime ses choix. Comme réalisateur, il a choisi de raconter beaucoup de son pays à lui, les États-Unis. Américain autant que moi, ça m'a beaucoup parlé. C'est le genre de cinéma que j'aurais voulu travailler. Celui qui nous raconte. J'ai réalisé que je n'avais vu que ce tout premier film qu'il avait réalisé sur ses 8. J'ai remédié, le week-end passé. J'en ai vu 4 autres. 


Confessions of a Dangerous Mind.

Chuck Barris est un vestige d'un passé douloureux pour la télévision publique d'Amérique. Il est le créateur/comédien d'une émission grave de mauvais goût. Qui, avec le recul, était aussi homophobe et  sexiste. C'était la fin des années 70. Le film couvre la vie de cet homme de très mauvais choix, entre les années 50, où il écrivait des chansons qui lui ont fait un coussin financier, avant de devenir homme de scène et de télévision. Parmi ses mauvais choix, celui de la consommation de drogues et d'alcool. George nous parle, de mauvais choix. Dans des États-Unis extrêmement de mauvais goût. Ce qui a été pas mal ramené par un certain président depuis 5 ans. 


Good Night & Good Luck
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Vu pour la première fois le week-end dernier. Excellent. Clooney favorise les histoires inspirées de vraies évènements. L'excellent David Strathairn incarne le journaliste Edward R. Murrow dans les toutes premières années du journalisme télé qui livrait alors une guerre ouverte au triste sénateur Joseph McCarthy, qui lui faisait une chasse aux sorcières contre ceux et celles qui avaient été soupçonné(e)s de flirter avec le communisme, aux États-Unis. Au sein même de la station télé se jouait autant de drames qu'en commission. Georges nous parle d'un moment honteux et brave des États-Unis des années 50. Filmé dans un merveilleux noir et blanc par Robert Elswit er avec un brillant casting. 


Leatherheads
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Vu aussi, le week-end dernier pour la première fois. Comédie, cette fois racontant la naissance d'un sport chéri des États-Unis: le football de la NFL. Difficile de faire plus ricain. Assez drôle, fort instructif sur la naissance de ce circuit aujourd'hui multimiliardaire qui n'était même pas une profession honorable à mentionner, en 1925. Habile amalgame de comédie sportive, de romance et d'histoire d'une passion sportive du pays. 


The Idles of March.

Vu lundi soir pendant que l'amoureuse écoutait son émission hebdomadaire à l'étage. Clooney fait adapter la pièce de Beau Willimon, Farragut North. On y parle des coulisses et des équipes de campagnes électorales d'investiture Démocrate, en Ohio, du point de vue du directeur de campagne. Les dialogues sont tout simplement formidables, naturels, drôles, et le casting, impeccable. Ryan Gosling, George, Jeffrey Wright, Paul Giamatti, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood, Max Minghella, Jennifer Ehle, Gregory Itzin, Micheal Mantell. tout le monde est impeccable. On a l'impression du vrai. Dans l'univers le plus faux qui soit. Clooney/Beau nous parle(nt) des tireurs de ficelles, et de tout ce qui gravite autour. Phillipe Seymour Hoffman est aussi de la distribution. Et cet acteur, avant qu'il ne disparaisse du monde des vivants, était tout simplement parfait en tout temps. Sauf pour vivre, peut-être. Un film traitant de loyautés et de traitrises. 


The Monuments Men.

Vu mardi. La petite histoire en marge de la grande me plait toujours. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des soldats précis étaient mandatés afin de mettre la main, non pas sur l'ennemi nécessairement, mais plutôt sur les oeuvres d'art qui étaient menacées d'être endommagées pendant le conflit mondial. Adapté du livre, qui n'est pas un fiction, de Robert M.Edsel et Bret Witter. 

Suburbicon


Associé ici aux brillants frères Coen, qui y sont co-scénaristes (avec Clooney et Grant Heslov, collaborateur régulier de GC et partenaire de maison de production avec lui), le film s'inspire d'un fait réel survenu dans les années 50, à Levittown en Pennsylvanie, quand une famille d'humains à la peau noire s'était installée vivre dans un quartier qui avait toujours été plus blanc que blanc. Ceci avait donné lieu à des mouvements de violences importants. Traiter du racisme avec intelligence, je ne doute pas une seule seconde que les frères Coen, Clooney et Heslov ont eu le doigté pour le faire. Il s'agit d'une comédie noire comme les frères Coen nous ont souvent habitués. Plein de violence comme on en crée aux États-Unis d'Armérique (sic). Et d'hommeries. Comme partout. Banlieue noire. Et les années 50, c'était pas aussi les années Trump?


The Midnight Sky

Vu jeudi. Travaillé pour Netflix et disponible sur le site. Dystopie lunaire nous plaçant en 2049 où un vieux scientifique (Clooney) devenu enseignant, qui avait passé sa vie à chercher/trouver des planètes habitables autour de la terre, est le contact dans l'Arctique, d'une équipe spatiale désorientée qui voulait revenir sur terre, mais à qui le vieil ermite déconseille de faire le voyage de retour. La terre étant maintenant périlleuse. Ambitieux mais tout de même désordonné, il s'agit d'une adaptation du livre Good Morning, Midnight, de Lily Brooks-Dalton. Grande amoureuse des motos, on sent que l'auteure a cherché à nous livrer les mêmes sensations qu'une conduite sur la grande route. Peu fonctionné pour moi. Mais j'aime l'idée de placer l'action entre le ciel et l'Arctique. Audacieux. C'est beau la neige. Passez le mot aux cinéastes.


The Tender Bar

George choisit comme dernier film de nous parler, dans un film distribué sur Prime Amazon, à partir du 17 décembre prochain, de modèles masculins en adaptant les mémoires de J.R.Moehringer, journaliste qui a gagné le Pulitzer et qui a grandi à Long Island. On suit son enfance à se chercher un père de remplacement.

Il y a de l'humanité chez George Clooney. Et ils racontent son bizarre de peuple.

Les martiens/vampires comme moi ne sont intéressés que par l'humanité qu'on découvre et embrasse. 

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