lundi 15 novembre 2021

La Fierté de la Ville de Québec


 Je lisais un article sur le départ de Régis Labeaume de la mairie de Québec. Il y est resté en poste 14 ans. Il avait de nombreux défauts (dans sa personnalité principalement) mais il a réalisé beaucoup de belles choses, disait-on. Entre autre, cette phrase qui m'a apostrophé. "Il a redonné une certaine fierté à la ville de Québec". 

La phrase m'a frappé dans deux sens. 


-Je réalisais que sur à peu près la même période, moi, qui ai passé les années importantes de ma vie, de 2 ans à 17, dans le 418, au 902 Chemin St-Louis, à Sillery, je développais sur mon ancienne région, où toute ma famille et beaucoup de mes amis y sont toujours, un certain regard de plus en plus honteux. 

- Si Québec avait besoin de "fierté" de quoi avait-elle si honte en premier?

Le seconde question est peut-être répondue par ce qui explique la première.


Si j'ai, peu à peu développé une certaine honte, c'est parce qu'année après années, les échos de la ville de Québec qui se sont rendus à nos oreilles du 514/450 faisaient parfois très pitié. Le font toujours. Mes raisons de tant aimer Montréal semblait se confirmer. De Montréal, j'ai l'impression d'avoir une fenêtre sur le monde entier. De Québec, j'avais l'impression d'être dans une ville de boomers, et qui s'inspirait beaucoup de l'esprit de clocher pour expliquer ses comportements et attitudes. 


Ma belle famille, mes soeurs, ma mère, ont parfois, malgré eux confirmé aussi tout ça. Le beau-père peut nous parler longtemps de quelqu'un qu'on ne connait ni d'Ève ni d'Adam, mais qui est une personnalité à Québec, mais rien à Montréal. Je ne lui reproche pas. Montréal a probablement davantage de personnalité qui ne sont rien à Québec. Le giga-cafouillage de l'annonce de la victoire de Marie-Josée Savard qui se solde par sa défaite et la victoire de Bruno Marchand en est un parfait exemple. Toute la semaine précédente, Savard avait commis quelques bourdes qui sont passées inaperçues à Montréal, Marchand ne faisait que monter. Ça aussi ça n'a pas été perçu du tout par Montréal. Et qui a annoncé la victoire de Savard? Montréal**. 


Il n'est pas anormal non plus que des gens locaux soient des inconnus ailleurs. C'est ce qui en fait....des locaux. Je n'en voudrai jamais à Montréal de ne parler, parfois, que de Montréal, c'est aussi, inconsciemment une des raisons pour laquelle j'ai un jour quitté pour le 514. La première moitié des nouvelles à la télé, à heure de grande écoute, c'était ma région de Québec, et la seconde moitié était de Montréal. On revenait à Québec pour la météo et les sports en fin de bulletin. La première partie et la fin étaient...si petits dans leurs actualités...tandis que quand on avec le segment de Montréal, on avait l'impression que c'était là que tout se passait, se décidait, s'ouvrait sur le monde. C'est encore largement vrai.


Ce qui a fait ma honte, vous l'aurez deviné, porte l'étiquette de la radio-poubelle. Ce terme fait rouler les yeux de mes soeurs, mais ce sont les tristes échos qu'on a dans le 514. Des raisonnements d'enfants de 11 ans sur les ondes radios, qui ramassent franchement trop d'adeptes. Et la Beauce...je n'en dirai pas trop sur la Beauce, mais la Beauce à elle seule porte le titre de la région la plus gênante de la dernière année et demie. Ne serais-ce qu'au niveau de la pandémie. 

La maladie mentale y est lourde. (à Montréal encore plus et partout en périphérie).


Il ne faut pas lever le nez sur la maladie mentale, rien de ce que j'écris aujourd'hui n'a le but de lever le nez sur ce qui se passe à Québec, non plus. Mais faire des gens importants de certains covidiots, des gens de RadioX, de Maxime Bernier, ça, ça rend ma région d'enfance, honteuse. 

Jesaisjesaisjesaisjesais, Montréal a autant de niaiseux, probablement plus. Toute la télévision Québécoise se tricote très majoritairement à Montréal, et tabarnak qu'on en fait, pis qu'on aime ça faire de la télévision niaiseuse chez nous. Parfois je me mets dans la peau d'étrangers chez nous et quand la même face revient partout, je me dis qu'ils doivent se dirent qu'on a un seul auteur (Simon Boulerice), une seule chanteuse (Roxanne Bruneau*), et une seule n'importe quoi (Véronique Cloutier*). 


Déjà plusieurs confirment notre petitesse en disant qu'il n'y a qu'une chanteuse, chez nous: Céline. 

Petit, c'est joli, mais bon, faut crier plus fort, j'imagine. 

C'est ce que fait Québec, maladroitement, probablement. Québec, souvent en guerre avec Montréal, qui ne le sait même pas. 


Mais je reste fier du Québec que j'ai connu entre 1974 et 1989. Et la fierté que Québec a "regagnée" avec Régis, je n'y crois pas. Québec n'est pas si honteuse. Et ne l'était pas pré-Régis. 

Même que Régis...enfin...

Dans son rôle de belle-mère ce week-end, comme disent les anglais, il suce. 

Québec et Montréal, c'est quoi au juste?

273 kilomètres. 


*Toutes deux originaires de la région de Québec, d'ailleurs. 

**L'ignorance de Montréal par rapport aux gens de Québec encore prouvée hier quand Guy A.Lepage, à Tout Le Monde en Plogue, appelle par erreur Marie-Josée Savard, Marie-Josée Sauvé.

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