Les perdants n’ont pas souvent une seconde chance dans l’histoire moderne des présidents des États-Unis d’Amérique. Richard Nixon a bien gagné la présidence en 1968, après l’avoir perdue en 1960, mais il passera à l’histoire comme l’unique démissionnaire faisant face à la destitution, le président de l’infamie, disent plusieurs. Mais depuis, c’est souvent, gagne ou retires-toi. Même Al Gore, qui avait techniquement gagné contre Bush en 2000, allait se retirer.
Donald Trump, qui n’en serait pas à une exception près, qui a multiplié les déshonorants précédents semble en esquissé un autre. Non je ne parle par de son réseau social mensonger Social Truth. Je parle de son envie de rester candidat pour la prochaine fois. Il est encore le plus massivement populaire parmi les candidats républicains pour 2024. Il fait déjà campagne et le réseau social qu’il veut mettre sur pied, pour mieux leurrer, en fait partie. Il domine déjà le terrain. Fox News, qui mange dans sa main et vice-versa (après tout leur patron est un agresseur sexuel lui aussi) a fait la promotion du Gouverneur de la Floride Ron DeSantis comme alternative à Trump, mais ça ne fonctionne pas. L’effort rappelle celui similaire q’on avait essayé autour du gouverneur du New Jersey, en 2016, Chris Christie. Vite devenue la bitch de DJ Trump. Trump domine toujours les tristes sondages Étatsuniens. Pour ramasser des dons, il est dans une autre ligue. De potentiels rivaux, pour la plupart plus brillants, ne veulent pas se présenter comme candidat si Trump s’y trouve aussi. Pas par peur de l’idiot, mais plutôt par crainte de tous ceux et celles qui le suivent. Qui dégoûtent de la nature humaine. Et qui forcerait les débats vers le bas, sans équivoque.
C’est un spectacle impressionnant tout de même. Comme l’était sa présidence. Un accident dont on peine à se retire les yeux. Il n’est pas le perdant politique habituel. Il est virus qui n’attend que de resévir. Il n’était pas que perdant, il était titaniquement perdant. Il a perdu le vote Populaire deux fois plutôt qu’une. Dans deux élections consécutives. La seconde fois, par le Québec en entier. Plus de 8 millions de votes. Il a mené son parti à une mi-mandat brutale, malgré la meilleure économie depuis la fin des années 90. Il a été l’unique président à faire face à la destitution deux fois, la seconde fois pour avoir incite fortement une bande d’écervelées à envahir le Capitol. Qui cause mort d’Hommes. Dans le but de renverser un résultat d’élections. Il fait maintenant face à plus de crimes que Nixon, en 1974.
Trump fait campagne sur deux thèmes: la nostalgie d’une pré-pandémie à l’économie si forte (dont il s’impute la responsabilité) et l’amertume du résultat des dernières élections de 2020. C’est si peu, mais juste assez pour forcer De Santis, le Trump raté (faut le faire) à faire des Trumperies afin de paraître plus Trump que Trump. Sans y arriver. Par exemple, DeSantis propose de donner des récompenses de 5000$ aux policiers qui refuseraient de se faire vacciner. Il se présente aussi en public avec un (ancien, on ne peut pas pratiquer avec une telle attitude) chirurgien qui rote à gauche et à droite de faire confiance à son instinct. Surtout aux gens manquant assez de jugement pour être anti-vaccin, d’emblée.
Personne n’est plus Trump que Trump. Il n’y a pas de Trumpisme plus grossier que Trump. Le dicton disant “C’est le mouvement, pas l’homme” est un vénérable cliché inapplicable à la politique populiste. Dans ce cas précis, il s’agit au contraire de l’homme avant le mouvement. En 2016, Trump permettait aux transgenres d’utiliser la toilettes qu’ils/elles jugent appropriée pour eux/elles. En 2017, il baissait les taxes pour les plus riches. Tout juste avant la pandémie, il négociait avec la Chine un marché de libre-échange, aujourd’hui assez impensable avec Trump au milieu. Ces trois choses sont des interdits chez les populistes. Mais ce ne sont pas les supporteurs de Trump qui le remarqueraient. Si Trump le fait, c’est que c’est bon. C’est leur manière de réfléchir à ces linottes. Elles se moquent bien de ce que contiennent ses politiques. Ses supporteurs ne se soucient que de ses humeurs. Afin de calibrer les leurs au même diapason.
Même en en jasant légèrement, du retour de Trump, personne ne mesure la réelle horreur que ce serait.
Dans un discours de 2011, Donald Trump expliquait sa principale règle de
vie « Rendre à chacun ce qu’il t’infliges. Si ils te baisent, les baiser
10 fois plus fort en retour, j’y crois vraiment » Il l’a répété
partout. Dans ses discours,
ses tweets, ses livres, partout. Les cibles de Trump en 2024, ceux qu’il veut baiser par 10, ce sont
les loi Étatsuniennes et la démocratie qui lui empeste la vie et le fait
fantasmer à la Corée ou à la Russie. Dans un rallye de Septembre en Georgie, Trump crucifiait les responsables
Republicains qui ne renversaient pas le
résultat final de la dernière élection. Il leur en voulait sévèrement… de ne pas tricher. Deux semaines
plus tard, en Iowa Trump attaquait encore les responsables des élections Républicains
de ne pas voler l’Arizona pour lui.
Tricher, toujours tricher.
Au début c’était de la comédie. Maintenant, c’est plus
sombre et amer. Il y a de l’esprit
de vengeance.
C’est ce gars qui voudra revenir dans le rôle de 47ème président.
Son unique mandat a été sous la houlette de l’ignorance, de
l’incompétence et de l’inaptitude. Il a constamment tenté de contourner toutes
les lois. Il a mis du temps à s’y prendre en sourdine. Sans que tout le monde
comprenne qu’il triche. Quand fût exposé sa tricherie avec le president ukrainien,
il devenait peu à peu meilleur pour esquiver les attaques. Mais il était trop
tard. Tout était exposé et
indéfendable. Même le president Ukrainien avait lâché le morceau. “Il m’a bien promis des choses
contre d’autres”.
Quand la pandémie a sévi, un nouveau mur se dressait face à l’incompétent. Un mur fatal pour lui à mesure que les morts croissaient pour rien.
Dans un second mandat, ne restera plus que les bandits. Qui sauront déjouer les alarmes er sauront débarrer les portes. Il sait maintenant qu’il ne doit pas que placer un allié au bon endroit (lire à la justice) Il doit aussi contrôler les bancs arrières et les troisièmes rangs des départements. Il ne se fera plus jamais prendre avec des indépendants qui ont le sens du devoir, il faudra des bénéouiouis. Des porteurs d’eau, des valets de pisses et des yes-man, yes-girl.
Les fonctionnaires qui seraient en place seront ceux qui, à
l’élection suivante, « ne feront jamais perdre le pouvoir en place ».
C’est le futur que Trump prépare.
USA, Be ready.
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