mardi 28 février 2023

L'Enfer Devenu de la Floride

La Floride a été Espagnole de 1513 à 1763. Année du traité de Paris, où l'Espagne cède la Floride, qu'ils avaient baptisée ainsi parce qu'à leur arrivée printanière, rien ne leur paraissait plus fleuri, aux Britanniques en échange du contrôle de l'Ile de Cuba. Havana était devenue Britannique après la Guerre de 7 ans. 

Ne le sera plus jamais. 

Il y aura des tensions internes entre espagnol(e)s toujours établi(e)s sur place et Étatsuniens qui tassaient eux-mêmes déjà les Britanniques. C'est le président James Monroe qui fait quitter tout ce qui est autochtone, ou non Étatsunien, et qui y fait rouler l'esclavagisme à fond, offrant des récompenses de 10$ à ceux et celles qui ramèneraient un esclave ayant fugué ses maîtres.  Pendant la guerre de la Confédération, la Floride fournit du sel, et de manière plus importante encore, du boeuf aux troupes du Sud qui se battent. 

Historiquement, l'économie de la Floride se bâtit autour des produits de l'agriculture, comme le jus de citron, les fraises, les noix, les cannes à sucres, le bétail et bientôt, avec le climat chaud, une franchise de parc d'attractions de 4 territoires de Walt Disney, les camps d'entrainements sportifs qui s'y tiendront, la succursale du parc d'attraction Universal Studios et ses dérivés, les plages entretenues, le tourisme sera une très grande part de l'économie floridienne. 

La Floride, étant l'État le plus au Sud des États-Unis tous les Cubains voulant fuir leur île le rejoint. La population d'émigré(e)s Cubain y est très importante.

La Floride a du bon. 

Pour le Québec d'Amérique, c'est un refuge. Depuis les années 70 au moins, pour toute une série de gens voulant fuir le froid de nos hivers, c'est l'asile pour trois quatre mois opposé à la neige et au conditions sous zéro. 

On a appelé ces voyageurs saisonniers, les snowbirds.  Majoritairement, des baby-boomers. 

Mais de nos jours, la Floride est un endroit extraordinairement dérangeant à fréquenter. Architecturalement, on a construit de plus en plus près de l'eau, avec le temps, au flair des sous qu'on pouvait y faire. Trop près de l'eau. Là où il ne fallait pas. Là où c'est illégal de le faire. Enfin, non sécuritaire. Des gratte-ciels se sont effondrés dans les dernières années et promettent de le refaire. Parce que construits sur du sol trop humide. Qui bouge avec le temps et fragilise les fondations. Des morts précoces sont en sursis dans tout ce qui est trop près de l'eau. Encore aujourd'hui. 

En Floride, le gouverneur de l'État est l'ignoble Ron DeSantis, anti-masque, ce qui a fait de la Floride un des États les plus meurtriers de la pandémie. Il a publiquement intimidé des jeunes sur une tribune qui le portait, les sommant de l'enlever. Il est aussi anti homosexualité. Le plus sérieusement du monde, il a lancé que le mot "gay" devrait être interdit dans son État. Il a interdit les transgenres à participer aux sports, ce qui se défend, mais il est aussi au coeur de la déshumanisation d'immigrants récente dans le Sud des États-Unis. Le sans-dessin est aussi anti-vaccin.

Lui et le gouverneur du Texas Gregg Abott, ont payé et coordonné toute une série d'autobus peuplée de migrants afin de les faire se rendre dans des États gouvernés par des Démocrates, avec promesses qu'ils seraient pris en charge, logés et qu'on leur trouverait du travail, ce qui n'était pas vrai. Dans le seul but de prouver le désorganisation Démocrate en terme d'immigration. Les Démocrates ont pris en charge les pauvres leurré(e)s, mais la seule idée est d'une saleté inégalable de nos jours. Des accusations de traite humaine sont encore possibles autour de ce dossier. 

Matt Gaetz, est aussi un membre du congrès, et il est issu de la Floride. Il n'y a pas de mots pour qualifier le parasitisme que représente cette sous-merde sur lequel pèsent de très lourdes accusations d'abus sexuels. Au sein même de son propre parti, plusieurs ne rêvent que de lui casser la sale gueule. Les problèmes d'éthique se comptent par vingtaine autour de lui. 

2 534 174 incidents impliquant des armes à feu sont survenues en deux mois aux États-Unis malades. L'état de la Floride est définitivement l'un des plus malades du pays. Jeudi dernier, 3 personnes mourraient dans des échanges de coups, dont un journaliste qui couvrait l'évènement et une jeune fille de 9 ans. Le samedi suivant, 4 femmes ont été atteintes par balles, l'une d'elles en est morte, à l'hôpital. Et je ne vous parles encore du massacre du club Gay Pulse, à Orlando, en 2016. 50 innocentes victimes. 


Tristan Bavaria, un ancien animateur de l'émission d'arnaque Autrichienne Call-TV, est l'un de ceux qui ont perdu la tête pendant la pandémie et qui s'y est installé en permanence en diffusant des vidéos délirants où il ne prends rien au sérieux de la pandémie mondiale. 

La Floride est aussi un des États qui a banni plusieurs classiques de la littérature pour des raisons idiotes et de censure conservatrice. On prône l'ignorance. Non, je ne veux pas m'étirer davantage sur la Floride qui se résume à un sérieux ramassis de laideur en ce qui me concerne et qui accueillait 7 semaines par année Donald J.Trump parce que des vidanges, ça se rassemble. 

À la phrase d'une amie qui disait "Oh! avec toute cette neige, j'irais bien mieux en Floride!"  j'ai répondu spontanément,  "Je ne crois personnellement ne plus jamais y aller. Le nouvel enfer Nord-Américain, c'est le Sud des États-Unis, la Floride en tête."

J'ai des jeans de couleur bourgogne. 

J'ai aussi deux couleurs de Docs Martens. 

Des noires, et des bourgognes. 

J'aurais sérieusement peur de me faire tirer à vue, en Floride. 

No questions asked

Y a des choses extraordinairement malsaines qui y fleurissent de nos jours.

En morbide Floride.

Ron DeSantis a cette semaine pris le contrôle du terrain des parcs d'attractions de Walt Disney, qui avait critiqué publiquement (à juste titre) son idée de Don't say gay. Dans le but de se venger de leur attitude

Floride acide. 

lundi 27 février 2023

À La Recherche Du Temps Perdu****************The Magus de John Fowles

Chaque mois, dans ses 10 derniers jours, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: La littérature. 

Lire c'est explorer l'univers d'un(e) autre. C'est apprendre, découvrir des milieux, confronter des idées, comprendre des mondes, c'est accepter de s'infiltrer dans le parcours mental d'autrui. C'est aussi accepter de respirer au rythme de quelqu'un d'autre. 

Et respirer, c'est vivre. 

THE MAGUS de John Fowles

John Fowles est un Anglais qui a découvert Sartre et Camus à Oxford et s'en est délecté. Sans se considérer pleinement existentialiste, il trouvait le monde absurde, lui aussi, et les textes des deux essayistes rejoignaient sa pensée. À la fin de ses études, il a deux offres pour enseigner et choisit la plus absurde, celle qui l'envoie travailler en Grèce. Toutefois, en Grèce, il tombe amoureux d'une collègue enseignante dont le mariage s'éteint. Non seulement il en sera le nouveau conjoint, mais il adoptera légalement la fille qu'ils avaient eu de ce mariage et sa relation inspirera l'écriture de The Magus. Qu'il écrit dès 1960. 

Mais son premier roman sera The Collector. Selon Fowles, les collectionneurs ont un côté psychopathe assez développé les rendant obsessifs et possessifs plus facilement que quiconque. The Collector raconte l'histoire d'un collectionneur de papillons qui pousse sa passion jusqu'à collectionner...les femmes. Qu'ils gardent séquestrées chez lui. Le livre est lancé en 1963 et fait sensation. Il vend énormément malgré la noirceur du thème. Les droits cinématographiques sont achetés et on en fera un film mettant en vedette Terence Stamp et Samantha Eggar. Le film aussi sera un succès. Fowles fait tant d'argent qu'il quitte son poste d'enseignant et se consacra lors entièrement à la littérature. 

Contre l'avis de sa maison d'édition (de manière absurde?) il insiste pour que son second roman soit sa série d'aphorisme appelée The Aristos. Des essais philosophiques qui ne vendront jamais autant. Mais comme le film The Collector sort l'année suivante, il encaisse encore de bonnes sommes. 

Il retravaille donc The Magus. Nicholas Urfe est un gradué d'Oxford et un aspirant jeune poète. Il a brièvement travaillé dans une école de Londres mais s'en est vite ennuyé. Acceptant un poste sur une île Grecque, il revit le même cycle d'ennui, de solitude, voire de dépression. Il pense même au suicide. Il fait la rencontre d'un millionnaire qui aurait peut-être été collaborateur des Nazis durant la Seconde Guerre Mondiale. 

Au début, Nicholas s'amuse du "jeu de Dieu" dont lui parle cet homme, (The Godgame était le titre original dans les années 50). Mais peu à peu, il devient impliqué lui-même et ça devient plutôt intense. 

Psychologiquement torturé, manipulé, blessé, et réinventé par une série d'incidents qui le glisse dans la toile de ce millionnaire, il ne découvre jamais vraiment le vrai du faux, le surnaturel du réel, ce qui est hypnotisme et mensonges. Le roman contient de nombreuses références aux dieux et déesses grecques, à la religion, à la philosophie, à l'érotisme et au contenu artistique. On s'y noie facilement se trouvant incapable de lâcher le livre. 

Sa prose est à fois belle et obscène. Absurde. 

Les droits d'adaptation pour en faire un film seront aussi achetés, dès la sortie du livre, en 1965. Mais le film sera raté. Fowles a une écriture cinématographique car son livre suivant, inspiré de la vie qu'il mène sur une ferme de Londres entre 1965 et 1969, The French Lieutenant's Woman, sera aussi adapté, beaucoup plus heureusement, en film. Et me fait alors découvrir à la fois Jeremy Irons et Meryl Streep.

Fowles était aussi très francophile pouvant aisément converser, dans la langue de Molière. 

Mais The Magus (Le Mage en français) sera son livre le plus étudié de toute son oeuvre dont les derniers écrits sortent en 2006. Fowles étant décédé l'année précédente, à l'âge de 79 ans. 


dimanche 26 février 2023

Un An De Survie

undi dernier marquait le triste anniversaire de la tentative de génocide de l'Ukraine de la part des Russes. Quiconque croit autre chose, dégagez, on va se parler entre adultes. 

Depuis le déploiement de la Seconde Grande Guerre qui a vaincu, au finale, les troupes d'Hitler, c'est la plus grosse offensive militaire Russe jamais mise sur pied (de guerre). Les tanks roulent en Ukraine, les civils se cachent dans les sous-sol, les bunkers de fortune comme les rame de trains souterrains, sont repoussés de village en villages, de villes en villes. La communauté internationale raisonnée sanctionne la Russie, mais jamais assez pour qu'elle n'ait plus envie de continuer l'infamie. Contre toute attente, L'Ukraine tient le fort. Et ridiculise les Russes. 

Le 16 février dernier, 4 jours avant le 1er anniversaire du génocide tenté, les Russes avaient fait périr plus de 141 150 vies dans ses troupes militaires. 4004 tanks avaient été détruits. 5173 autres véhicules ont été rendus inutiles. 2309 items d'artilleries et de systèmes militaires ont été anéantis. 298 avions ont été abattus. 288 hélicoptères aussi. 857 missiles cruise n'ont pas fait mouche. 18 bateaux ont coulés, explosé ou rebroussé chemin. 

La Russie refuse de rapatrier les corps afin de ne pas rendre public le chiffres des morts. Le gouvernement ne veut pas tellement le savoir de toute manière, faites la sale besogne et on verra ensuite. 

Les Russes sont repoussés de la part de gens qui ne sont pas vraiment pas tous militaires mais qui ne sont que survivants. Mâles, femelles, enfants, jeunes et ainés. Les Ukrainiens ne veulent que vivre. Ce que Vladimir Poutine est ses p(r)oches ne souhaient pas. L'éradication est le souhait. Des milliers d'Ukrainiens ont été supprimés du monde des vivants et plus de 8 millions ont tout simplement fuit le pays. L'impact mondial est majeur. Des réserves de sources d'énergie en Europe au prix du grain exporté en Afrique. 

En mars 2022, la Russie clamait avoir pris le contrôle du sud de la ville de Kherson et commence un long siège à Mariopol. En avril 2022, les mêmes Russes reculaient de Kiev et on a vent des premiers crimes de guerre Russes. On entend aussi que les soldats Russes ne savaient pas dans quel type de conflit ils entraient, leurrés par leur propre gouvernement, et plusieurs d'entre eux choisissent de déserter en plein déploiement. À Bucha, c'est particulièrement l'horreur. La brutalité est inhumaine, Toute guerre est inhumaine. 

En mai, 2022, les Ukrainiens tapis dans l'usine de métal d'Azovstal accepte de déposer leurs armes et se rendent aux Russes. En juin, les armes de l'occident arrivent de plus en plus en renfort pour aider les Ukrainiens. Ils n'ont pas cessé de le faire depuis février, mais plus de pays le font plus souvent avec la fin du printemps. Un juillet, un missile frappe une prison contrôlée par les Russes comprenant des prisonniers Ukrainiens. 53 d'entre eux meurent. En août. une contre-offensive Ukrainienne fait exploser une base militaire Russe, en Crimée, qui leur a été volée en 2014, et font aussi sauter Moscou. La Chine, Cuba, le Vietnam, le Mali et la Corée du Nord comprennent maintenant que la Russie Communiste n'est pas aussi puissante que généralement présentée. 

En septembre, devant sa déroute, Putin ordonne à 300 000 réservistes de prêter main forte. Des images de ceux-ci pleurant parce qu'ils ne veulent pas aller se battre, font le tour du monde. Encore des déserteurs, aussi. Même les Russes ne croient plus leur chef. Putin signe aussi quelques annexions bidons qui donnent l'impression que tout le monde est d'accord. Ce n'est pas le cas. En octobre dernier, un camion explose sur le pont liant la Crimée à la Russie, rendant la circulation impossible entre les deux rives. Putin désespéré, oblige des prisonniers et condamnés à mort à se rendre au front, sinon on augmente leur peine ou devance leur mort. (ce qui est un peu du pareil au même). 

En novembre 2022, les braves Ukrainiens repoussent les Russes de Kherson et le force à fuir en passant par le fleuve Dniepr qui divise le pays.  L'Otan renouvelle sa promesse d'aider l'Ukraine, cette fois, aussi longtemps que durera le triste conflit. 

Les dirigeants des États-Unis, du Royaume-Uni, d'autres en secret, visite l'Ukraine ou accueille Vladmir Zelenski d'abord secrètement, avant des sessions de photos. 

Jeudi dernier, les 193 pays de l'OTAN ont voté sur la proposition que la Russie cesse ses conneries. 141 d'entre eux ont voté en faveur de l'idée et en soutien aux Ukrainiens. 32, dont la Chine et l'Inde, se sont abstenus de voter. La Biélorussie, la Corée du Nord, L'Érythrée, la Syrie, la Russie (bien entendu), le Mali et le Nicaragua ont voté contre la proposition. 

Idéalement ce conflit devra signer la fin de Vladimir Putin.

Devrait cheviller l'amorce d'une Russie saine.

Pour les Russes, pour le monde, pour l'Ukraine.    

Tous les gens qui se disent pro-Russes et croient leurs mensonges, méritent l'indifférence de leurs propos et le mépris. 

Il ne fait aucun doute sur terre qui créé la tyrannie pour 141 pays. 

Hostie. 

samedi 25 février 2023

Mes Pieds Dans Tes Plats

La belle E. est tombée amoureuse du grand A. il y a plus de 13 ans. Et vice-versa. Mais voilà, quelques années plus tard, deux filles créées ensemble, quelques magouilles qui commençaient à poindre sous le spectre de la cryptomonnaie de la part de A. et une légère fatigue émotive chez E. commencent à avoir raison de l'union.

Quand A. lui fait part de quelques unes des ses "entorses légales", le couple A. & E. fait plus que s'étioler, il s'éteint. Leurs filles sont encore en train de fleurir. A. a été déclaré coupable de fraude pyramidale il y a quelques années, après avoir floué plus de 80 investisseurs. Lui et F.J, tête dirigeante du réseau fraudeur, D. conjoint de F-J. l'ex-notaire S. et C. ont tous été trouvés coupable de grave fraude, certains des gens floués perdant absolument toutes leurs économies pour leur avoir fait confiance. 

E. pour sa part, avait perdu l'amour. Le père de leurs enfants. Et en a fait une dépression. A. qui se faisait aussi appeler à la fois Cowboy et à la fois "dragon pur" (quelle ironie) a écopé de 8 ans de prison. F-J. 10 ans de prison. D. & S. ont écopé de 3 ans de prison. C. a écopé d'une peine de 6 mois avec sursis à purger, à domicile. 

Ça n'avait pas fait l'actualité autant qu'hier. En tout cas, je ne l'ai pas senti si près autant qu'hier. Je suis relativement nouveau sur Twitter. Je n'ai pas deux ans de vie sur le fil, encore. Je n'ai pas une tonne d'ami(e)s et ne tient pas à en avoir tant non plus. Je dirais que je bloque nettement plus (tout ce qui est sponsorisé, entre autre) que je me greffe des abonnés ou encore que je m'abonnes moi-même. J'essaie de faire des chiffres "ronds" avec mes abonnements et mes abonnés.  575 abonnements. 235 abonnés. Mais je n'ai pas le contrôle sur ceux et celles qui s'abonnent à moi. Il est à moi de les intéresser assez pour ce faire. Je ne suis que moi-même. C'est bon pour 234 ou 236 personnes. 

Parmi celles-ci, E. et A. Je ne les avais jamais associés l'un à l'autre. Souvent, je voyais que E. faisait allusion "au père" de leurs 2 filles, sans jamais comprendre que A. était ce père. Je ne sais plus quelles étaient mes interactions avec A. puisque son compte a, depuis hier, été suspendu. (Probablement par lui-même anticipant les ragots du jour). Hier, 4 des 5 co-accusés ont été se faire entendre en cour d'appel dans le but de faire réduire leurs peines. A. a été identifié parmi mes communications Twitter du jour et plusieurs sont restés estomaqués. Moi le premier. Quelle ironie de lire le mot "pureté" dans son pseudonyme. Mais voilà, Twitter étant ce que c'est, on a aussi souvent le pire du pire. Plusieurs se sont lâchés lousse, devenant venin eux-mêmes contre A. Et dans le processus, entrainant E. dans le tourbillon de la tempête. Ce qui l'a forcée à se défendre qu'elle en savait juste assez pour que la relation en meurt, et que d'abord et avant tout, elle voulait protéger d'une haine collatérale leurs deux filles étant aussi sur Twitter. Elle voulait calmer les commentaires désobligeants contre celui qui reste le père des deux jeunes pré-adolescentes. Âge névralgique s'il en est un. 

Ce n'est ni elle, ni les deux petites les fraudeuses. Elle n'étaient que dans la cour avant quand A. montait sa pyramide au sous-sol et à l'ombre, à l'arrière. 

Avant hier, était mis à jour l'horrible contexte dans lequel l'adolescente de 15 ans Meriem Boundaoui a été assassinée, au mauvais endroit, au mauvais moment, il y a deux étés. 

Pour une bête histoire de stationnement. Une haine qui n'a fait que grandir entre deux familles de commerçants de Montréal.

C'est non seulement d'une imbécilité rare. C'est aussi à faire pleurer les statues.

La haine, c'est la colère des faibles.


vendredi 24 février 2023

Orgueil (Facebook)

Carl est un anti-vax. Il épouse aussi plusieurs théories des conspirations, pense en savoir beaucoup sur le droit et sur la science, et c'est créé une page Facebook anti-masque, anti-gouvernement.

Il y a deux ans, il avait regroupé quelques centaines d'abonnés sur son compte, qui était tout aussi offusqué de la prudence sanitaire qui nous as en partie sauvé, qu'ils étaient anti contraintes de tout genre. 

Elodie, Travaillait dans une épicerie. La consigne gouvernementale était alors de ne circuler nulle part, à l'intérieur, sans masque. Assez simple comme consigne. Mais pas pour Carl, qui faisait de très régulier live de Facebook afin de se vanter d'avoir déjouer les mesures préventives sanitaires, confronté les commis. bravé les interdictions. Ce mardi soir-là, il avait convenu, avec ses co-conspirateurs du secteur, de se rendre un par un dans l'épicerie où travaillait Élodie, sans masque, et de faire un direct de leur intervention. Il avait appelé la démarche "Opération sourire" le but étant de faire une petite épicerie, tout en se souriant entre anti-masque, et de passer à la caisse, et ce même si chaque caissière/caissier avait comme tâche de ne pas servir quelqu'un de non masqué. 

Carl est entré le premier. Seul. Une employée l'a vite intercepté afin de lui dire de porter un masque ou de quitter l'établissement. "Non merci" a-t-il dit, même si ce n'était pas dans le choix de réponses. La pauvre employée, voyant que ses consignes n'étaient pas suivies, à appeler sa supérieure. Mais un mardi soir, même les supérieur(e)s n'étaient pas les plus habitué(e)s à gérer des situations absurdes de week-end. Assez vite, un second anti-vax est entré, sans masque. Puis un couple. Puis une autre. Puis 4-5 autres. Bientôt ils seraient autour d'une vingtaine à fièrement faire leur épicerie et à acheter beaucoup plus n'importe quoi en se filmant, avec une certaine nervosité anxieuse.

Les jeunes employé(e)s du mardi soir étaient vite débordé(e)s. 

Quand le premier anti-masque est arrivé aux bornes de paiement autonome, l'unique moyen de ne pas se faire stopper par une caissière, il a fait l'erreur (ces gens ne sont pas terriblement alertes ni trop éduqués) de tenter de passer une canne de bière. Une employée alerte a vivement saisi sa cannette et a passé scanné les 6 bornes autonomes. Les barrant toutes du même coup. Car quand on achète de l'alcool, une preuve d'âge majeur est nécessaire afin de débarrer la borne. Les anti-masques ne pouvaient alors rien acheter. 

Alors ils se sont mis à japper comme des animaux. Des slogans anti-masques, anti-gouvernement, anti mesures sanitaires, se filmaient pour le direct sur Facebook, en se disant "beau sourire" entre eux, criaient de la désinformation à propos du Covid à qui ne voulait pas l'entendre. 

C'est alors qu'une employée relativement nouvelle, que les autres avaient découverts plutôt réservée,  a explosée. 

"C'EST ASSEZ BANDES DE CRÉTINS!"

Créant un nouveau malaise parmi le malaise. 

"VOUS ÊTES RIDICULES! MON GRAND-PÈRE VIENT DE MOURIR DE CE QUE VOUS PRÉTENDEZ QUI N'EXISTE PAS! je vous hais tous!"

Un autre employé, un jeune homme celui-là, a alors hurlé:

"LA POLICE S'EN VIENT!" 

Ce qui a suffit pour en effrayer plus d'une dizaine qui ont vite quitté les lieux. 

Carl a pris la parole:

"VOUS NE VOULEZ PAS COMPRENDRE! C'EST LE GOUVERNEMENT QUI VOUS ABUSE ET QUI VOUS VIOLE VOS DROITS!"

Élodie, une jeune femme de l'âge de Carl, était à ses côtés. 

"Tu crois tu vraiment ce que tu dis ?" lui demanda-t-elle, calmement, mais avec mépris. 

"Je ne le crois pas, je le SAIS." a répondu Carl. 

Élodie a alors saisi une bouteille de vin rouge et a assommé d'un grand coup, Carl qui  a aussitôt perdu connaissance. Ça a effrayé les anti-masques qui restaient qui ont fui les lieux. 

Élodie a amené Carl derrière, la ligoté au sol dans l'arrière magasin. Mais l'a surtout baillonné et lui a bandé les yeux.  

Elle ne le savait pas encore, mais Carl était non seulement, sans amoureuse, mais sans frères et soeurs, et aussi sans parents. Peu s'inquiéterait trop vite de son absence. 

Et elle savait ce qu'elle faisait. Elle se le gardait pour elle. Elle lui apprendrait ce que c'est de se faire violer ses droits. 

Et elle lui rendait service tout en l'humiliant en le baillonnant comme si il portait un masque. Le prenant en photo sous tous les angles possible, le gardant captif ainsi trois jours. Avant de publier les photos prises, d'un compte anonyme, partout sur Facebook, en réponse aux anti-masques qui publiaient leurs vidéos de leur pélerinage sans masque dans cet épicerie. 

Élodie quittait cet emploi au 4ème jour. Quittait même le pays. Pour aller travailler sur la côte Ouest. 

Carl ravalerait une large partie de son orgueil encore un bout de temps. Ne sait toujours pas ce qui lui est arrivé puisque la commotion subie par la bouteille de rouge cassée sur sa tête lui avait fait effacé une partie de sa mémoire. Et les yeux bandés, il n'a jamais su qui le gardait captif, l'avait laissé dehors dans un endroit indeterminé, en sous-vêtements, après 3 jours de non alimentation, non mouvement...

...non sens. 

Carl était non sens de toute manière. 

Et désormais, légèrement moins fier. 

jeudi 23 février 2023

Les Chutes De Jamie & Theo

Jamie Sale est une jeune fille de Calgary de 45 ans. Ancienne patineuse artistique médaillée olympique, elle s'est retirée du sport comme athlète dans les années 2000, mais y est restée comme commentatrice et analyste en plus de compétitionner dans des émissions de télévision mettant en vedette des personnalités sur patins. 

C'est là que la très naïve Jamie a été contaminée par l'ancien joueur de hockey de la LNH, autre vedette Albertaine*, Theoren Fleury, qui lui, est en sérieuse déroute mentale depuis la pandémie. 

Theo est ouvertement conservateur dans ses idées politiques. Ça ce n'est pas un problème en soi. Mais quand le Covid a installé ses grosses pattes sales sur nos vies et a imposé la mort, Theo est devenu un fervent sceptique de toute décision concernant nos santés communes. Alors bien entendu pour lui, le vaccin est la première arnaque. Le masque, une folie. Les précautions sanitaires une hystérie. Complete bullshit résumes souvent mot pour mot sa pensée sur le sujet. Il a critiqué coup sur coup le premier Ministre Canadien Trudeau et le Premier Ministre Albertain Jason Kenny pour leur support envers les vaccin et les masques. Il a dit au crétin agitateur du torchon télé Fox, Tucker Carlson, que le Canada était un pays sous gouvernement autoritaire, et que Justin Trudeau était contrôlé par 5 entités étrangères différentes non identifiées. Il a soutenu toute la durée du convoi des imbéciles à Ottawa, et souhaité qu'une révolution en naisse. Il a soutenu à tort que les passeports vaccinaux seraient utiles aux pédophiles (How? Moron, Instagram, cheerleading and Tik Tok clearly much more) et fait toujours la promotion du "grand reset". 

Theo & Jamie ont lancé leur show sur le net, un programme de discussions principalemen tiré des pages de l'agenda du parti CONservateur du Canada. Pour 50 gros dollars, tu peux les écouter parler de tout ça plus haut, et y entendre Jamie y parler d'abus sur les enfants, en ce qui concerne le port du masque et de viol médical en ce qui concerne, le vaccin. 

Chaque jour, elle gazouille des faussetés sur le fil Twitter. Toujours plus farfelues les unes que les autres. Comme si elle ne réfléchissait pas du tout. Ce qui est faux car car elle est prouvée dans l'erreur, quelques fois, elle efface. Mais ne se rétracte jamais. Et vous bloque de toute manière parce que vous aviez raison. Ferme anti-vaccin, son fil est une suite d'affitmations louches tirées de sources toujours plus louches. 

Elle tombe dans tous les pièges à conspirateurs en parlant du grand reset et disant absolument n'importe quoi autour du Forum d'Économie Mondial. Elle a publiée une image d'un article qui prétendait que Pfizer disait que le vaccin fonctionnait à 12%. De l'image au contenu, tout a été prouvé faux par l'agence d'informations Reuters. Elle a aussi publié une image truquée de Justin Trudeau disant, "sur un site de la CBC" que le sentiment de mépris et de colère de la par des citoyens envers la classe politique était né des prétentions autour des changements climatiques. Un tel article n'existe pas d'après la CBC et tout a aussi été confirmé faux. Ce ne sont que 2 exemples parmi des quarantaines. 

Jamie (et Theo avant elle) a perdu la tête. 

Et sa plongée dans la désinformation qu'elle revéhicule quoitidiennement est effroyable. Triste. Sombre. Elle doit quelques fois réaliser qu'elle est largement dans la gadoue intellectuelle car elle efface des écrits compromettants. Mais elle revient en double et en triple avec plus dérangé encore. 

Par les temps qui courent, c'est le satansisme qui est en vogue chez les mentalement moins équilibré(e)s.

Les Démocrates de Joe Biden sont sataniques. Le spectacle de la mi-temps de Rhianna était satanique. Elle gazouillait hier ne plus jamais vouloir fêter l'Halloween "maintenant qu'elle sait en quoi ça consiste". Sans préciser. 

Assurément un croisement de satanisme et de pédophilie, à ses yeux. 

Qui ne sont pas beaucoup baignés de lumière...

On a, par la passé, admiré Theoren Fleury et Jamie Sale pour ce qu'ils offraient sur les glaces canadiennes.

Ils sont aujourd'hui passablement gênants et honteux. 

En chute libre dans leurs têtes. 

  



*Parce qu'il a joué presque toute sa vie avec les Flames de Calgary et non parce qu'il en est natif, il est natif de la Saskatchewan.

mercredi 22 février 2023

Miroir Made in USA, Caché

Vers 1974, Martin Scorcese voulait faire une adaptation du Joueur de Dostoievsky. 

Son ami Brian DePalma lui suggère alors Paul Schrader à la scénarisation. Schrader est tranquillement la saveur du jour, le scénario qu'il a co-écrit avec son frère Leonard qui deviendra The Yakuza, sera un script que les studios s'arrachent en misant toujours plus pour le faire. Mais si Sidney Pollack n'arrive pas à maitriser un Robert Mitchum beaucoup trop alcoolisé pendant le tournage, et que le film sera plutôt un échec, le nom de Schrader circule favorablement dans les cercles des initiés. Quand Scorcese se pointe à L.A. pour le rencontrer, ils ne trouvent ni DePalma, ni Schrader. Qui se sont alors isolés pour concocter ensemble, Obsession, le prochain projet de DePalma. Que Schrader signera. 

Quand un autre projet de Schrader tombe entre les mains de Scorcese, Taxi Driver, DePalma l'a déjà lu. Mais a choisi de ne pas le faire. DePalma devient ami de Schrader peu de temps après que celui-ci, critique de cinéma, eût fait l'éloge de son film Sisters. DePalma, ne voulant probablement pas admettre ne pas avoir eu de flair, dira qu'il trouvait Taxi Driver "trop peu commercial", lui qui avait besoin d'un succès après le relatif échec de Phantom Of Paradise. Argument absurde puisque que Robert Mulligan s'y était attaché avec Jeff Bridges dans le rôle titre. Que Columbia Pictures était une grosse machine. Que Bernard Hermann allait faire la musique.

C'est encore moins légitime l'argument du "non commercial" car Columbia Pictures tentait de renouveler le succès du film de vengeance mettant en vedette Charles Bronson, Death Wish, de 1974. Taxi Driver suggérait un personnage revanchard encore plus dérangé que celui de l'architecte voulant venger l'assassinat de sa famille. Au final, là où Schrader écrivait un traité anti raciste, on aura plutôt l'histoire d'un homme seul dans la foule qui se lève pour se faire entendre et qui en a assez. On fera un film principalement de vengeance. Comme il y en a plusieurs populaires alors. 

Quand ce script tombe entre les mains (Script original aujourd'hui entre les mains d'un ancien professeur de cinéma à moi) de Scorcese, il sait qu'il a quelque chose pour lui là-dedans. 

La différence majeure entre un Taxi Driver de Marty ou un Taxi Driver de Brian restant probablement le point de vue. 

Il serait dur de croire que DePalma serait aussi tendre avec Travis Bickle que l'ont été Schrader, Scorcese et DeNiro. En écoutant leur film, on devient Travis Bickle. C'est notre "héros". Qu'on soit d'accord ou non avec ses habitudes, ses manies, ses rituels d'existence, comme on vit sa solitude en direct, on finit par la comprendre. Il est moins un monstre raciste. Ce que Schrader voudra d'abord décrier. Quand Brian a lu le script, il n'a pas probablement pas lu le personnage de la même manière. Marty le tourne au "je", à la Nouvelle Vague Française. DePalma en aurait fait un thriller. Peut-être politique. DePalma en aurait fait un assassin politique, là où Marty en fait un égaré mental avec un Mohawk. Il aurait filmé comme dans Carrie, au ralenti, un assassinat politique réussi. 

Mais je vous dis tout ça parce que le cinéma me passionne et je m'éloigne terriblement de mon propos. je veux vous parler de racisme et de Schrader. Ce dernier écrit coup sur coup deux fois, à peu près le même film.
Taxi Driver, un chauffeur de Taxi qui détestent les humains à la peau noire, et Rolling Thunder, l'histoire d'un ancien prisonnier de guerre du Vietnam qui revient et voit son épouse et son fils se faire assassiner par des Mexicains qui lui tranchent aussi une main, faisant de lui, un fervent raciste anti mexicains. 

Dans les deux cas, les producteurs ont épuré le script original. Dans Taxi Driver, le proxénète était un noir. Tous les travailleurs du sexe autour de Jodie Foster étaient des noirs. Dans la recherche pour un personnage de proxénète, on ne trouvait aucun blanc. C'est ce qui donne l'idée à Schrader. Le proxénète de Foster est noir. Mais ce sont les producteurs qui souhaitent donner une image plus positive des humains à la peau noire. Et comme Scorcese cherchait un rôle pour Harvey Keitel, qui ne voulait pas du rôle du partenaire de travail de Betsy dans la campagne politique, on finira par en faire un proxénète blanc. Mais tout le film, on sent clairement Bickle très inconfortable autour des humains à la peau noire. On sent clairement le raciste en lui. 

Dans Rolling Thunder, lancé l'année suivante, William Devane incarne (assez mal) le vétéran prisonnier de guerre de retour chez lui et qui perd tout en très peu de temps. Jamais on ne sentira le racisme. Les producteurs interviennent aussi, craignant la stigmatisation culturelle et un plaisir malsain dans la vengeance contre "des Mexicains" en imposant deux blancs parmi les 5 Mexicains assassins. Les deux seuls qui auront des répliques d'ailleurs. Le film est si dévié du propos original de Schrader qu'il voudra son nom retiré de l'affiche, sans succès. 

Ce qui reste fascinant, mais vraiment fascinant,  est qu'après la manque de flair de DePalma sur Taxi Driver, John Flynn, qui réalise Rolling Thunder du même scénariste tout de suite après, manque fameusement de flair aussi en supprimant une scène qui aurait été formidable. 

Dans le script original, Travis Bickle fait un cameo dans Rolling Thunder. Quand le vétéran part en voiture avec l'excellente Linda Haynes (ce qui rend Devane tellement plus fade à ses cotés) afin de venger sa famille, il s'arrêtait en ville et dans la voiture d'a côté se trouvait Travis Bickle, avec son mohawk fraichement taillé. Les deux racistes s'échangeaient un regard presque complice d'une même mission.

Se débarrasser de "l'étranger". Une tare encore extraordinairement présente dans bien des têtes Étatsunienne.

Un miroir qu'on refuse de regarder en profondeur pour s'y regarder. 

Cette scène ne sera jamais filmée. 

Tout comme le racisme, ne sera jamais complètement soigné. 

Un miroir rendu de bord en bord qu'on refuse de réparer.

Qu'on préfère, cacher.