Le titre de la chronique fait référence à 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie, que j'en connais chaque son, chaque nuance, chaque paroles, chaque notes, bref, c'est une essence sonore qui compose désormais mon ADN et qui explique tout ce que j'aime depuis.
Par ordre de création:
Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2.
B.I.B.I. c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi, voulant dire en arabe, Je t'aime.
Musique, je t'aime.PINK FLAG de Wire
1977 est une fameuse année artistique pour bien des raisons. Deux légendes artistiques qui ont presqu'inventé la business de leur art décèdent. Elvis Presley et Charlie Chaplin. Un de mes films fétiches rafle 4 Oscars à la remise des prix du Cinéma Nord-Américain: meilleur film, meilleure réalisation, meilleure actrice, meilleur scénario original. En sports, les Canadiens de Montréal connaissent une saison historique ne subissant que 8 défaites en 70 matchs. On ne se demande pas si les Canadiens feront les séries, à cette époque, on se demande quand se tiendra la parade de la Coupe Stanley.
En musique, le punk et le disco sont côtes à côtes, en terme de popularité et frères parfois ennemis. Venant d'une autre planète, j'ai réussi sans effort à aimer les deux. Pas en 77, j'avais 5 ans, mais surement ai-je commencé à en encaisser inconsciemment les sons. Parmi les héritiers des Sex Pistols et des Ramones, ce band de Londres, composé de Colin Newman au chant et à la guitare, Graham Lewis à la base et aux voix, Bruce Gilbert à la guitare aussi et Robert Grey, à la batterie qui se choisissent comme nom de band Wire. Leurs trois premiers disques seront, en autant d'années, un vive évolution. Le premier plus punk. Le second, déjà plus expérimental. avec des claviers. Le dernier plus texturés encore et qui croise le son des deux autres. Ensuite, on a une idée de marketing pour le band qui intéresse. Une semaine dans un théâtre à faire des spectacles et des expériences avec le public. Mais les patrons changent chez EMI et ces derniers veulent plutôt les promouvoir avec du vidéo (en 1979). Le band veut moins. Et c'est perçu comme du caprice. Les nouveaux patrons ne s'intéressent plus tant à Wire. Et les abandonnent. Ils prendront 8 ans à reconstruire un album, ensemble en studio. Mais lanceront des albums en spectacle...de nouvelles chansons ! En quelque sorte ils expérimentent comme ils le souhaitaient.Mais en 1977, le tout premier album, est un incontournable de la première vague punk britannique, au même titre que l'unique album des Sex Pistols, et le premier de The Clash. Il est de la trilogie classique punk de 1977. Qui sera suivi d'une trilogie d'album de Wire assez importante aussi. Ce premier album est considéré comme The Ramones qui seraient allés à l'Art School of London. Même si il comprend pas moins de 21 chansons, l'album est composé de morceaux si brefs qu'il ne dure qu'un peu plus de 35 minutes. Certains critiques diront que ce sont moins des chansons que des bribes de poésie beat britannique, et d'impressions sonores passives-agressives qui font bouger. Original premier effort, mais aussi hardcore, brut, alternatif avant l'heure. Inventif et avec aucun objectif de passer à la radio parce que certains morceaux ne font même pas...30 secondes ! D'autres qui ne font pas une minute. Brèves explosions de rock, d'attitude et d'énergie. Éclat de jeunesse. L'album n'a pas de titre en soi, mais comme il affiche un drapeau rose et qu'un des morceaux porte le titre de Pink Flag, pas besoin de faire un dessin. Ça devient assez évident. R.E.M aime tant ce band qu'ils en reprennent un de leurs morceaux, dix ans plus tard. Wire fera payer la formation Elastica pour viol de "riffs" d'auteur dans les année 90. Suite de 21 rugissement de garage. Ce n'est pas un album pour danser une ballade avec son amoureuse. Il y a même 4 chiffres en français en ouverture d'un morceau. Pour se cogner d'épaules à épaules peut-être. Ou encore pour sentir ce qu'est l'amour.Wire est un band qui s'est inscrit dans la durée, du moins trois d'entre eux, Newman, Lewis & Grey.
De plus en plus atmosphériques, avec le temps, même jumelés à des groupes comme OMD et Depeche Mode, vers la fin des années 80, ils ont tricoté ensemble pas moins de 15 albums entre 1987 et 2020.
Pour amateurs de punk rock, post-punk, art punk, rock expérimental, rock alternatif ou électronique (pour la suite de l'oeuvre. Les trois premiers albums valent absolument l'écoute.
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