jeudi 16 février 2023

(Mal) Répliquer à La Critique

Fâché
Cette semaine, le chorégraphe de ballet allemand Marco Goecke a étalé des excréments de chien dans le visage de Wiebke Hüster pour se venger de sa mauvaise critique. 

Il ne s'agit pas de la première attaque contre un(e) critique. Ce ne sera pas la dernière non plus. Quelques un(e)s d'entre eux sont vraiment des raté(e)s sympathiques quai auraient voulu être les artistes. 

Emmerdée au nez
J'ai éré consulté autour d'un territoire du savoir-vivre, un site Anglais d'Angleterre, où boire le thé/prendre un verre dans un pub, relève du sacré, afin de trouver des témoignages de critiques, toujours très heureux d'avoir les projecteurs sur eux/elles, et discuter de ces moments disgrâcieux pour tous et toute. 

Les voici, se racontant:

"J'ai été poussé de la paume de la main sur mon front par David Storey en 1976, après que j'eus dit que sa pièce était un stinker (Quelque chose de très désagréable et peu plaisant). Mais c'était beaucoup moins pire que Jonathan Miller, qui m'a verbalement attaqué toute la fin de sa carrière. IL m'a déjà envoyé une carte postale, au jour de l'an, m'urgeant de cesser mes écorchures de porc pourri. Il a aussi dit à un intrevieweuer quand dans un monde idéal, il faudrait que ce soient les artistes qui soient critiques, qu'ils devraient être jugés pas leur pairs. J'aimais mieux être poussé du front par Storey qu'être dans les pensées noires de Miller. "

-Micheal Billington.

"Quand j'ai commencé dans le journalisme, je n'ai jamais pensé que mes écrits pouvaient créer ne serais-ce qu'un peu, la controverse. D'auttant plus que je ne couvrais pas pas la politique ni une guerre ou rien de trop sérieux. Je me faisais écorcher pour des articles très humbles, honnêtes et sans mission malsaine à propos des émissions destinées à des jeunes par le créateurs de l'une des émissions les plus subventionnées de la BBC qui m'a traitée de piece of shit et de cunt. J'ai vite compris que j'allais écrire toute ma vie pour le public. Jamais pour d'autres."

-Hannah J. Davies

"Quand j'ai donné une seule étoile à l'humoriste Tim Minchin, disant qu'il était un livreur de gags bien ordinaire muni d'une voix niaise et de quelques bonnes chansons qui aurait dû être goudronné et plumé hors de la scène tellement c'était top long, celui-ci a répliqué, dans ses spectacles suivants par une chanson me traitant de Fucking Poo-Face (face de merde) qui devrait quitter pour un emploi où j'aurais de  meilleures tâches, comme celle de me tuer parce que j'étais aussi, a fucking cunt.  La seule ligne qui a vraiment portée a été "J'espère vraiment qu'un membres de ta famille va mourir" ce qui en dit aussi beaucoup sur lui. J'étais toutefois content qu'il épelle mon nom correctement."

-Phil Daoust

"Généralement, les gens du monde de la danse sont très agréables. Peut-être pas dans mon dos, mais ça j'm'en moque. Ils se touchent tous, tout partout, tout le temps, c'est fou, mais ils son biens. Une seule fois, un chorégraphe m'a confronté par une séries de conversations privées sur Twitter. Je crois que c'était une seule ligne qui l'avait agressé car je lui donnais quand même 3 étoiles sur 4. Il m'a dit, entre autre, qu'il était très frustré de voir qu'elle pouvait donner ses impressions, tandis que lui, ne pouvait pas le faire sans passer pour amer ou insulté. Ce qu'il était quand même. J'ai découvert la fonction de blocage, sur Twitter, seulement après."

-Lindsey Winship

"Des excréments dans un sacs sur mon perron, des appels anonymes me disant que j'étais de la merdre journalistique, des menaces physiques, des coups de poings, des silences soudains et soutenus quand j'arrivais, j'ai crié quelques fois, je dois l'avouer, mais la plupart du temps, ça m'a amusé. Ceux et celles qui ne veulent que l'adulation et pensent que les critiques sont des parasites n'arrivent pas à séparer l'art d'eux-mêmes. Ils/elles ne réalisent pas qu'un fois leur forme d'art est lancée publiquement, elle ne lui appartient plus complètement. La création peut être interprété, débattue, adulée, parodiée, mais aussi ignorée. Ce qui reste la pire des choses."

-Adrian Searle

"On m'a déjà frappé au visage à propos d'une ligne et j'ai vu un artiste arracher le ruban de l'entrevue que nous faisions. Mais la pire fois est cette fois où j'avais écrit dans le Melody Maker que préférait me noyer dans le porridge plutôt que de réécouter l'album Souvlaki de la formation Slowdive. 20 ans plus tard, ils en parlaient encore dans toutes leurs entrevues. Leur carrière est très en forme. Je n'ai donc pas déstabilisé leur trajectoire. Un critique est un guide. Je les ai peut-être aider à se motiver à rendre là..."

-Dave Simpson.

Sans que ce ne soit une attaque contre une critique, je vous ai écrit tout ça en ayant en tête ce bizarre moment dans la carrière de Björk. J'adore Björk. Elle a du caractère et c'est en partie pourquoi je l'aime tant. Le fils que Björk a eu du guitariste des Sugarcubes, Por Eldon, en 1986, avait 10 ans, quand lui et sa mère descendent d'un avion, à Bangkok. Julie Kaufman est une journaliste qui pourchasse Björk et son fils depuis plusieurs jours, en 1996, quand elle apparait au visage de Björk, une "on-ne-sait-pas-combien-de-fois" à la conclusion d'un très long et fatigant vol. Il n'entre pas dans la tête de la très fatiguée Björk qu'elle ait fait le même trajet qu'eux, mais probablement que c'était le cas sans qu'elle ne le réalise. 

Peu importe, quand Julie Kaufman surgit en lui disant "Welcome to Bangkok!", le harcèlement devient trop intense. D'autant plus que toutes les fois où elle l'avait croisée dans les derniers jours, les questions étaient adressées à son fils et non à elle. "Comment est ta relation avec ta mère?" étant le stupide question constamment adressée. 

Bjork lui pète la gueule. Promptement. 

C'était mérité. Ce n'était pas une réplique de critique d'une "journaliste". C'était un réajustement de valeurs. 

On dirait que je suis du côté des artistes, mais non, pas tout le temps. 

Si publiquement tu n'acceptes pas d'être critiqué, change de métier, Safia Nolin. 

Il n'y a pas de sots métiers. Il n'y a que des sots et des sottes. 

Souvent égaré(e)s

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