lundi 13 août 2018

Élections de Mi-Mandat Aux États-Unis

Que se passera-t-il aux élections de mi-mandat aux États-Unis?

Que sont les élections de mi-mandats?

Les élections de mi-mandat ont lieues à la moitié de la durée d'une présidence Étatsunienne, donc aux deux ans. Le mardi suivant le premier lundi de novembre. La dernière élection du genre a eue lieue le 4 novembre 2014. La prochaine, sera le 6.

Les élections ne destituent pas le président en place. À moins qu'une procédure en ce sens n'ait été enclenchée. Mais encore. J'y reviendrai plus loin.

Les élections de mi-mandat jouent avec l'équilibre décisionnel et le pouvoir en place. L'ensemble des 435 sièges de la Chambre des Représentants du Congrès, ainsi que les 100 sièges du Sénat, sont renouvelés (ou pas). Ils sont mis en jeu.

Les élections restent importantes pour le président car le résultat déterminera sa capacité de pouvoir appliquer ses décisions à lui. Son parti peut, et plus souvent qu'autrement le devient, tomber minoritaire, et ne peut plus, pour les deux ans restants, faire quoi que ce soit sans consulter des représentants et des sénateurs de l'autre camp, qui ne chantent pas le même air que vous, presque tout le temps. Par air partisan ou par simple trait de personnalité, croyance, intérêt personnel ou peu importe. Faut consulter tout le temps. Pour chaque décision d'un programme.
Depuis 1910, la première année d'existence de ce système, le parti représenté à la Maison-Blanche a presque toujours perdu des sièges d'élus au Congrès et au Sénat à la mi-mandat.

En début de mandat, le parti du président élu (Wilson au Sénat, F.Roosevelt, JFK au Sénat, Nixon au Sénat) est quelques fois majoritaire, mais la déception populaire s'installe dans les deux premières années et fait tomber les sièges. Deux moments particuliers sont à noter:

1998: Bill Clinton.
Une procédure de destitution est présentée contre le président par les Républicains car il aurait menti en disant au Congrès sur sa relation avec Monica Lewinsky, Mais l'affaire de moeurs tombe à plat, le public n'en veut pas tant que ça à Bill, la procédure se retourne contre les Républicains. Les Démocrates obtiennent le contrôle du congrès par 5 sièges et le Sénat reste bipartisan à 50/50. 

2002: George W. Bush
Bien que le président soit l'un des moins aimé de l'histoire du pays, les attaques du 11 septembre 2001 éveillent un fort sentiment de patriotisme aux États-Unis. Les faucons autour de Bush trouveront écho à leur envie de vengeance, il sera voté président des États-Unis dans une confusion dirigée en faveur des Républicains en Floride, et le Congrès sera majoritaire par 8 sièges, et au Sénat par 2. Mais perdra 38 sièges au Congrès et 8 autres au Sénat, la fois suivante. Parce que Bush et son administration ne sont pas tellement bons. Ils paraissent moins pires de nos jours toutefois...

Le même jour que le 6 novembre prochain, 36 des 50 États fédérés organisent des élections de leurs propres représentants. Sur le modèle fédéral, ils élisent des gouverneurs investis du pouvoir exécutif de leur État.  34 États pour un mandat de 4 ans, Le Vermont et le New Hampshire pour 2 ans. Ces deux-là, lors d'années d'élections présidentielles, refont le même manège.

Étrangement, lors d'une fin de décénnie, on triche on procède au Gerrymandering. Un redécoupage électoral en faveur du parti perdant depuis quelques années. Ainsi, lors de l'élection de mi-mandat de Barack Obama, en 2010, les Républicains redessinnent la carte électorale en leur faveur, menant à l'horreur du 8 novembre 2016.

Présentement, le Congrès est occupé à 49% par les Démocrates ou les Indépendants (il y en 2), et à 51% en faveur des Républicains. Les chiffres pour le Sénat sont identiques. 49%, 51%.
On s'attend à ce que ça bouge en novembre.

Que se passera-t-il  exactement le 6 novembre prochain?

On ne sait pas précisément. Mais depuis toujours, ça bouge. Les élections récentes dans certaines régions laissent croire à bien de surprises potentielles. Les élections aux États-Unis n'offrent que cela depuis 2 ans.

Mais à moins qu'un processus de destitution ne soit enclenché, (pour avoir menti? ça semble maintenant si risible!) Donald J. Trump restera président.

Au moment d'écrire ceci, 48% de la population souhaiterait un Congrès contrôlé par des Démocrates.
42% le contraire.

Tout ça, restera à voir. Dans trois mois.

Pendant ce temps, le con en chef décomplexe les empoisonneurs de raison.

Aucun commentaire: