mercredi 5 juillet 2017

Mon Festival D'Été de Québec

C'est l'amoureuse qui a beaucoup insisté. Je trouve le concept absolument idiot.

Acheter à l'aveugle.

Ça nous as coûté 98$ chacun en mars dernier, une partie de l'horaire du Festival d'Été de Québec allait sortir le lendemain, nous n'en connaissions que Metallica, Pink et Muse qui étaient trois prises sur élan pour nous.
Le degré 0  de l'intérêt.
Je dirais même mépris pour au moins deux des trois artistes assurés.

On acheté. Et le lendemain, le site dévoilant un artiste par minute, sur 50 minutes, on a déchanté.
Tabarnak.
On s'est forcé pour tenter de s'intéresser aux artistes proposés. Et ce n'est que deux semaines plus tard, quand on a annoncé deux nouveaux artistes, et en étudiant plus attentivement le menu, soir par soir, qu'on a fait la paix avec l'arnaque (d'acheter à l'aveugle, concept qui se doit d'être interdit).

En voyant 10 spectacles, ça nous aura coûté 9,80$ par spectacle. Je ne sais pas si la belle en aura la force ni l'envie, je ne sais pas non plus si nos travails nous le permettront, mais je sais que pour ma part, je viserai 10 spectacles.

8 minimum.

Voici mes 10 visites prévues, duquel j'ai dû faire naître un intérêt, parfois absent:

Demain: Melissa Etheridge.
À 16 ans, j'aimais beaucoup Melissa Etheridge. C'était 1988. La même année que nous arrivait aux oreilles Tracy Chapman pour la première fois. Avec un flair qui m'a souvent honoré, j'avais enregistré sur une face A de cassette son premier album, celui qui portait son nom, et sur la face B, le premier album de Tracy Chapman, qui était aussi un album éponyme. Je trouvais à leur musique une sensibilité commune. Dans la voix, comme dans le style folk. Voilà une cassette que j'ai beaucoup écouté avec beaucoup de plaisir. J'étais en secondaire 4. Ce n'est que plusieurs années plus tard que la sensibilité commune de l'une et de l'autre sera avouée: elles sont toutes deux lesbiennes. Melissa a lancé 16 albums depuis 1988. Je n'aurai vraiment été intéressé que par ce premier album, Like The Way I Do, Precious Thing surtout, et Similar Features. Les deux premiers survivent encore à l'épreuve du temps, admirablement.

Vendredi le 7: 21h Imperial: Tony Allen tribute to Art Blakey.
Sans contredit, je serai seul pour ce spectacle. Allen est un batteur nigérien de 76 ans, ami de Fela Kuti duquel il a tout appris et grand fan de Art Blakey auquel il rendra hommage. Comme Blakey c'est du jazz, je trouve peu d'oreilles sur tête pour m'accompagner pour des moments du genre. Je ne m'en formalise pas. Mon rendez-vous est en premier lieu avec la musique.
22H: Bernard Adamus, Place d'Youville: Ça me convient en fait d'être seul si je le peux car j'irais aussi voir Adamus que je me promets de voir depuis longtemps, mais qui peut être assez vulgaire et attirer la même vulgarité dans son public. Je serais gêné d'imposer son "bol de toilette" (qu'il ne jouera assurément pas) à mon entourage.

Samedi le 8: Avec Pas d'Casque 19h45. Impérial.
Voilà le spectacle (non annoncé nulle part, découvert dans le secret) que je veux le plus voir et entendre. Stéphane Lafleur et sa gang me plaisent de partout. Voilà un exemple criant de poésie qui rendra n'importe quelle musique intéressante pour moi. Chaque fois que j'écoute son band, je me dis que je pourrais écrire un texte entier issu de chaque ligne chantée. J'ai très très hâte à cette soirée..
Les Soeurs Boulay 21h, Impérial.
...d'autant plus que les adorables Soeurs Boulay suivront sur scène, mêlant probablement le band de Lafleur au leur puisque Lafleur a écrit pour les deux belles de New Richmond au moins deux fois. Les Soeurs Boulay écrivent aussi merveilleusement et leurs voix ensemble est un régal. Je ne manquerai aucunement ce spectacle pour rien au monde.

Dimanche le 9: Sally Folk, 19h. Parc de la Francophonie. (C'est le pigeonnier, ça?)
Je suis aussi amoureux de Sally depuis son album éponyme rouge. J'avoue ne pas avoir écouté vraiment les deux autres, mais j'ai shazamé, sans le savoir un de ses morceaux qui m'intriguait à la radio deux fois sans savoir qui chantait. Une fois pour son album précédent et une autre fois pour son dernier. C'est assez pour piquer ma curiosité. Et la pauvre, elle a grandit à Laval, je sympathise...

Mercredi le 12: Matt Holubowski, 20h, Parc de la Francophonie.
J'avoue que je ne connaissais pas. Mais il s'avoue grand fan de Patrick Watson, ce que je suis, et j'aime son clip, son style, je veux en savoir plus. Je lui trouve autant de Watson que d'Elliott Smith ou de Daniel Lanois dans le ton. J'aime. Aimerai j'espère.

Mal placé dans la semaine, pourrait manquer.
Jeudi le 13: Men Without Hats, 20h, Parc de la Francophonie.
Il était certain que je serais allé voir le band à Doroshuck. Leur album de 1982 est gravé dans nos coeurs d'enfant. Et quelle danse il y aura sur leur immortelle! On aura tous 10 ans! Je connais aussi par coeur leur troisième album et avait même baptisé un de nos groupes The Human Race en hommage à un passage de la pièce titre. Ça devra durer 1h30, pas plus, car je traverse ensuite 500 pieds plus loin, pour mon rendez vous avec l'histoire.
The Who, 21h30, Plaines d'Abraham.
Ils ne sont plus que 2 du band original, Moon et Enstwistle étant maintenant décédés, mais Daltrey et Townshend sont encore de notre collectivité humaine. Le groupe n'a pas d'album à promouvoir, simplement un énorme catalogue à revisiter. Catalogue extrêmement enviable et savoureux. La musique de The Who n'appartient pas aux séries télé, mais bien à la scène. Ce sera grandiose.

Samedi le 15, Gorillaz, 21h30, Plaines d'Abraham.
Heureusement qu'ils ont, deux semaines plus loin, annoncé The Who et Gorillaz et qu'Avec Pas d'Casque est apparu de nulle part car sans ses trois rajouts, on aurait franchement regretté notre bêtise d'achat à l'aveugle. Je suis extrêmement curieux de voir comment Damon Albarn, ancien Blur, formera sa présence sur scène, lui qui présente presque toujours son groupe en dessin animé...Et la musique de Gorillaz (qui a toutefois un album à promouvoir) fait en général beaucoup bouger.

Avec 10 shows, ça nous ferait un bon retour sur investissement.
Que nos sens en soient ravis.
Bon festival à tous!

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