samedi 29 juillet 2017

Bestioles de Banlieue

Les osties de bebittes...

Ne vous trompez pas, je suis un amoureux des animaux, mais samedi dernier...
 ohlàlà...Je commençais à en avoir soupé.

Je suis un rat des villes, ça je vous l'ai assez chanté. En ville, on croise une jungle différente. Dans mon 450 samedi, je devais remplir la piscine. En boxer, je me suis risqué à aller chercher l'arrosoir pour y mettre le bout dans la piscine. Je devais faire vite car en boxer, ce serait un peu gênant, les voisins... Mais?....mais qu'est-ce que...?

La haie du voisin, commune à notre clotûre, s'agite dans le bas d'Ouest en Est, du fond de notre terrain à la chaise à bercer chez nous. De toute évidence, une bête cours très vite là-dedans.

PAS UNE! DEUX!!! DEUX MARMOTTES QUI SE POURCHASSENT!!!! La première bifurque de la haie, passe sous la chaise berçante, tout près de moi, puis poursuit sa course vers notre haie et notre second voisin, derrière moi. Je saute sur la clôture de la piscine pour me protéger les pieds nus et j'ai dit à voix haute pour les deux voisins que je voyais maintenant du coin de l'oeil. "Deux marmottes qui se courent après". Le premier voisin, là d'où arrivaient les marmottes, ne pouvait pas me voir. Si il a réagi, je ne l'ai jamais su. La seconde, derrière moi, a eu la politesse de ne pas réagir quand je l'ai regardée. Elle a fui mon regard et est rentrée chez elle. J'étais tout de même un homme de 45 ans en bobettes sur une clôture de piscine. L'autre marmotte, elle, m'a bien vu. Elle a aussitôt freiné sa course. On s'est dévisagé quelques secondes.
Elle était jolie la marmotte. Mais grosse. Et je voyais beaucoup ses dents. Quand elle a choisit de retraiter à rebours, je suis resté encore quelques secondes, à griller au soleil, jacké sur ma clôture de piscine. En boxer. Puis je suis redescendu. Je devais aller ouvrir le robinet pour le boyau de la piscine, et ce robinet se trouvait là où la seconde marmotte avait filé. J'ai mis un temps fou à aller ouvrir ce robinet. En vitesse. Toujours en bobettes. Ridicule banlieuserie.

Dans la chambre de Punkee, le même jour, nous découvrons qu'elle a enlevé le moustiquaire et que la fenêtre extérieure est perpétuellement ouverte. Accès direct du dehors. Ce que quelques guêpes ont compris.
Cinq d'entre elles travaillent très fort pour concocter le plus joli des nids. Dans l'entre-deux fenêtres. Voilà les deux filles hystériques, Punkee ne veut plus dormir dans sa chambre. Twingling ne veut plus dormir sur l'étage. Les deux veulent déménager. DU CAAAAAAAAAAAAAAAALME! ces petites bêtes de rien du tout ne viendront jamais à bout de grandes personnes comme nous! Soyons sérieux! j'ai tout simplement fermé la dite fenêtre extérieure et voilà! dans deux trois jours, 5 cadavres. On peut voir quelques amies guêpes qui se butent dehors à la fenêtre maintenant fermée. Papa courage ne se laisse pas déstabiliser comme ça.

L'amoureuse trouvait que je devais tailler la haie. Pas moi. Mais je l'ai fait quand même. Comme la plupart des choses que je fais sur mon terrain de banlieue. Malgré tout. J'ai passé le taille-haie sur notre côté de la haie. Puis, me rendant sur le côté de la voisine qui m'avait vu en boxer, en plein sur le nez, quelque chose de volant est venu me prendre une grande croquée. Et a ensuite rebondi dans ma tête, y prenant une autre mordée. La douleur était IMMENSE!
Je suis devenu aveugle, paralysé du nez, migrainé du crâne, j'ai tout lâché et ai couru comme si je perdais mes yeux en hurlant jusque dans la maison. L'amoureuse a mis beaucoup de temps à comprendre je ne faisais que gémir. Quand elle a vu que je ne m'étais pas coupé nulle part, elle a été rassurée. On a vite compris que les guêpes se vengeaient. Maman courage ne se laisse pas déstabiliser comme ça. Du caaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaalme, ce ne sont pas ces petites bête de rien du tout qui viendront à bout de grandes personnes comme nous! l'amoureuse m'a vite refilé une compresse chaude et fait absorber des Bénadryl. Bingo! le mal (atroce) s'est dissipé et la piqûre sur le nez est devenue un vulgaire petit point rouge. Disparu le lendemain. Les 23 mois d'aînesse qu'elle a sur moi ont fait d'elle la parfaite infirmière. Mais câlisse, j'avais envie de la scier en deux la christ de guêpe! Quand le couple voisin est sorti, avec leur naissant bébé, je l'ai découvert une chaude compresse sur le nez.
Ridicule banlieuserie animale again.
J'avais passé l'instrument que vous voyez plus haut dans le nid ci-contre, installé bien confortablement dans la haie, côté voisin. J'ai sévèrement secoué leur confort. L'une m'a bouffé le nez et (probablement) une autre le fond de la tête. Dans la nuit, j'ai aspergé le nid d'un bonne dose de poison à insecte. Puis, une seconde fois, sous la pluie, le lendemain matin. Pour bonne mesure. Et habillé en ours. Ridicule banlieusard habillé en ski-doo presqu'en août.

Voulant aller voir le résultat de mon génocide, je croise une forme informe, poilue, alors grise, respirant encore au sol. Dans mon gazon. Devant ma haie. AAAAAAAAAAAAAAARGH!!!! un bébé écureuil? un foetus de raton? JE NE VEUX PAS SAVOIR! ça défie beaucoup trop l'imagination pour moi, je me pousse ailleurs.

Faut me voir quand je vide le skimmer de la piscine. Depuis que j'y ai trouvé des mulots, des tamias, un oiseau, une grenouille, je suis une vraie fillette quand vient le temps de plonger prendre le panier et le vider.

C'est ça le prix de la banlieue? négocier avec la faune qui s'y invite? J'ai vécu pendant 10 ans tous mes étés dans le bois au Lac St-Joseph.

Je n'ai jamais passé un 24 heures aussi animalier du genre.
Sus les bestioles! SUS!
La pluie a lavé, ce qui me semblait un carré de poil gris qui respirait encore le matin même et que je ne voulais pas sauver. Me trouvant dans film de science-fiction de très mauvais goût. C'était un oiseau. Celui sur la photo. Maintenant plein de mouches. J'ai mis trois jours à le ramasser à la pelle. Je préférais le voir pourrir sur mon terrain et non dans ma poubelle jusqu'au jeudi suivant. Je souhaitais même qu'un animal, un chat, le récupère pour faire le travail à ma place et l'amener ailleurs.

Quand ça c'est mis à sentir la moufette partout, j'ai lâché un sacre.

Ma banlieue n'a pas besoin de ça pour être plus ridicule qu'elle ne l'est déjà.

Et puis les oiseaux morts c'est toujours mauvais présage.
Quand j'ai vu (LE MÊME SOIR!)le plan final de Juste La Fin Du Monde de Xavier Dolan, j'ai compris que c'était peut-être tout simplement un avant-goût.

Mais honnêtement, j'ai le goût d'autre chose.

Mon nez et ma tête se portent bien, merci. Plus l'oiseau.

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